Stimulateur de passion
Rejoignez le club et vivez de multiples expériences, accompagné de Manuel Peyrondet, MOF Sommelier et Meilleur Sommelier de France.
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Vivez aussi l’expérience du club en approfondissant vos connaissances lors de nos masterclasses ou en participant à nos soirées Membres, grands moments de convivialité ! Retrouvez enfin une offre de constitution de cave personnalisée, pour vous ou vos enfants. Une manière unique de transmettre le goût des grands vins à maturité !
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Chais d'œuvre élu
Meilleur site de vente en ligne 2023
par La Revue du Vin de France
Meilleur site de vente en ligne 2023
par La Revue du Vin de France
Après 10 ans de passion partagée avec vous, c'est une véritable consécration pour toute l’équipe , mais aussi pour vous, car Chais d’œuvre n’est pas qu’un site, c’est une tribu, un club... créé avec vous, pour vous, et qui au-delà d’une offre digitale quotidienne, s’efforce de stimuler votre passion en présentiel autour de nombreuses dégustations !
Manuel Peyrondet, Meilleur Sommelier de France, MOF Sommelier
Après avoir débuté sa carrière à l'hôtel Georges V, Manuel rejoint Les Caves Taillevent et le Royal Monceau comme Chef Sommelier. Parallèlement, il obtient trois titres de sommellerie prestigieux : Meilleur Sommelier de France, Meilleur Ouvrier de France, Master of Port.
Co-fondateur de Chais d'œuvre, il arpente le vignoble, les grands domaines et recherche les futurs grands vins pour le bonheur de nos membres. Ce qui compte pour lui, c'est le coup de cœur à la dégustation et le plaisir du partage !

Les Ventes Privées du moment
Chaque jour une nouvelle vente !
Château de Reignac
Un terroir de graves sur argile d'exception.
Domaine Hauvette
Une des plus belles références de Provence.
Domaine de Courcel
Un domaine bourguignon exceptionnel, situé à Pommard sur la Côte de Nuits.
Tour du Monde
Découvrez notre sélection de cuvées "Tour du Monde" !
Nos coups de coeur
La sélection des meilleurs vins du moment

L'avis de Manuel
Saumur-Champigny Trezellières
Domaine des Closiers
2019
La cible pour nous, c’est les Poyeux comme on les faisait au Clos Rougeard. On a fait appel à Dussiaux pour certains fûts avec des élevages très longs qui poudrent la matière, suivi d’un peu de temps en bouteille. Un dessin de vin qu’on a bien connu en jeunesse avec Nady et Charly Foucault. 2019, le tout premier millésime est une quille énorme ! » Voilà ce que vous dirait Philippe Noyé, allias « ma poule » pour les intimes, en vous parlant du tout premier millésime de Trezellières au Domaine des Closiers. Cette pépite de Saumur que nous vous présentions dans les coffrets de 2020 a été reprise à l’aube des vendanges 2019 par Anatole Delabrosse, un brillant entrepreneur passionné de Loire et de cabernet franc. Dans le petit village de Parnay, il a repris ce vignoble au côté de Michel Chevré, l’homme qui a mis en place la biodynamie chez Thierry Germain au domaine des Roches Neuves, et a suivi les conseils avisés de Nady Foucault (du Clos Rougeard) et de Philippe Noyé, une véritable légende du vin qui a lancé les plus grands : Bretaudeau, Clos Rougeard, Pierre Gauthier, Dagueneau, Guiberteau, et tant d’autres. Une forme de drink team en somme, qui a donné de la vision au projet et surtout une trajectoire archi enthousiasmante pour ces cuvées qui se sont révélées aussi délicieuses qu’on pouvait l’espérer dans le pitch ! L’année dernière, lors de Wine paris 2022, j’avais croisé Anatole qui faisait déguster en avant première ce petit trésor. J’avais sincèrement halluciné tant la dimension tactile, le fruit plein et le poudré des tanins étaient impressionnants. Nous n’attendions que la confirmation en bouteille de cette cuvée qui, en fin d’année dernière, a confirmé ses intentions. Dans le verre, on saisit toute la magie des longs élevages comme c’est souvent le cas chez Pierre Gauthier ou au Clos Rougeard. Le cabernet se floralise et déploie un spray intense de cassis doux et de graphite. L’élevage des quelques pièces neuves ne marque pas, c’est assez saisissant pour être souligné. En bouche, l’équation pulpe, fraîcheur, grain poudré et allonge gustative donne le sourire. À cela s’ajoutent les attributs du millésime où la maturité ne subit pas le côté solaire de l’année. On profite autant du côté brillant du fruit que des instances minérales du terroir de tuffeau qui accueille les vignes en coteau. Sincèrement, je me suis régalé en goûtant à cette bombe, et ne pense qu’à une chose depuis : la retrouver à 6-7 ans de bouteille, pour voir comment ce cousinage stylistique avec le Clos Rougeard se profile. Énorme coup de cœur !
