Vin de France Historical XIXth Century Wine L.20.16
Château Palmer

Raviver l’histoire et faire rêver... Voici ce qu’est l'Historical XIXth Century Wine de Palmer. Les férus d’histoire, de grands vins et les collectionneurs le savent : les grands vins de Bordeaux de rive gauche ont très souvent été " hermitagé " et ce dès le XVIIIème siècle. Cette pratique, qui consistait à assembler quelques grandes syrahs du Rhône nord, aux grands cabernets et merlots de rive gauche, fut imaginée par des domaines à l’époque pour satisfaire le "goût" des britanniques. De cette pratique sont nés de très grands flacons ! Lors de mes années chez Taillevent, il m’arrivait de servir quelques-uns de ces tirages spéciaux. Beaucoup d’entre eux portaient la griffe du négociant qui faisait lui-même ses mises en bouteilles. C’était assez fou ! À Palmer, là où les étoiles s’alignent comme jamais auparavant (biodynamie, style, intensité et finesse des vins), l’équipe à fait le pari de ré-enchanter cette pratique autour d’un tirage limité à 3.000 cols. La recette : 10% de Côte-Rôtie d’un très bon domaine (copain du régisseur dont nous tairons le nom) et 90% du grand vin de Palmer. Dans ces deux millésimes 2016 et 2014, que j’ai eu le privilège de déguster il y a quelques semaines, choisir est un crève-cœur. 2016 est une année aussi incroyable à Bordeaux qu’en Rhône nord, qui font de cet Historical Wine, un vin totalement unique de perfection, de sève, de fraîcheur aussi. Une classe totale dans le calibre des tanins, qui annonce pour ce grand vin, une trajectoire d’évolution mémorable. Dans le verre, c’est la fusion du graphite, des notes fumées et d’olive de la syrah, mais aussi le fruité impérial et structurel des grands cabernets... Son nez est un shoot ! Dans le 2014, la partition est un peu différente car le millésime est moins structurel.. Du coup, les éléments se fondent, la fusion des matières laisse place à un bouquet plus complexe et chantant ; la bouche paraît plus tendue et les tanins plus doux. On retrouve ce combo aromatique qui donne autant le sourire aux Rhône lovers qu’aux Bordeaux lovers : poivre, cassis doux, graphite, pointe de suie de cheminée, avec un fond d’olive en filigrane. L’ensemble est livré dans une harmonie tactile qu’on attend forcément à ce niveau de prix... Certes c’est élevé, mais franchement l’émotion est au rendez-vous !

3.000 cols produits, une distribution très contrôlée... Les arguments pour vous tenter de mettre une ou deux bouteilles en cave sont nombreux : d’abord, vous n’en trouverez pas n’importe où, c’est important de le souligner ! S'il est plus facile de trouver des Palmer chez des cavistes ou des revendeurs, c’est quand même plus difficile pour cette cuvée rare. Ensuite, je pense sincèrement que ce vin est autant une expérience qu'une rareté ! J’ai été émerveillé par l’idée de re-déguster ce genre d’assemblage et convaincu par la cohérence du vin. Enfin, et c'est peut-être le plus important : la conservation des flacons au domaine ! C’est un atout majeur pour décupler les plaisirs. Lorsque j’étais jeune sommelier, je me suis fait avoir avec des flacons de Premiers Grands Crus Classés bordelais qui avaient fait 2 fois le tour de la planète... la déception était telle que je me suis juré que ça ne m’arriverait plus jamais !