Barbaresco 2020
Domaine Angelo Gaja

« Un Barbaresco de Gaja d’anthologie sur 2020, dont la trame tout en infusion et en parfums, parlera aux esthètes du goûts et aux palais pointus du club ! C’est un must, à mettre dans le coin des Chambertin, Hermitage ou grands Pauillac de votre cave ! En Toscane, on notera le niveau insolent du millésime 2019 chez Gianni Brunelli ! Pour moi, c’est le petit frère des 2016, noté 100/100 à l’époque ! »
Chers membres passionnés, avec cette vague de chaleur qui s’installe dans l’hexagone, et ces jeux olympiques qui battent leur plein (sacrée journée pour les Français hier, non ?), vous vous sentez peut-être déjà en vacances… À moins que vous ne le soyez déjà ! Avec l’équipe, on rêve de paysage, de cyprès, de cigales. On se voit déjà manger une bonne glace italienne à l’ombre des oliviers. On rêve d’Italie quoi ! C’est dans ce mood que nous avons décidé de vous parler aujourd’hui des plus belles émotions transalpines de ce premier semestre, à commencer par le sublime Barbaresco de Gaja 2020. Dans ce domaine iconique du Piémont que j’ai eu la chance de visiter à maintes reprises, j’ai toujours été frappé par le sens des micros détails, et le caractère sophistiqué des process d’élevage. De manière assez curieuse, j’ai toujours préféré la simple cuvée de Barbaresco, aux cuvées parcellaires de Barolo ou Barbaresco, qui ont souvent montré un poil trop d’ambition sur l'extraction ou le boisé. Ce 2020, que j’ai servi en Février dernier au Crillon pour une soirée «Vins de légende» est assurément un des plus beaux Barbaresco que j’ai dégusté du domaine. Un vin tout en finesse, incroyable de persistance autour d’un fil conducteur acidulé, de notes de roses séchées et de baies macérées. Loin des stéréotypes un peu durs côté tanins que l’on croise souvent sur l’appellation, ce vin affiche le galbe et la droiture qui font passer l’intensité en finesse ! C’est le vin, qui pour la petite anecdote, tenait tête à un Chambolle de Roumier, à un Bonnes Mares de la Vougeraie (superbe 2017) et à un Cheval blanc 2011… Bref, c’est du lourd ! Autre plaisir proposé aujourd’hui, qui attirera le regard des passionnés de Toscane et plus largement des très grands vins, voici les excellents Brunello de Gianni Brunelli, une vraie perle qui, dans ce millésime dantesque , brille par sa finesse et son homogénéité. J’ai adoré le côté posé, suave et profond de ce millésime, qui rappelle 2016. Dans le verre, ce sont les fruits du maquis qui s’invitent, les notes d’origan qui accompagnent la prunelle, la cerise, le bois de santal. La profondeur de goût et l’allonge sont au rendez-vous de la légende de l’appellation. Un grand vin à savourer dans 4-5 ans, à l’ombre d’un olivier !

Voyez le Barbaresco de Gaja comme une case à cocher dans une vie d’amateur… Car c’est très haut de gamme (surtout depuis la sortie de la crise covid, les prix ont doublé) mais le vin est franchement renversant... Chez Gianni Brunelli, voyez dans ce 2019 une vraie bombe à retardement, qui dans la veine des 2016, marqueront la décennie. Les prix sont plus sages que chez Gaja, et dans le verre, on en a largement pour son argent !