Les quelques veinards qui ont pu goûter les premiers vins du domaine vous diront, comme moi, qu’il faut le suivre de près, de très près même...J’ai eu le plaisir, en parallèle de cette cuvée un peu « spéciale » de mettre des mots sur des sens autour des 2021 (pourtant annoncé comme complexe) et je peux vous dire que la barre est très haute pour les voisins. Avec cette confirmation, Anatole Delabrosse prouve que les ambitions du domaine des Closiers tiennent clairement le rang fixé par l’équipe. Côté prix, Trezellières est un parcellaire rare qui est vendu plus de 3 ans après la récolte... Saluons l'effort considérable de trésorerie qu’il a fallu porter (c’est rare pour un nouveau domaine) pour étirer ces matières et rendre l’équation encore plus savoureuse. Alors oui, on est dans le très haut de gamme de Saumur, mais aussi dans une partie de rêve. Oserez-vous tenir ce pari audacieux et cliquer ? Moi, oui, et plutôt deux fois qu’une car ce qu’il y a dans le verre, c’est renversant ! Et si vous n’osez pas aller jusque là, goûtez ne serait ce que les Coudraies 2020 qui est aussi très solide ! Moi je dis chapeau pour l’audace, la vision et surtout pour la réalisation !

L'avis de Manuel
Barolo Perarmando
Parusso
2019
2019 sera-t-il aussi parfait que 2016 à Barolo ? Très certainement, ce Barolo sublime de Marco Parusso en est la plus brillante illustration ! » Chers membres, la dernière fois que nous parlions d’un millésime parfait pour Barolo, et plus largement pour le Piémont italien, c’était en avril 2020 en plein confinement... J’avais été totalement happé par la série ébouriffante de Marco Parusso dont les Barolo expansifs, pulpeux et parfumés affichaient des courbes quasi parfaites... Par cet adjectif, je souligne évidemment l’équilibre des éléments qui font les bouteilles de légende : la fraîcheur salivante, la concentration aromatique, la persistance des extraits secs, la trame des tanins si fine... et bien entendu, ce fruité exquis qui garantit une longévité exceptionnelle au flacon. Et bien 2019 affiche tout cela, un peu comme c’est le cas dans la majorité des vins de l’hexagone. Je suis tombé à la renverse au premier tour de verre de cette cuvée Perarmando dont la proposition aromatique envoûte dès la première respiration. Comme toujours au domaine, c’est la floralité qui donne le ton à ce bouquet fabuleux : notes de roses séchées, de pivoine, de cerises macérées avec un trait de bois de santal et d’écorces d’agrumes. Malgré la jeunesse, la magie de l’équilibre opère déjà, le vin se montre aussi suave que profond, aussi frais que mûr, chaque élément répond à l’autre dans une harmonie rare. Si on compare aux 2018, millésime bien plus complexe mais très réussi chez Marco Parusso, on observe que la persistance est au moins deux fois supérieure, alors qu’on parle du même flacon. Bref, 2019 entrera dans la légende des très grands millésimes en Piémont et on vous le dira sur les nombreux domaines de la région que nous suivons ! Un seul conseil : faites le plein car pour 55€, vous vous offrez une véritable bombe capable de vous régaler autant dans un mois que dans 15 ans ! Et ça, c’est de plus en plus rare !
Bestseller depuis 10 ans sur le Piémont, ce Barolo de Marco Parusso est une ode aux grands terroirs italiens. J’ai dû en ouvrir des centaines de bouteilles lors de masterclasses, parfois dans les versions Mariondino et Bussia (les grands crus) et à chaque fois, ce fût un strike total. J’ajouterai que les étoiles sont particulièrement alignées sur ce 2019 : le millésime est immense, Marco est au sommet de son art, et côté tanins, les Nebbiolo sont aujourd’hui habités d’une finesse qu’ils n’avaient pas encore il y a 10 ans ! Du pur bonheur !


L'avis de Manuel
Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Roncières
Domaine Robert Chevillon
2017
L'angoisse, pour les grands vignerons de Côte-de-Nuits, c'est que les millésimes " lissent " toute expression de lieux, que la dimension variétale dépasse, ce qui forge la trame et la gamme aromatique des vins… Avant-hier encore, Mathieu et moi visitions 4 domaines, dont certains signent de vraies légendes. Nous évoquions le contraste entre les 2018 : mûrs, pulpeux, assez sexy (parfois un peu trop) et les 2017 : millésime assez classique, plus frais, débridé par des rendements un peu plus " normaux " qu'en 2016. Eh bien nous sommes tombés d'accord sur un point, 2017 rend au terroir, ce qui lui appartient ! Dans ce Nuits de Bertrand Chevillon (un des must have absolu sur Nuits-Saint-Georges), vous pourrez prendre la mesure de la puissance épicée de ce cru, de son caractère sauvage et racée... Sans pour autant perdre de l'âme si précieuse, qui habite les vins de ce vigneron. Lors d'une soirée chez Chais d'Oeuvre, j'avais servi une série de Roncières 2007, qui avait retourné de bonheur, les 40 membres présents. Pour Bertrand Chevillon, 2017 est né dans cette veine, et proposera d'ici quelques années, des sensations aussi fines, aussi radieuse et parfumée que celles du Roncières 2007 ! Avis à ceux qui ont une bonne cave !
Comparer des millésimes, c'est parfois utile quand on souhaite se projeter dans des plaisirs à venir, mais c'est aussi apprendre à ne pas trop faire de pronostiques… Je me rappelle des 2007, nés à peine mûrs, parfois dilués chez certains domaines… Nous les avions sacrifié, sans même essayer de les comprendre... Alors qu'en réalité, ils sont délicieux aujourd'hui... Je pense qu'avec les rouges 2017 de Bertrand Chevillon, nous aurons des trames assez similaires : des plaisirs aromatiques fabuleux, mais des Nuits en demi-corps, qui les rendra accessible plus tôt. En fait, j'adore ce genre profil, car on peut les apprécier même un peu jeune, alors que ce même cru dans un millésime dense, est intordable avant 7-8 ans... Profitez donc de ces rares flacons de Bertrand Chevillon, car c'est chez lui, et particulièrement dans ce genre d'année que j'ai bu les plus grands vins de cette appellation !

