Cahors La Marguerite 2014
Domaine Cosse Maisonneuve

« Deux pures merveilles qui m’ont fait totalement buguer juste avant notre masterclass Pinot de cette semaine, une énième démonstration de Matthieu Cosse qui affine chaque année un peu plus sa fameuse « Marguerite, le Pétrus de Cahors » Chers membres passionnés, si vous suivez Chais d’œuvre depuis quelques années, vous savez que nous vouons à Matthieu Cosse et Catherine Maisonneuve une admiration sans limites, autant pour ce qu’ils sont que pour ce qu’ils font ! Il y a quelques années, nous étions là pour commenter un peu avant les autres la naissance de Marguerite, cette véritable bombe qui naît d'une sélection massale des meilleurs malbecs (vignes centenaires de Touraine) plantés sur une veine d'argile rouge unique à Cahors. Nous avons suivi les millésimes et applaudi la régularité sans faille de cette cuvée. Je ne sais pas si l’on peut appeler ça du génie ou une maîtrise insolente, mais les deux vins que j’ai dégustés m’ont transpercé de haut en bas. Les Laquets par exemple qui, dans cette vendange moins solaire, affiche une pureté de fruit et une élégance qu’on ne lui a jamais prêtée en jeunesse jusque-là. J’ai adoré sa trame, sa minéralité calcaire, son fruit scintillant et la finesse des tanins qui, honnêtement, ont rarement été aussi sculptés et fins. Ne manquez pas ce trésor si vous voulez goûter à un must have du domaine. Derrière, Marguerite a enfoncé le clou, j’avais l’impression de regoûter des merlots sur argiles comme on le fait à Lafleur ou à Pétrus... Tout dans ce vin, par sa texture enveloppante, sa race, son grain et son allonge, fait penser à un grand terroir de rive droite côté Pomerol. Dans le verre, c’est là encore beaucoup de précision, un fruit séveux teinté d'hibiscus, de cassis doux, de myrtilles qui claquent en bouche et qui s’étirent dans une matière aussi enrobée que persistante. Franchement, le même vin étiqueté Pomerol se vendrait 400€, une pure merveille qui fait clairement partie des fondations de l’offre Chais d’œuvre, ne le manquez surtout pas !

Le Pétrus de Cahors... Ce parallèle, ce n’est pas moi qui l’ai fait en premier, mais Michel Bettane, dont on ne présente plus l’expertise et la culture des grands vins. En soulignant le pédigré de terroir de Marguerite et la texture fabuleuse de ce grand vin de garde, il fait allusion à Petrus, à Lafleur dont les textures et grains fins sont intimement lié à leur sous-sol. Rappelons au passage de ces quelques lignes que jusqu’en 1865, Pétrus était planté de malbec, à 100%... Pour moi, Marguerite est une œuvre d’art, un vin qui, à 10 ou 15 ans de maturité, viendra titiller de grands vins de rive droite. Son atout majeur ? Son prix, accessible à tous ou presque... Si vous avez une bonne cave, prenez-en 12 et attendez-les. Vous penserez fort à nous en découvrant cette merveille dans quelques années. Quant aux Laquets, c’est là aussi une bouteille fabuleuse, encore plus accessible côté prix. Bref, de grands vins, des prix doux, c’est là toute la magie de Cahors et de son plus brillant interprète : le Domaine Cosse Maisonneuve !