Chapelle-Chambertin Grand Cru Vieilles Vignes 2017

Boire à partir de

2022
Boire avant

2040
Apogée

2035
Classement

Grand Cru
Vigneron

Christophe Perrot-Minot
Domaine

Domaine Perrot-Minot
Cépage

Pinot Noir
Degré d'alcool

13

Dégustation

Appellation

L’AOC Chapelle-Chambertin est produite sur deux lieux-dits, En La Chapelle et Les Gémeaux, représentant ensemble 5 hectares 48 ares 53 centiares. C’est un des 9 Grands Crus de la zone viticole de la commune de Gevrey-Chambertin. Sa situation est proche de Griotte qu’elle côtoie, avec une altitude comprise entre 260 et 270 mètres et une exposition favorable, au plein sud. Mais les sols y sont plus riches, constitués d’éboulis blancs qui reposent sur des marnes et des calcaires, et ils offrent une bonne perméabilité. Le climat est continental comme pour tout le coteau des Grands Crus. Ils se caractérisent néanmoins par leur extrême finesse, qui fait d’eux, les vins dits les plus " Chambolle " des Gevrey-Chambertin.

Domaine

Histoire et style

Les origines du domaine Perrot-Minot remontent au milieu du 19ème siècle, lorsque des vignes des familles Sigaut (Chambolle-Musigny) et Morizot (Morey-Saint-Denis) se trouvèrent réunies dans le patrimoine de Léonie Sigaut, épouse et veuve d'Alexandre Morizot. Leur fille, Esther Morizot, née au lendemain de la guerre de 1870, alors future héritière du domaine, épouse Amédée Merme quelques années avant la fin du 19ème siècle. Amédée, après une carrière dans l'armée, puis dans l'administration, se consacre dès le début du 20ème siècle à la gestion et au développement du domaine de sa belle-mère Léonie. Domaine qui prend alors le nom de Merme-Morizot. Amédée, gentleman-farmer autant à l'aise dans les vignes, à la cuverie, dans ses caves, que dans les salons, va alors s'attacher à structurer et agrandir le vignoble. Amédée Merme va surtout chercher à assurer la renommée du domaine, en France et au-delà, en produisant des vins d'une qualité exceptionnelle, déjà recherchés par de grands restaurants de l'époque. Leur fils Armand Merme, né en 1902, trouve tout naturellement sa place aux côtés de son père Amédée pour diriger le domaine, dont il assumera seul la responsabilité après la fin de la seconde guerre mondiale. Se révélant un grand vigneron-viticulteur, Armand Merme va étendre le domaine, le structurer davantage, et surtout le moderniser. Peu avant la seconde guerre mondiale, il épouse Yvonne Aubelle, qui lui donnera quatre filles. L'aînée, Marie-France, née en 1939, va poursuivre l'œuvre de son père avec Henri Perrot-Minot, qu'elle épouse en 1963. Tout d'abord, Henri collabore avec son beau-père Armand Merme à l'exploitation du domaine. Après le décès d'Armand, Marie-France et Henri vont reprendre seuls les rênes du domaine, qui prend le nom de Perrot-Minot. Ils s'inscrivent alors dans la tradition de qualité et d'innovation qui prévalait déjà chez les deux générations précédentes. Après avoir exercé la profession de courtier en vin pendant sept ans, leur fils Christophe Perrot-Minot rejoint le domaine et en prend la direction en 1993. Ses expériences précédentes lui auront apporté une connaissance profonde et élargie du métier de vigneron. Et des convictions sur ce qu'est un grand vin, et comment le produire. Convictions qu'il va mettre en oeuvre en s'inscrivant lui aussi dans cette grande tradition d'excellence et d'innovation au coeur du travail des trois générations qui l'ont précédé. Repensant, modernisant le domaine, optimisant encore la qualité des vins. Préparant la suite d'une histoire qui remonte maintenant à près de deux siècles...

Terroir

Sol argilo-calcaire.

Viticulture et vendanges

Depuis de très nombreuses années, le domaine pratique une viticulture raisonnée excluant tout engrais chimique et désherbant. Une viticulture de terroir qui leur permet d’obtenir un raisin à la maturité optimale, et d’aboutir à l’expression unique de chaque climat. En perpétuant un profond respect de la nature, soucieux de l’équilibre des sols, Christophe Perrot-Minot préfère s'effacer devant ce terroir, l’écouter et n’intervenir qu’en fonction des besoins et du temps, jamais de façon systématique. Ces vieilles vignes (certaines sont plus que centenaires) sont fréquemment labourées. Elles sont également travaillées de telle sorte qu’elles ne donnent que 6 ou 7 grappes par pied (vendanges vertes dans certaines parcelles). En outre, il procède à des effeuillages qui vont contribuer, eux aussi, à une meilleure maturité du fruit.

Vinification

Une fois les raisins coupés et triés manuellement à la vigne, ils sont de nouveau sélectionnés sur une table de tri. Ce tri extrêmement sélectif conduit à ne conserver que des raisins de très haute qualité. Les raisins sont égrappés entre 50 et 100%, selon le millésime. Le domaine effectue une macération à froid d'environ une semaine, à 14 degrés. Commence ensuite la fermentation naturelle, pendant laquelle il privilégie une extraction douce par des remontages et très peu de pigeages. Une fois la fermentation terminée, les vins sont débourbés 48 heures et mis en fûts pour 12 à 14 mois d'élevage (30% de fût neuf, le reste étant constitué à part égale de fûts d'un an et de deux ans), selon la nature du millésime. Pendant l'élevage, le domaine procède à aucun soutirage pour préserver la qualité aromatique des vins, à une exception près. En effet, ils sont soutirés une seule fois, un mois avant la mise en bouteilles.