L'avis de Manuel
Beaune
Domaine de la Vougeraie
2020
Faire grand dans les Bienvenues-Bâtard-Montrachet, ce n'est pas un but, mais un devoir pour les très grands domaines comme celui de la Vougeraie… Mais faire grand sur des Beaune blancs, c'est une autre partition et peut-être le challenge le plus excitant que ce domaine exceptionnel s'est donné ! Installé sur plus de 23 ha de Premiers et Grands Crus, le Domaine de la Vougeraie fait partie de ces propriétés assez dingues que la profession et les journalistes applaudissent aujourd'hui ! Dans les 5 derniers millésimes, tout le monde a adoré la gamme du domaine qui donne franchement le vertige, je pense sincèrement que la régularité des derniers millésimes est une des plus impressionnantes de la région. Parmi les blancs, il y a bien sûr les Corton, les Bienvenues, le Clos Blanc de Vougeot qui composent parmi les plus grands de leurs appellations respectives, mais les prix décoiffent forcément. Mais que se passe t-il quand on parle d'un simple Beaune blanc ? La réponse est dans le verre, il faut y goûter pour y croire. Des 2020 que nous avons commencé à servir dans quelques soirées Live à L’Atelier, on mesure l’éclat, la densité, le relief. Je les préfère presque aux 2019 (pourtant délicieux) car ils sont plus étirés, moins puissants et plus digestes. L’opération séduction débute au premier tour de verre par un bouquet ravageur. Ses teintes de notes de maïs grillé, de poire, d'agrumes et de beurre en filigrane, charment dès la première respiration. En bouche, c'est sans lourdeur que ce vin tapisse les papilles façon Meursault, on aime la densité, le confort, la pointe de châtaigne qui arrive en bouche et la présence. Un tel niveau sur des Beaune blancs, c'est possible mais c'est souvent dans des parcelles plus connues comme les Grèves. Là, c'est juste un village et le niveau est franchement scotchant ! À découvrir, si vous voulez goûter aux blancs du domaine, sans vous ruiner !
Un bon Beaune blanc, c'est le prix d'un bon Saint-Aubin et ça les vaut ! Voici le genre de réflexion que je me fais lorsque je compare les plaisirs de ces deux appellations niches et rassurantes de Bourgogne. La grande différence finalement entre les deux, se joue dans la minéralité et l'expression tactile proposée. Les grands blancs de Beaune sont parfois plus denses et crémeux que les Saint-Aubin. Si vous aimez cette dimension tactile et les blancs renversants de plaisir dès les premières années, ce Beaune est peut-être fait pour vous. Si au contraire, vous préférez les bouches plus sapides, et crayeuses, mettez le cap sur le Puligny Village du domaine, beaucoup plus fin, mais hélas beaucoup plus cher !

L'avis de Manuel
Bourgogne Les Grands Chaillots
Domaine Thibault Liger-Belair
2020
Alerte rouge chez les Burgundy lovers, le maître de Nuits-Saint-Georges is back avec des 2020 d’anthologie, et la seule chose que j’aimerai vous dire, c’est... « Grouillez vous » ! Non, en fait, on a plusieurs choses à vous dire : d’abord merci... Merci à tous de votre fidélité à Chais d’œuvre qui, après 10 ans de passion partagée avec vous, vient de recevoir le prix du meilleur site en ligne de l’année 2023 par la Revue du Vin de France... Une consécration pour toute l’équipe , mais aussi pour vous, car Chais d’œuvre n’est pas qu’un site, c’est une tribu, un club... créé avec vous, pour vous, et qui au-delà d’une offre digitale quotidienne, s’efforce de stimuler votre passion en présentiel autour de nombreuses dégustations ! Vous pourrez venir vérifier cela si vous avez pris quelques places pour les masterclass de janvier ou à la soirée d’anthologie qui s’annonce avec Thibault Liger-Belair, le jeudi 19 prochain... Là, ce sera l’occasion de mettre des mots sur des sens et de rencontrer cet homme qui nous a tant impressionné lors de nos visites. Agronomie, vision du bio, détails inimaginables liés à la sélection des bois pour ses fûts... Franchement, écouter parler ce grand vigneron est un moment qui marque une vie... Prenez vite vos places si vous ne l’avez pas encore fait ! Enfin, et c’est peut être ce qui va parfaire ce samedi : les vins du domaine sur 2020 ! Un millésime de pinot mûrs, intense, contrasté, d’une fraîcheur décoiffante ! Si les 2019 étaient déjà dantesques, on a du mal à imaginer ce qui sortira de la cave de mieux que ça. Plongez vous vite dans le j’achète si vous voulez mettre la main sur les Chambolle, Vosne Aux Réas ou Saint Georges... Ça va partir à toute vitesse chez ceux qui en ont déjà bu !
