Sauternes Premier Cru Supérieur 2020
Château d'Yquem

« Le tout premier millésime en bio d’Yquem mais surtout un millésime rare, singulier, d’une expression aromatique éclatante. » Chers membres, chers collectionneurs, vous êtes nombreux dans le club à saisir, avec passion, les quelques caisses d’Yquem que nous vous proposons chaque année en direct du domaine. Je vous comprends tellement ! Certains le savent, ma passion des grands vins est née au travers de ce vin de légende, mes plus grands souvenirs de dégustation aussi ! Je voue à Yquem et à son âme vivante, Pierre Lurton, une fascination qui dépasse le raisonnable, et me plonge chaque année comme un enfant dans l’histoire de chaque nouveau millésime. L’an dernier, j’ai pu me rendre deux fois à Yquem et déguster à chaque fois des millésimes différents. J’ai eu d’immenses surprises, comme le 2006 qui, en ce moment, fait des étincelles dans le verre, puis 2008, que je n’avais plus en tête depuis sa naissance. Le 2019, né pour entrer dans la légende, a, quant à lui, posé les bases de plaisirs intenses, pour les prochaines décennies. Voici son petit frère, 2020, qui vient à peine de sortir du marché. Une récolte qui s’est faite en deux temps : quelques tries de passerillage au départ puis derrière quelques pluies, une très petite fenêtre de ramassage a permis l’entrée en cave de raisins botrytisés. Un combo idéal car les premiers apportent la précision, la fraîcheur et le fruité succulent à l’ensemble. Le second confère le safran et la concentration. Toutes les personnes qui ont goûté à ce millésime y voient un Yquem cristallin, pur et lumineux. Une lecture déjà lisible, avenante en jeunesse de cet immense flacon qui permettra aux impatients d’imaginer, à table, des combinaisons pleines d’audace. Mais c’est aussi un flacon dédié à la garde car Yquem traverse, on le sait, les décennies avec majesté. Dans le verre, c’est presque le printemps qui s’exprime à ce stade, avec des petites fleurs, du noyau, de l’amande, suivi de miel d'acacia, d’abricot. J’adore sur ce vin jeune, l’esprit mentholé, presque citronné, des fragrances qui, par certaines notes de verveine, rappellent de grandes VT de riesling. Que dire de la bouche, livrée sur une liqueur aussi aérienne que complexe, on ne sature pas au contact des sucres qui, à l’instar de la pâtisserie de luxe, sont un détail. La finale sur le zest d’agrume apporte un lift étourdissant à ce flacon et donne envie de se resservir ! Alors oui, Yquem 2020 est une réussite, un must absolu que chaque passionné ou collectionneur doit avoir en cave. Et si certains d’entre eux ont une âme de grand chef, suivez, pour goûter à ce Yquem jeune, les pistes d’Arnaud Lallement qui sert Yquem sur des langoustines royales en émulsion crémée au citron vert...

Un millésime collector ? Chacun aura son idée là-dessus car oui, c’est le premier millésime griffé du label bio d’Yquem mais pour Pierre Lurton, ce n’est pas une révolution... juste le sens de l’histoire car Yquem était déjà dans cet esprit. Côté volumes, c’est une toute petite récolte en quantité pour Yquem qui rendra le flacon encore plus rare, plus désiré dans les années à venir. Parlons prix enfin avec ce Yquem qui se place autour des 360€ jeune... Il en vaudra certainement 30 ou 40% de plus d’ici 10 ans, comme ses aînés. J’invite donc tous les passionnés d’Yquem et ceux qui ont quelque chose à célébrer autour de l’année 2020, à saisir ces merveilles. Que ce soit pour vous ou un trésor à transmettre à vos enfants, Yquem est, et sera toujours, une invitation à goûter à l’art de vivre, à l’excellence, à l’unique. N’est-ce pas là le sens de notre passage sur terre ?