Bonnes-Mares Grand Cru 2021
Domaine Robert Groffier Père & Fils

Un millésime qui va rappeler les 2017, superbes aujourd’hui chez Nicolas Groffier. Une année de pinots parfumés, expansifs, dont la matière est avant tout taillée dans du velours !” Chers Burgundy lovers, chers collectionneurs, vu la vitesse à laquelle se sont évaporés les vins de chez Ramonet hier matin, j’hésite à prolonger ces quelques lignes... Ces “j’aime j’achète” seraient trop longs dixit certains membres. Mais il faut être un peu sérieux, et surtout souligner les caractéristiques de ces flacons de légende, que l’équipe vous propose en avant-première ! Ce n’est un secret pour personne: Nicolas Groffier est un des plus brillants interprètes de Côte de Nuits, qui opère sur un foncier exceptionnel entre Chambolle et Morey. Ses Amoureuses, Bonnes Mares et Clos de Bèze sont légendaires, et s’arrachent aux quatre coins de la planète chez les passionnés de grands pinots, à n’importe quel prix. Pour comprendre ce phénomène, il faut déguster en ce moment des vins d’une dizaine d'années, et boire des 2012, des 2007 ou même, pour ceux qui ont raté ces millésimes, des années souples comme 2017. Perso, j’adore ce millésime en ce moment, alors que les 2015, 2018, 2010 sont beaucoup trop jeunes et verrouillés. Ceux qui ont bu les Corton Renardes 2017 de Camille Giroud, les Nuits Roncières de Chevillon, les Latricières de Trapet sur ce millésime, traceront la même trajectoire sur les 2017 de Nicolas. En ce qui concerne les 2021, ce sera un peu la même promesse : des vins avec moins de structure alcool et moins de tanins mais un millésime où la hiérarchie terroir est bien respectée. Vous retrouverez donc les Amoureuses, qui est juste ensorcelant sur ce millésime, car fin dès la naissance et doué de cette allonge subtile, dont les messages floraux en bouche donnent le sentiment d’être presque éternels. C’est de la soie liquide ! Plus minéral, avec une conversation un peu plus sérieuse dans sa dimension tellurique, le Bonnes Mares tient son rang. Il est déjà lisible entre fleurs séchées, touches ferreuses et fruit sombre, son élevage ne déborde pas sur la matière. Nicolas dit lui-même avoir changé un peu sur cet aspect. Très grand vin, mais un poil plus structurel que les Amoureuses. Dans le Clos de Bèze, c’est un monument de construction, une des lectures les plus parfaites de la Bourgogne dans ce terroir qui combine minéralité saline, fruit percutant et long, et une version épicée du pinot. Un pinot charismatique au possible, beau gosse, classe, bien élevé. En termes de persistance, il vient rappeler son pedigree aux Amoureuses ! Un sommet de complexité qui, sur ce millésime, devrait chanter au bout de 5-6 ans !

Des prix décoiffants mais des vins de rêve ! Soyons honnêtes, les vins de Nicolas Groffier, sur ces parcellaires, ne sont pas à la portée de tous. Mais curieusement, tout le monde en veut, un peu comme les vins fascinants de Charles Lachaux, que nous avions présenté à ses débuts comme une nouvelle étoile de Côte de Nuits. Si vous cliquez, c’est que vous êtes un collectionneur, un mordu de grands vins prêt à tout pour vibrer au contact de ces trésors. Ou alors, vous êtes un visionnaire, car ces flacons vaudront beaucoup plus dans quelques années, c’est déjà le cas sur le marché export, où les US, l’Asie se bagarrent pour avoir ces flacons. Perso, à chaque fois que j’ai ouvert un vin du domaine lors d’un Masterclass à l’atelier, je me suis dit : « c’est très cher, mais qu’est ce que c’est grand ! »… C’est comme faire un tour en Aston Martin quoi, c’est une folie, mais c’est tellement vibrant!