Impossible de débuter la présentation des vins du domaine sans évoquer cet Aligoté du « Clos des Perrières » que certains d’entre vous ont pu déguster lors de la masterclass en ligne : La Bourgogne face à ses enjeux climatiques ! Cette merveille qui naît sur une dalle calcaire de la combe de Nuits, est l’illustration parfaite du potentiel de l’aligoté quand il est bridé en rendement et planté sur de beaux terroirs. Dans le verre, c’est la minéralité qui donne le ton, avec un relief sapide, salin, des fleurs blanches et les fruits de vergers. J’ajouterai que c’est un aligoté de demi-corps, qui affiche une vraie dimension tactile et une superbe allonge... Je vous le dis sans filtre, c’est un de mes TOP 3 de la région ! Derrière, le rapport prix plaisir qui mettra tout le monde d’accord est le « Grands Chaillots », un Bourgogne qui naît dans les bas de Nuits et de Chambolle, avec pas mal de vignes d'âge vénérable. Thibault y met en moyenne 20% de vendange entière qui floralise et booste l’allonge de ce pinot addictif, très délicat et parfumé. On boit en ce moment les 2017 qui sont déments, ne manquez pas les 2020. On passera aux choses sérieuses en attaquant Nuits et les fameuses Charmottes du domaine. 64 ares de pinots de 1962 plantés au nord de Nuits, côté Vosne. Dans le verre, ce cru évoque plus la teinte aromatique de Vosne que de Nuits, mais son architecture trahit un peu ses origines. Une superbe bouteille qui mérite 3-4 ans de bouteille minimum mais qui frappe fort quand on lui offre du temps et un grand verre à Bourgogne. Toujours dans cette gamme de plaisir : Les Créots, la petite nouveauté sur Gevrey de Thibault qui a repris en 2020 cette parcelle de 1,4 ha sur Brochon (partie nord de Gevrey, près de la combe). Ici, beaucoup de calcaire, des veines d’argiles rouges et des pinots de 70 ans qui, liés à un gros millésime comme 2020, se passent de vendange entière. Thibault dit de ce terroir que la minéralité des Créots suffit à la structure du vin. Egrappage total donc pour ce vin qui est un véritable plongeon dans un panier de cerises noires épicées. C’est un collector car le tout premier Créots du domaine ! On n'oubliera pas de parler de la « Toppe aux Verts », un Aloxe outsider dans la gamme qui pulse fort niveau émotion. Une vigne de 1965 au pied des Grands Cru « Corton Vergennes » sur Ladoix (c’est là que Chanson fait un de ses meilleurs blancs). Le fruit s’éclaircit dans ce vin, la floralité s’installe, la longueur aussi. Normal, c’est un premier cru. Ceux qui ont bu chez nous les 2015 lors d’une soirée s’en rappellent encore ! Coté Chambolle, ne faites pas les fines bouches... Vieilles Vignes, Fourchères c’est du super lourd. Le vieille vigne boxe chaque année au-dessus de sa catégorie à mon sens, ce n’est pas juste un Chambolle en dentelle et petites fleurs, mais un vin admirable de construction. L’autre est aiguisé de sensations plus minérales, sa concentration est superbe, mais pose les bases en 2020 d’une garde de 5-6 ans avant ouverture... Au dernier étage de la fusée, la déclinaison « Vosne » Aux Réas, Nuits « Les Saints Georges », Corton Clos du Roi et Clos Vougeot, sont des cases à cocher dans une vie de passionnés. J’ai un souvenir ému d’un 2000 sur les Saints Georges, niveau grand cru, d’un Réas 2016 version bouquet de fleurs liquide, animé de la classe des grands Vosne Romanée. Le Corton est un mouchoir de poche, 30 ares de vignes de 1950 qui, sur 2020, a produit un vin assez impérial... En discutant encore hier soir avec François de Nicolay (Domaine Chandon de Briailles), on se disait que des années comme 2020 font renouer Corton avec leur statut de grand cru : fruit impérial, séveux, classe et très long ! Le Clos Vougeot est un peu son pendant, mais au nord bien sûr. J’aime beaucoup celui du domaine car il n’a pas que les pieds dans l’argile. Il naît dans les basses Baudes, de l’autre côté du mur des Echezeaux sur un rang assez long (200 mètres). Ce dernier croise plusieurs couches géologiques et offre un Clos Vougeot distingué, très Vosne dans le fruit et la teinte, mais avec un peu de caractère du Clos Vougeot. Le 2020, porté par cette dimension tellurique et ce fruit sombre bombé, devrait vous régaler d’ici 10-12 ans !

L'avis de Manuel
Savennières-Roche aux Moines
Domaine aux Moines
2020
« Le 2019 fut l’un de nos plus gros coups de cœur de Savennières l’année dernière, et assurément un des plus grands chenins du millésime... Les 2020 enchaînent avec panache ! » Chers membres, voici les premières sensations ligériennes de ce début d’année et un domaine qui, depuis 2014, enchaîne avec panache une superbe série de flacons. Il y a 10 jours, je visitais Tessa Laroche, histoire de remettre quelques mots sur des sens et mieux saisir la trajectoire opérée par le domaine. Nous avons commencé par un petit tour dans les vignes évidemment, où l’équipe s’affairait à préparer la saison : préparation des terroirs, organisation des tailles (que le domaine va faire tardivement cette année pour limiter les risques de gel), réflexion sur le couvert végétal et sur la manière de brider quelques plants productifs sur certains secteur (le domaine étant divisé en 4 parties sur ce grand cru), sans oublier les travaux du curetage pour lutter contre les maladies (une souffrance pour Tessa). Ce fut aussi et surtout l’occasion de déguster les 2022 dans le chais flambant neuf du domaine, un outil aussi beau qu’efficace, avec gestion des températures et bientôt de l’hygrométrie qui dixit Tessa « vont apporter de la précision ». On notera les choix nouveaux du domaine : fûts Centres France en 228 litres, cintrage feu qui marchent mieux que les cintrages vapeur et l’arrivée de deux nouveaux foudres ovoïdes qui complètent la partition de chez Grenier et Lacroix. Bref, ça bouge pas mal dans la tête de Tessa Laroche et surtout dans sa manière d’apporter de la précision à ses grands crus de la Roche-aux-Moines. Derrière, nous avons fait une petite verticale du domaine 2015-2020, et avons souligné l’évolution. On se dirige, avec le 2020 en témoin, vers une partition plus pure, plus ciselée et toute aussi minérale des vins. Notes de plantes, de coing, de poire avec les schistes à fleur. La bouche de ce millésime est harmonieuse, moins corsée que les 2019, mais sincèrement, on chipote ! Bref, Savennières et son terroir de légende de la Roche-aux-Moines trouve dans ce domaine en mouvement une proposition solide ! Toute l’équipe adore et applaudit !
