Pommard 2020
Domaine Douhairet-Porcheret

Coup de cœur Bourguignon de Wine Paris, une super découverte ! Voici un domaine qui plaira assurément à ceux qui veulent sortir un peu des sentiers battus de Bourgogne et qui aiment lever les yeux sur les appellations d’avenir de la région : Monthélie ou Savigny pour ne citer qu’elles. En me promenant au cœur des allées de Wine Paris, un très bon ami m’a soufflé dans l’oreil : « va vite faire un tour sur ce stand, tu verras les 2020 sont superbes en blanc comme en rouge »... Face à moi, Douhairet-Porcheret, un domaine que j’avais déjà eu à l’aveugle sur 2019, dont j’avais aimé certains vins, mais pas tout.. J’ai donc voulu creuser un peu ! C’est donc avec la plus grande curiosité que je suis repassé sur la gamme du domaine qui franchement, sur 2020, frappe fort. Parlons d’abord des blancs, très beaux dans le millésime qui, sur Monthélie, prouvent qu’il y a de la magie dans ces terroirs de coteau d’altitude. J’y ai trouvé des blancs sapides, empreints de grande minéralité qui conjuguent dans leur fragrances crayeuses et agrumées, le style finement réduit de fûts François Frères (nuances de châtaignes, d’agrumes, qui enrobent des bouches salivantes et très longues). Le Crescendo entre le village et le premier cru vaut le coup avec beaucoup d’accessibilité dans la cuvée Miss Armande, issue de vieilles vignes. A peine 2 400 cols naissent sur les 96 ares de vignes, ce sont de petits rendements qui donnent de superbes résultats pour un village. En premier cru, les Duresses est une pépite comme on aimerait en trouver plus à ce prix dans la région. Plus longue et plus racée, elle impressionnera les fondus de Meursault « haut de coteau » car elle combine texture et signature racée du terroir. En rouge, là encore, un coup de cœur pour l’équation « style+ millésime ». Le domaine égrappe et signe des vins qui claquent le fruit. Avec 2020, qui était particulièrement intense, les petits fruits acidulés de Monthélie ont pris le soleil et ont gagné en profondeur. Beaucoup de plaisir dans la cuvée Meix Bataille, un premier cru qui chatouille en intensité et en plaisir pas mal de Volnay. Je me suis shooté avec le bouquet de ce vin. Sur Savigny, la finesse attendue sur le cru ne fait pas défaut à la réputation de l’appellation. C’est un vin dont la trame est poudrée, très noyau, cerise et fleurs... Du printemps liquide ! Enfin, le domaine opère sur Pommard, et décline quelques cuvées de haut vol avec des prix assez abordables. J’ai particulièrement aimé le Pommard village, dont le fruit bombé par le millésime vient enrober le message tellurique de l’appellation. Bien élevé, mais jamais dominé par son bois, il s’impose dans la série comme une évidence !

Les terroirs d’altitude... Plus les années passent et plus Monthélie, Auxey, ou les hautes côtes me régalent... J’y vois des terroirs d’avenir évidents et surtout, des rapports prix plaisirs préservés ! Au rythme ou sont parties les grandes appellations de Côte de Beaune (+ 25% chez certains domaines), il est clair que la Bourgogne est en train de nous échapper. J’espère donc, avec cette proposition de Monthélie, Savigny et Pommard, que comme nous, vous retrouverez dans ces merveilleux 2020, la promesse de plaisirs intenses, à prix « raisonnables » !