Un millésime complètement dingue au domaine Ferret. Même le simple Pouilly Fuissé est une pépite, jamais je ne l’avais dégusté à ce niveau ! Voici une vente qui devrait parler aux aficionados du domaine Ferret, un véritable MUST parmi les grands blancs de Bourgogne proposés par Chais d’œuvre et assurément un des plus réguliers. Propulsé à des sommets d’expression dès 2007 par la jeune et brillante Audrey Braccini, ce domaine possède certains des plus beaux spots du secteur de Fuissé et dessine une série de blancs renversants qui, c’est bien connu de certains membres, ne rougissent pas en comparaison de certains Chassagne Montrachet ! Des 2019, que nous avons dégustés après mise en bouteille au printemps dernier, tout est superbe. Le millésime est plus concentré que son aîné, les vins plus sapides, plus minéraux et plus intenses ; il est surtout plus homogène sur l’ensemble de la gamme. Ce phénomène s’illustre dans le simple Pouilly que je n’avais jamais bu à ce degré de précision. Pas d’épaule trop large comme dans des années chaudes, mais une homogénéité de corps admirable et une vraie minéralité qui tire beaucoup de salive. Derrière, dans un profil un poil plus athlétique, il y a Le Clos ; un des nouveaux premiers crus de l’appellation qui intensifie les messages du premier : notes finement réduites de maïs grillés, pointes de sésame, agrumes et notes de craie. On s’affole dès le premier tour de verre ! Toujours crescendo d’intensité, il y a le très ample et savoureux Clos des Prouges, qui à mon sens, joue dans la cour de certains Morgeots de Chassagne. Si ce vin n’est pas un premier cru, il est crémeux d’attaque, ample et savoureux. Ses sels minéraux sont au service d’une fraîcheur salivante et sa longueur impressionne... C’est une bombe de saveurs qui, sur les premières années, sera le plus expressifs de tous. Le podium de la gamme est toujours dominé par les fameux Perrières, Ménétrières et Tournant de Pouilly, qui en persistance et en race survolent totalement la série. Le premier est un jus de cailloux qui parlera aux amateurs de Caillerets, il est lumineux, floral, hyper pointu et salin, sur son passage, les papilles sautent de joie ! Des deux cuvées « Hors Classe » il est impossible de choisir : le Tournant de Pouilly a cette minéralité froide de certains premiers crus de Chassagne et une longueur qui ne trahit pas son pédigré de terroir (éperon rocheux de Fuissé magnifique) ; les Ménétrières est, à nouveau, digne de la légende avec un corps encore plus ample, et des saveurs décuplées. Si c’était un Chassagne, je dirai que c’est un Romanée ! Bref, 2019 chez Ferret, c’est juste ÉNORME, et il va falloir cliquer vite, je connais un paquet de membres qui attendent les vins de chez Ferret avec impatience chaque année !
Demandez aux membres qui achètent des vins de chez Ferret depuis 2010 chez Chais d’œuvre, ce qu’il arrive quand ils servent à leurs convives, les vins du domaine. Un Strike ! Hier soir encore (jeudi 14 octobre), je servais à une trentaine de personnes les fameux Perrières 2018 de Ferret, sur des madeleines au vieux comté de Gilles Marchal. Tout le monde a pris la bouteille en photo, car en termes de sensations, de style et d’allonge, ce vin emprunte quasiment tout à leurs cousins de Côte-de-Beaune. Si vous hésitez entre les cuvées, pensez simplement à la rotation de votre cave. Jeune (si vous êtes trop pressé), misez sur le Pouilly et Le Clos, qui feront déjà un super boulot. Dans 2 ans, prenez les Clos des Prouges, qui gagnera encore en intensité et en relief. Et si vous avez l’âme d’un collectionneur, prenez les vins du trio de tête. Ne ratez pas la poignée de magnums que nous avons si vous avez envie de vous projeter dans une dizaine d’année !