Bon, n’y allons pas par 4 chemins, le domaine est assailli de commandes en ce moment et j’ai pas mal galéré pour mettre la main sur 10 caisses. L’année dernière, les 240 bouteilles de notre allocation sont parties en 25 minutes, donc avec la moitié cette année, ça sera encore plus radical. Vous noterez la sagesse des prix pour ce grand vin capable de tenir 15 ans dans une belle cave... ne vous privez pas, ça ne devrait pas durer !

L'avis de Manuel
Vin de Pays de l'Ardèche Black Flag
Domaine du Coulet
2021
« Un millésime à mettre dans la gourde du vélo... Peu de glycérol, des trames fraîches et peu tanniques, avec dans ces deux cuvées de pur bonheur, un goût de reviens-y assez addictif ! » Chers membres passionnés, deux des bestsellers de Chais d’œuvre sont à l’affiche ce soir, elles sont signées Mathieu Barret, ce brillant interprète de Cornas qui nous fait tant vibrer depuis 2016. Beaucoup de nos membres ont validé, avec bonheur, les fameux No Wine’s Land et Black Flag mais aussi les délicieux Brises Cailloux qui furent à l’affiche dans les coffrets mensuels ! Pour ceux qui découvrent, Matthieu Barret est un vigneron sensible et passionné. Le gros de son travail se fait à la vigne, là où selon lui, 80% d’une cuvée est esquissé. Le Bio est une religion, l’élevage (sans bois pour beaucoup de cuvée) un art, surtout depuis quelques années où la précision est en phase avec ce que je recherche... Dans ses cuvées de fruit, Black Flag est une illustration de son savoir-faire : une syrah d’Ardèche qui, sans afficher le pedigree de terroir des autres vins de la gamme, bluffe par son caractère floral, juteux et sincère. Dans le verre, c’est un cocktail de poivre sauvage, de violette, de noyau, livré sur 2021 avec évanescence. C’est parfumé, digeste, assez suave... Vous n’aurez pas fini la première gorgée que vous penserez déjà à la seconde en vous disant au passage que le cousinage avec un bon Crozes-Hermitage est proche ! Derrière, il y a No Wine’s Land, cette petite bande de terre perchée dans les hauteurs de Saint-Joseph et qui y ressemble terriblement. Là, plus de terroir en sensation, un vin plus expansif, plus complet, plus long. Ambiance de graphite, de fusain, de poivre sauvage, percutés par des baies noires acidulées. Côté tanins, le millésime est diabolique car toutes les barrières sont déjà ouvertes : peu de tanins, pas de richesse qui sature les papilles... Et beaucoup de fruits déjà ! Bref, j’ai bien peur que ces 2021 du domaine du Coulet ne soient pas franchement adaptés à votre Dry January, mais, est-ce bien grave ? Au pire, prenez-en (il y en a peu cette année) et visez les beaux apéros et dîners de printemps avec ces pépites !
Des prix doux, un style qui met tout le monde d’accord... La promesse de ces deux flacons, vous l’aurez compris, n’est pas de challenger un Hermitage, mais bien de régaler en jeunesse. Je sais d’ores et déjà qu’une grosse partie du club est archi convaincue, pour les autres, il faut simplement goûter et s’incliner devant l’évidence !

L'avis de Manuel
Châteauneuf-du-Pape
Domaine Charvin
2020
Avec le réchauffement, tu verras, beaucoup de grands domaines de Châteauneuf reviendront aux élevages en cuve béton... Regarde les vins de Laurent Charvin, tu as goûté les vins à maturité ? Les vins sont moins secs, plus jeunes et plus complexes, j’adore ! » Voilà ce que dit mon ami Antoine Pétrus des vins de ce domaine. Ce brillant sommelier double MOF (salle et sommellerie) qui déguste pour bettane et Dessauve dans le Rhône sud depuis des années, connaît l’appellation comme sa poche. À ses yeux, les domaines qui boisent peu ou qui, comme Laurent Charvin n’utilisent que des cuves béton, proposent les vins les plus authentiques et les plus identitaires de Châteauneuf. Des vins « à l’ancienne » comme on dit, qui, à maturité, donnent la chair de poule. La chair de poule, Mathieu et moi l'avions déjà eu avec quelques vins du domaine : à commencer par le simple Côtes du Rhône, diabolique en termes de rapport prix plaisir, qui, lui aussi, vieillit admirablement. Mais la conversation devient vraiment fabuleuse quand on croise dans un verre, le Châteauneuf-du-Pape du domaine qui naît dans les secteurs frais. Derrière le très dense et corsé 2019, que nous avons déjà commenté lors de soirées avec Mathieu, voici les 2020 : millésime moins extrême dans les sensations, doté d’une belle maturité mais qui, sur Châteauneuf en général, a enfanté des vins plus élégants que son aîné. Évidemment, c’est encore jeune et je préfère vous avertir, il faudra l’attendre un peu. Mais dès 5-6 ans, cette merveille quitte son univers de fruits à l’eau de vie, d’épices, de poudre de tomate pour une conversation beaucoup plus florale et complexe. En termes de trame, 2020 affiche moins de sucrosité que 2019, avec plus de relief salivant. Perso, je préfère ! Alors si vous aimez les grands Châteauneuf, que vous avez une bonne cave et que vous êtes un peu visionnaire, foncez. Les prix sont doux au domaine (43€, c’est +1€ par rapport aux 2019, on a vu pire comme inflation), ce qui pour un grand vin capable de tenir 20 ans, est juste un cadeau !
