“La gamme des Barolo 2019 de Marco Parusso est totalement hallucinante... Le millésime est dingue, aussi grand sinon plus que les sublimes 2016 de l’époque ! Un millésime pour l’histoire !” Chers membres, voici les tant attendues parcellaires de Barolo de Marco Parusso, de vrais trésors que nous attendions avec impatience avec Mathieu, car la simple cuvée « Per Armando » était déjà une vraie fusée ( cf le j’aime j’achète de ce vin), qui posait les bases d’un millésime d’anthologie. Je confirme que c’est bien le cas sur toutes les cuvées, que j’ai pu déguster côte à côte cette semaine à l’atelier. Premier plaisir : Mardiondino, cette cuvée qui naît sur les terroirs plus aériens de Castiglione Falletto. J’ai adoré dans ce flacon, la dimension expansive et non structurelle des messages, comprenez par ces mots que c’est un vin en parfum, en longueur, où les tanins du Nebbiolo ne viennent pas chagriner la persistance de bouche. Aromatiquement, on retrouve la patte Parusso, en plongeant dans ces instances de pot pourris, de fleurs séchées, de noyau, avec le lift agrumé qui se dessine dans les Nebbiolo à partir de 4 ans. Si on le compare au Barolo Per Armando, c’est un poil plus onéreux, mais c’est une allonge supérieure à mon sens, et une finesse de trait qui parlera aux amateurs de grands Barolo en fragrances, et non en muscles ! Bussia est aussi une quille d’anthologie, partie pour 20 ans dans une belle cave ! Ce grand cru de Monforte d’Alba est LA grande cuvée de Marco, j’en ai servi des centaines de bouteilles lors de soirées membres Chais d’œuvre et à chaque fois, ce vin a déclenché de vrais frissons de bonheur à ceux qui y ont goûté. Le 2019 offre la quadrature du cercle, tout est là : moelleux de texture, fruit impérial, bouquet complexe sur la rose séchée, l’encens, le bois précieux, le poivre timut. Le fond de cerise amarena donne à ce flacon, une gourmandise absolue ! En termes de trame, c’est un grand millésime, donc génial même jeune... Mais attendu 7-8 ans, c’est là que toute la minéralisation des messages offrira un millefeuille plus riche. Je vous invite sincèrement à ne pas manquer cette bombe ! En attendant que celle-ci vieillisse sagement, goûtez donc à Ornati , car Barbera addictif que j’ai pu déguster avant les Barolo : superbe expression juteuse du Barbera, qui combine un fruit percutant de cassis et de cerise, à une bouche suave et salivante. Très peu de tanins dans ce vin qui flirte avec le « dangereux », on en boirait 3-4 verres avant même d’être passé à table... Ce sont les premiers 2021 que je déguste de Marco, et franchement, c’est bien parti !
Bon, si vous n’avez pas encore coché la case « Barolo Per Armando », je vous le redis et signe en dessous : c’est une pure tuerie, qui reste « accessible », et qui fait honneur à la légende autour du millésime. Mariondino et Bussia sont plus complexes et plus longs, avec des traits hyper fins et des messages en parfums pour Mariondino. Bussia sera légendaire, comme le sont en ce moment les 2008, 2011 Riserva du domaine. Côté prix, la fièvre de l’inflation n’épargne pas le nord de l’Italie, mais les grands Barolo restent abordables. Entre 60 et 120€, vous avez des quilles capables de vieillir 25 ans avec panache.