Côte-Rôtie La Belle Hélène 2018
Domaine Stéphane Ogier

« 98-99/ 100 Parker, 100/100 James Suckling... On vous fait un dessin ? » Voici Belle Hélène, un des deux trésors de la cave de Stéphane Ogier où l’intensité et l’émotion sont XXL... L’autre, c’est Lancement. Pour les distinguer, écoutez Stéphane en parler : « Lancement, c’est un peu notre Musigny, tout en finesse, tout en longueur... Belle Hélène, c’est notre Chambertin, plus racé, plus séveux, mais tout aussi vibratoire ! » Voilà pour les comparaisons entre deux des sublimes cuvées parcellaires de Stéphane Ogier! Côté millésime, je ne suis pas le seul à m’en être rendu compte, 2018 est une réussite totale chez Stéphane, bien plus que sur la majorité de l’appellation où le soleil à marqué un peu fort les maturités des syrahs. Trop souvent, on a perdu « l’esprit du Rhône nord ».. il n’en est rien chez Stéphane Ogier qui a transcendé ce millésime... D’ailleurs, nul besoin d’ouvrir un grand cru pour s’en rendre compte, ouvrez simplement une « me Sœur » et vous verrez ! Pour en revenir à cette Belle Hélène, la presse est à genoux (nous aussi) et pense que c’est le genre de flacon qui fréquentera dans des soirées endiablées, des Chambertin de Rousseau, des Hermitage de Chave, où d’autres vins mythiques du genre. Car c’est bien d’une quille de légende dont on parle, issue pour ceux qui aiment les petits détails, de la fameuse Côte Rozier (Côte Brune au nord de l’appellation). A ses débuts, Stéphane y allait un peu fort sur les boisés mais depuis le début de la décennie 2010, c’est du grand art ! Dans cette vendange 2018, vous retrouverez un prisme aromatique envoûtant de fusain, d’olive, de menthol, avec des épices et un fruit sombre corsé qui évoque la cerise noire. Côté tanins, cette cuvée est accueillie dans des barriques T5 de Taransaud (fut de compétition fait par un MOF, les séchages des bois ont 5 ans). Cela sculpte des tanins microscopiques qui tiennent en éveil la sève impériale du fruit. Les maturités sont intenses mais tenues en respect par une acidité (grâce aux schistes) qui étire la persistance... On frôle la minute sur ce vin, un peu comme sur un Hermitage de chez Chave ! Incroyable bouteille !

Awardée à plusieurs reprises d'un 100/100 par Robert Parker, Belle Hélène n'est plus vraiment un vin mais une œuvre d'art, une montre de collection. La dernière côte de cette bouteille dépasse déjà les 400€ et vu les commentaires de la presse sur ces cuvées, ça n'est pas près de s'arrêter là. Si vous cherchez de l'ultra rare et que vous avez une tirelire à casser (pas celle des enfants), alors foncez sur ces quelques bouteilles. Je vous assure qu’en Rhône nord, peu de flacons vous donneront ce genre de frissons !