À l’heure où l’inflation autour des grands terroirs de Bourgogne, de Côte-Rôtie ou de l’Hermitage nous donnent le vertige, Bandol, Châteauneuf et la Corse sont des remparts à ces phénomènes qui nous permettent de nous régaler à ces prix (30-50€), tout en proposant des capacités de garde admirables. Au côté des Vieux Donjon, de certains Villeneuve ou du Clos Mont-Olivet, Charvin fait partie de ces piliers du Rhône sud qui sont abordables ! Faites comme moi, mettez en en cave, et oubliez les, vous ne serez pas déçus de ces achats !

L'avis de Manuel
Hermitage Chante-Alouette
Maison M. Chapoutier
2019
« Un millésime 2019 extra, qui propulse ce Chante-Alouette dans les étoiles ! » Chers membres passionnés, voici en avant première dans l’hexagone, le fabuleux millésime 2019 dans les parcellaires de Michel Chapoutier. Lors de ma visite au marché d’Ampuis il y a 10 jours, où la plupart des producteurs de Condrieu et Côte-Rôtie présentaient leurs derniers trésors, j’ai pris un plaisir immense à découvrir cet Hermitage que l’équipe du domaine planquait un peu sous la table. Il faut dire que les appellations reines lors de cet événement, sont bien sûr Condrieu, Saint-Joseph et Côte-Rôtie. Seuls une poignée de vignerons avaient apporté quelques Cornas et Hermitage comme celui-ci. Au premier tour de verre, j’ai lu dans le regard complice de la personne qui tenait le stand et ai senti qu’il allait se passer un truc. D’abord au nez où la précision de Chante-Alouette dépasse de très loin celle de ses aînés 2018 et 2017. Ici, un nez pur, bercé d’instances mellifères avec une pointe amandée qui épouse le noiseté très bourguignon de l’élevage. Les plantes viennent ensuite pour égayer ces fragrances autour du tilleul, avec un peu de gingembre, de peau d’agrumes. En bouche, on saisit la dimension du millésime par sa capacité à faire passer de la puissance en finesse. Le sel du bloc granitique de l’Hermitage est lisible, ce qui me fait dire que 2019 n’est pas juste une année chaude en Rhône nord, elle porte aussi la minéralité au gré de la concentration. Cette équation rend ce Chante-Alouette franchement magique, il me rappelle les immenses 2010 de l’époque ! Foncez les yeux bandés, c’est un Hermitage accessible, délicieux, qui vieillira admirablement et pour lequel, vous n’avez pas besoin de faire un emprunt à la banque !
À l’heure où les grands Hermitage blancs franchissent allègrement les 150-200€, ce magnifique Chante-Alouette blanc est une valeur refuge pour tous les passionnés de grandes marsannes. Jeune, c’est déjà un grand flacon qui offre confort, texture et relief, mais c’est aussi une bouteille qui tient ses promesses avec quelques années. Je bois en ce moment des 2014 et des 2010 chez moi. Certes, ce n’est pas le Méal ou de L’Orée mais on parle d’une bouteille 3 ou 4 fois moins onéreuse... Chacun verra midi à sa porte, mais moi, je m’en mets 12 en cave car un tel trésor, ça ne se rate pas !


L'avis de Manuel
Montlouis sur Loire Sec Rémus
Domaine de la Taille aux Loups
2021
Jacky Blot, chouchou incontesté des membres du Club depuis sa création, est et sera toujours le gardien du temple de Montlouis. Son style, ses vins, quels que soient les millésimes, nous font décoller à chaque fois avec le même enthousiasme. Prenez Rémus 2021 par exemple, cette cuvée qui ouvre la gamme, où le Chenin affiche déjà toutes les intentions du domaine: c’est mûr, frais, sur la poire, le floral, avec la fine patine de l’élevage qu’on adore. Certes, ce millésime nous ramène à des équilibres plus frais et à des degrés moins élevés que dans les années solaires qui l’ont précédé, mais franchement, quel plaisir, quel panache… Perso, je me suis régalé !
Une misère… Vous le savez depuis quelques j’aime j’achète désormais, les 2021 sont aussi rares que l’eau dans le désert… Une toute petite récolte qui oblige les domaines à refuser des commandes et à ne pas servir certains clients historiques… C’est vraiment la misère… Mais heureusement, Jacky nous porte dans son cœur et nous sommes plutôt gâtés niveau allocation. Si vous aimez le Rémus de Jacky Blot autant que nous, alors foncez, ce 2021 est un genre de 2014 ou 2013… Des millésimes qui nous régalent aujourd’hui !
