Marsannay 2022
Domaine Bernard Coillot Père et Fils

« Des Marsannay 2022 profonds et juteux qui prennent des airs de beaux Gevrey-Chambertin ! On a beau regarder le truc dans tous les sens, l’équation prix-complexité- plaisir est, ici, l’une des meilleurs de Côte d’Or ! » Chers membres passionnés, chers Burgundy lovers du club, voici le 12ème millésime de Christophe Coillot que je commente au cœur de ces j’aime-j’achète. J’ai l’impression de radoter un peu, mais voilà, quand on aligne sur la table une douzaine de millésimes du domaine, en reprenant les 2010 de vos coffrets de 2013, les 2014, 2015, 2018… Même les 2021 que j’ouvrais lundi dernier à l’atelier tenaient leur promesse. Alors comment ne pas être dithyrambique sur 2022, ce très grand millésime de pinot en Bourgogne ? Je vous le disais l’année dernière : Christophe Coillot aime vinifier des pinots intenses, pleins, juteux, des vins qui conjuguent présence aromatique et fruité exquis en bouche. Un style amplifié par cette vendange merveilleuse qui, à mon sens, est la meilleure depuis 2019 dans la région ! Vous retrouverez la série des vins du domaine avec le très friand Les Ouzelois que j’adore pour sa trame sans tannins, sans chagrin… C’est le Marsannay de demi-garde par excellence qui, au premier tour de verre, met tout le monde d’accord. Son fruité sombre sur le noyau, la cerise noire, associé à une fine patine boisée des vins, rend le bouquet enivrant. En bouche, c’est un des plus accessibles de la gamme en jeunesse. Les Longeroies et Les Boivins passent dans la catégorie des futurs Premiers Crus de l’appellation. Deux superbes cuvées avec de l’évanescence et une floralité plus déployée sur Les Longeroies. Les Boivins est le vin ultime, à mon sens, de la série, mais un vin à attendre 3-4 ans pour atteindre la plénitude et l’allonge exceptionnelle de ce grand Marsannay. J’aime dire qu’il faut un Gevrey Vieilles Vignes de très haut niveau à côté pour lui tenir tête, et ça, ceux qui ont déjà bu des Boivins à maturité le savent !

Avec l’inflation galopante en Côte de Nuits et des tarifs de Bourgogne génériques qui se vendent au prix d’un village autrefois, c’est un peu complexe de s’y retrouver quand on est un véritable amateur, un buveur quoi ! Depuis toutes ces années, je soutiens l’idée qu’un bon Marsannay vaut bien des Gevrey... C’est encore plus vrai aujourd’hui quand on sait qu’un super Marsannay vaut entre 28 et 38 € alors qu’un bon Gevrey frôle plus souvent les 80-100 € voire beaucoup plus chez des domaines stars. Voyez donc dans ces quelques flacons de Christophe Coillot de superbes relais de pinots pulpeux, intenses, pour lesquels on en a pour son argent !