Alsace Grand Cru Geisberg Riesling 2020
Domaine Kientzler

« Les vins de terroir de très haut pedigree en Alsace sont à l’Alsace ce que les premiers crus de Côte d’Or sont à la Bourgogne : des merveilles et de vraies machines à faire remonter le temps... Peu de personnes ne soupçonnent leur potentiel et leur complexité... Peu de personnes osent les garder comme on devrait le faire... C’est tellement dommage ! » Chers membres, ce j’aime j’achète n’est pas franchement un énième commentaire sur un beau domaine d’Alsace ou un coup de cœur sur une cuvée, mais une véritable invitation à regarder l’Alsace différemment. Chez nombre de domaines que nous suivons depuis une dizaine d'années, nous martelons ce message : « Les Grands Crus deviennent exceptionnels dans le temps alors qu'ils ne valent, pour certains, qu’une bouchée de pain ! » Prenez les fameux Geisberg d’André Kientzler par exemple, ce fameux coteau des chèvres (en alsacien) dont les terrasses marno-calcaires épousent les flans de Ribeauvillé ; jeune, c’est bon, tendu, salin, sapide...mais vieux, c’est à se damner ! J’ai bu des 1996, 2002 et 2005 récemment, à pleurer, un immense riesling sur la truffe, le miel, l’encaustique, les plantes… Grandiose ! Avec le Clos Sainte-Hune, c’est un des grands crus calcaires qui évolue le mieux avec les années. Alors chaque année, nous proposons aux passionnés de ces terroirs, une petite verticale, histoire de comprendre le process de ce grand vin : 2020 d’abord, qui vient d’arriver sur le marché et qui affiche tous les attributs d’un athlète de haut niveau: racé, sapide, emprunt de notes crayeuse et lime, il offre déjà un coffre impressionnant ! Il parlera à ceux qui misent sur une explosion dans 8-10 ans, âge où le Geisberg lâche toute sa puissance. Quelques 2015 ensuite qui commencent à se minéraliser et qui nous font comprendre ce qui se passe sur cette cuvée quand les années passent. 2010, 5 ans plus vieux, est d’une jeunesse insolente... Sa douzaine d’années passées n’ont eu aucun impact sur lui, si ce n’est que de préserver l’éclat agrumé et les sensations de craie du lieu. Le millésime est immense et parti pour rayonner dans le temps comme le font aujourd’hui les 1990 ! Pour ceux qui veulent remonter le temps, prenez des 2002, là, on bascule dans un univers fabuleux, avec des notes de caramel d’agrumes, de cire, de truffe, de miel qui se déploient. Rappelons que 2002 est, avec 2008, un des plus grands millésimes de la décennie pour le riesling. Un flacon qui, à 20 ans, démontre tout le potentiel de ce terroir de légende !

Les quelques membres qui sont venus avec moi dans le vignoble en Bourgogne le savent : ma cave sur place est blindée de grands crus d’Alsace... Je peux décliner, sans exagérer, 40 ans de grands vins de la région, essentiellement dans les grands crus... Pourquoi ces choix ? Tout simplement parce que les rapports prix-potentiel de garde-plaisir sont les meilleurs en blanc de l’hexagone ! Entre 18 et 50€ en Alsace, un particulier peut boire des trucs de malade et miser sans grand risque sur des courbes d’évolution magnifiques ! Autre aspect fascinant dans l’offre de la région : leur capacité à être de grands ambassadeurs de la gastronomie... Prenez un Geisberg jeune sur une huître en gelée de pomme verte par exemple…ou sur quelques saint-jacques marinées (c’est la saison)... Et sortez un 2002 sur un turbot rôti servi avec une mousseline de rattes au citron confit ! Vous en pleurerez de bonheur ! Petit détail utile avant de vous laisser : tous les vins proposés aujourd’hui sortent directement de l’oenothèque du domaine. Conservation au top, bouchons au top... C’est suffisamment rare pour être souligné !