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L'avis de Manuel
La cible pour nous, c’est les Poyeux comme on les faisait au Clos Rougeard. On a fait appel à Dussiaux pour certains fûts avec des élevages très longs qui poudrent la matière, suivi d’un peu de temps en bouteille. Un dessin de vin qu’on a bien connu en jeunesse avec Nady et Charly Foucault. 2019, le tout premier millésime est une quille énorme ! » Voilà ce que vous dirait Philippe Noyé, allias « ma poule » pour les intimes, en vous parlant du tout premier millésime de Trezellières au Domaine des Closiers. Cette pépite de Saumur que nous vous présentions dans les coffrets de 2020 a été reprise à l’aube des vendanges 2019 par Anatole Delabrosse, un brillant entrepreneur passionné de Loire et de cabernet franc. Dans le petit village de Parnay, il a repris ce vignoble au côté de Michel Chevré, l’homme qui a mis en place la biodynamie chez Thierry Germain au domaine des Roches Neuves, et a suivi les conseils avisés de Nady Foucault (du Clos Rougeard) et de Philippe Noyé, une véritable légende du vin qui a lancé les plus grands : Bretaudeau, Clos Rougeard, Pierre Gauthier, Dagueneau, Guiberteau, et tant d’autres. Une forme de drink team en somme, qui a donné de la vision au projet et surtout une trajectoire archi enthousiasmante pour ces cuvées qui se sont révélées aussi délicieuses qu’on pouvait l’espérer dans le pitch ! L’année dernière, lors de Wine paris 2022, j’avais croisé Anatole qui faisait déguster en avant première ce petit trésor. J’avais sincèrement halluciné tant la dimension tactile, le fruit plein et le poudré des tanins étaient impressionnants. Nous n’attendions que la confirmation en bouteille de cette cuvée qui, en fin d’année dernière, a confirmé ses intentions. Dans le verre, on saisit toute la magie des longs élevages comme c’est souvent le cas chez Pierre Gauthier ou au Clos Rougeard. Le cabernet se floralise et déploie un spray intense de cassis doux et de graphite. L’élevage des quelques pièces neuves ne marque pas, c’est assez saisissant pour être souligné. En bouche, l’équation pulpe, fraîcheur, grain poudré et allonge gustative donne le sourire. À cela s’ajoutent les attributs du millésime où la maturité ne subit pas le côté solaire de l’année. On profite autant du côté brillant du fruit que des instances minérales du terroir de tuffeau qui accueille les vignes en coteau. Sincèrement, je me suis régalé en goûtant à cette bombe, et ne pense qu’à une chose depuis : la retrouver à 6-7 ans de bouteille, pour voir comment ce cousinage stylistique avec le Clos Rougeard se profile. Énorme coup de cœur !
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L'avis de Manuel
2019 sera-t-il aussi parfait que 2016 à Barolo ? Très certainement, ce Barolo sublime de Marco Parusso en est la plus brillante illustration ! » Chers membres, la dernière fois que nous parlions d’un millésime parfait pour Barolo, et plus largement pour le Piémont italien, c’était en avril 2020 en plein confinement... J’avais été totalement happé par la série ébouriffante de Marco Parusso dont les Barolo expansifs, pulpeux et parfumés affichaient des courbes quasi parfaites... Par cet adjectif, je souligne évidemment l’équilibre des éléments qui font les bouteilles de légende : la fraîcheur salivante, la concentration aromatique, la persistance des extraits secs, la trame des tanins si fine... et bien entendu, ce fruité exquis qui garantit une longévité exceptionnelle au flacon. Et bien 2019 affiche tout cela, un peu comme c’est le cas dans la majorité des vins de l’hexagone. Je suis tombé à la renverse au premier tour de verre de cette cuvée Perarmando dont la proposition aromatique envoûte dès la première respiration. Comme toujours au domaine, c’est la floralité qui donne le ton à ce bouquet fabuleux : notes de roses séchées, de pivoine, de cerises macérées avec un trait de bois de santal et d’écorces d’agrumes. Malgré la jeunesse, la magie de l’équilibre opère déjà, le vin se montre aussi suave que profond, aussi frais que mûr, chaque élément répond à l’autre dans une harmonie rare. Si on compare aux 2018, millésime bien plus complexe mais très réussi chez Marco Parusso, on observe que la persistance est au moins deux fois supérieure, alors qu’on parle du même flacon. Bref, 2019 entrera dans la légende des très grands millésimes en Piémont et on vous le dira sur les nombreux domaines de la région que nous suivons ! Un seul conseil : faites le plein car pour 55€, vous vous offrez une véritable bombe capable de vous régaler autant dans un mois que dans 15 ans ! Et ça, c’est de plus en plus rare !
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L'avis de Manuel
L'angoisse, pour les grands vignerons de Côte-de-Nuits, c'est que les millésimes " lissent " toute expression de lieux, que la dimension variétale dépasse, ce qui forge la trame et la gamme aromatique des vins… Avant-hier encore, Mathieu et moi visitions 4 domaines, dont certains signent de vraies légendes. Nous évoquions le contraste entre les 2018 : mûrs, pulpeux, assez sexy (parfois un peu trop) et les 2017 : millésime assez classique, plus frais, débridé par des rendements un peu plus " normaux " qu'en 2016. Eh bien nous sommes tombés d'accord sur un point, 2017 rend au terroir, ce qui lui appartient ! Dans ce Nuits de Bertrand Chevillon (un des must have absolu sur Nuits-Saint-Georges), vous pourrez prendre la mesure de la puissance épicée de ce cru, de son caractère sauvage et racée... Sans pour autant perdre de l'âme si précieuse, qui habite les vins de ce vigneron. Lors d'une soirée chez Chais d'Oeuvre, j'avais servi une série de Roncières 2007, qui avait retourné de bonheur, les 40 membres présents. Pour Bertrand Chevillon, 2017 est né dans cette veine, et proposera d'ici quelques années, des sensations aussi fines, aussi radieuse et parfumée que celles du Roncières 2007 ! Avis à ceux qui ont une bonne cave !
