Le Tokaji ou Tokay est un vin hongrois qui doit son nom à la ville de Tokaj à environ 200 km au nord-est de Budapest, non loin des frontières slovaques et ukrainiennes. Proclamé par Louis XIV  » vin des rois, roi des vins « , le vignoble de Tokaji s’étendait en 2006 sur 5 500 hectares. La lettre  » i  » à la fin du mot Tokaji signifie  » de  » la région de Tokaj. Cette précision est nécessaire pour éviter la confusion avec le nom d’un cépage alsacien (le Pinot Gris) anciennement appelé  » Tokay Pinot Gris « . Une région que Manuel Peyrondet a découverte en 2016 lors de son intronisation dans la confrérie des vins de Tokaji. Voici l’histoire de la rencontre de Chais d’oeuvre et du Tokaji Furmint Szent Tamás 2015 de Samuel Tinon

Le Tokaji et Manuel Peyrondet

« Quels sont les grands terroir d’avenir? » 

Voici la question qui me hante depuis des années, et à laquelle, j’essaie de répondre : entre l’Alsace où les pinots n’ont jamais été aussi vibrants qu’aujourd’hui ; le Douro dont les vins secs merveilleux bouleversent les acquis de 300 ans d’histoire ; la Corse, qui plante sur des terroirs de folie, de vieux cépages à 12000 pieds/ ha… Impossible en citant toutes ces régions de ne pas avoir une pensée émue pour Tokaji, où je me suis rendu au printemps 2016 pour la fête des vins de Tokaji. Je découvrais à l’époque, cette région tellement proche de la Bourgogne, dont le vignoble s’étire à mi-coteau sur 5000 ha et 25 villages, qui ne sont pas sans rappeler ma région natale.

J’ai surtout pu découvrir lors de mon intronisation dans la confrérie des vins de Tokaji, la révolution stylistique des blancs qui pendant des siècles, furent en moelleux les concurrents d’Yquem ou du Klein Constancia. De nos jours, c’est le règne des blancs secs, nés de furmint, qui ne sont pas sans rappeler de grands chenins nés en Anjou sur des terroirs de schistes. Parmi mes plus gros coups de coeur lors de cette visite, j’ai littéralement « flashé » à l’aveugle sur ce lot de 182 bouteilles (équivalent d’un fût local) de « Szent Amas » du brillant Samuel Tinon, un Français qui depuis le début des années 90, fait des miracles dans cette belle région. Attendu sagement pendant 3 ans, dans les caves de Chais d’oeuvre, ce grand blanc d’envergure s’est minéralisé, complexifié. Il évoque le coing, les notes fumées de schistes, l’hydrocarbure et une pointe truffée. En bouche, le crémeux est magique, rehaussé en sensation de la fraîcheur des furmint. On est, sans exagération, entre un grand Savennières, un grand riesling et un vermentino de grand style.

 Un vin précieux

Une histoire fabuleuse à raconter à vos amis. Imaginez cette belle fête de Tokaji, où au cœur d’une église, sont alignées 80 bonbonnes de vins… Les acheteurs du monde entier, attirés par la rareté et ce moment exceptionnel, dégustent à l’aveugle. Et donc sans a priori sur le domaine/ cuvée/ millésimes, ils choisissent les lots qui les intéressent. Puis, l’après-midi vient l’heure des enchères, où chacun découvre juste avant d’enchérir, l’identité des vins qu’il a aimée. À ce moment si particulier, c’est le coeur qui parle, pas la dimension business de la bouteille. Inutile de vous dire que la vente à ce moment est hyper tendue. Quatre acheteurs potentiels avaient misé sur ce lot, mais en me « ruinant » littéralement, j’ai fini par l’avoir. En effet, mon but étais de le faire étiqueter au nom des membres de Chais d’oeuvre. Enfin je vous le propose comme aujourd’hui à maturité.

Bref, vous comprendrez par ces mots que l’on ne parle pas d’un simple vin fait par un bon vigneron. On parle d’une cuvée exclusive, d’un énorme coup de coeur, d’un voyage que je vous souhaite de faire. Et surtout d’une découverte unique pour vos papilles, qui y verront peut-être, un fabuleux terroir d’avenir ! Votre banquier, lui, y verra un rapport prix-plaisir dément !

Si vous souhaitez découvrir chaque jour des exclusivités,  abonnez-vous à Chais d’oeuvre en optant pour la Carte Membre ou l’un de nos 3 coffrets de dégustation !

>>>> Direction www.chaisdoeuvre.fr !  <<<<

Bonne dégustation,

L’équipe Chais d’oeuvre