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L'avis de Manuel
Faire grand dans les Bienvenues-Bâtard-Montrachet, ce n'est pas un but, mais un devoir pour les très grands domaines comme celui de la Vougeraie… Mais faire grand sur des Beaune blancs, c'est une autre partition et peut-être le challenge le plus excitant que ce domaine exceptionnel s'est donné ! Installé sur plus de 23 ha de Premiers et Grands Crus, le Domaine de la Vougeraie fait partie de ces propriétés assez dingues que la profession et les journalistes applaudissent aujourd'hui ! Dans les 5 derniers millésimes, tout le monde a adoré la gamme du domaine qui donne franchement le vertige, je pense sincèrement que la régularité des derniers millésimes est une des plus impressionnantes de la région. Parmi les blancs, il y a bien sûr les Corton, les Bienvenues, le Clos Blanc de Vougeot qui composent parmi les plus grands de leurs appellations respectives, mais les prix décoiffent forcément. Mais que se passe t-il quand on parle d'un simple Beaune blanc ? La réponse est dans le verre, il faut y goûter pour y croire. Des 2020 que nous avons commencé à servir dans quelques soirées Live à L’Atelier, on mesure l’éclat, la densité, le relief. Je les préfère presque aux 2019 (pourtant délicieux) car ils sont plus étirés, moins puissants et plus digestes. L’opération séduction débute au premier tour de verre par un bouquet ravageur. Ses teintes de notes de maïs grillé, de poire, d'agrumes et de beurre en filigrane, charment dès la première respiration. En bouche, c'est sans lourdeur que ce vin tapisse les papilles façon Meursault, on aime la densité, le confort, la pointe de châtaigne qui arrive en bouche et la présence. Un tel niveau sur des Beaune blancs, c'est possible mais c'est souvent dans des parcelles plus connues comme les Grèves. Là, c'est juste un village et le niveau est franchement scotchant ! À découvrir, si vous voulez goûter aux blancs du domaine, sans vous ruiner !
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L'avis de Manuel
Alerte rouge chez les Burgundy lovers, le maître de Nuits-Saint-Georges is back avec des 2020 d’anthologie, et la seule chose que j’aimerai vous dire, c’est... « Grouillez vous » ! Non, en fait, on a plusieurs choses à vous dire : d’abord merci... Merci à tous de votre fidélité à Chais d’œuvre qui, après 10 ans de passion partagée avec vous, vient de recevoir le prix du meilleur site en ligne de l’année 2023 par la Revue du Vin de France... Une consécration pour toute l’équipe , mais aussi pour vous, car Chais d’œuvre n’est pas qu’un site, c’est une tribu, un club... créé avec vous, pour vous, et qui au-delà d’une offre digitale quotidienne, s’efforce de stimuler votre passion en présentiel autour de nombreuses dégustations ! Vous pourrez venir vérifier cela si vous avez pris quelques places pour les masterclass de janvier ou à la soirée d’anthologie qui s’annonce avec Thibault Liger-Belair, le jeudi 19 prochain... Là, ce sera l’occasion de mettre des mots sur des sens et de rencontrer cet homme qui nous a tant impressionné lors de nos visites. Agronomie, vision du bio, détails inimaginables liés à la sélection des bois pour ses fûts... Franchement, écouter parler ce grand vigneron est un moment qui marque une vie... Prenez vite vos places si vous ne l’avez pas encore fait ! Enfin, et c’est peut être ce qui va parfaire ce samedi : les vins du domaine sur 2020 ! Un millésime de pinot mûrs, intense, contrasté, d’une fraîcheur décoiffante ! Si les 2019 étaient déjà dantesques, on a du mal à imaginer ce qui sortira de la cave de mieux que ça. Plongez vous vite dans le j’achète si vous voulez mettre la main sur les Chambolle, Vosne Aux Réas ou Saint Georges... Ça va partir à toute vitesse chez ceux qui en ont déjà bu !
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L'avis de Manuel
« Le 2019 fut l’un de nos plus gros coups de cœur de Savennières l’année dernière, et assurément un des plus grands chenins du millésime... Les 2020 enchaînent avec panache ! » Chers membres, voici les premières sensations ligériennes de ce début d’année et un domaine qui, depuis 2014, enchaîne avec panache une superbe série de flacons. Il y a 10 jours, je visitais Tessa Laroche, histoire de remettre quelques mots sur des sens et mieux saisir la trajectoire opérée par le domaine. Nous avons commencé par un petit tour dans les vignes évidemment, où l’équipe s’affairait à préparer la saison : préparation des terroirs, organisation des tailles (que le domaine va faire tardivement cette année pour limiter les risques de gel), réflexion sur le couvert végétal et sur la manière de brider quelques plants productifs sur certains secteur (le domaine étant divisé en 4 parties sur ce grand cru), sans oublier les travaux du curetage pour lutter contre les maladies (une souffrance pour Tessa). Ce fut aussi et surtout l’occasion de déguster les 2022 dans le chais flambant neuf du domaine, un outil aussi beau qu’efficace, avec gestion des températures et bientôt de l’hygrométrie qui dixit Tessa « vont apporter de la précision ». On notera les choix nouveaux du domaine : fûts Centres France en 228 litres, cintrage feu qui marchent mieux que les cintrages vapeur et l’arrivée de deux nouveaux foudres ovoïdes qui complètent la partition de chez Grenier et Lacroix. Bref, ça bouge pas mal dans la tête de Tessa Laroche et surtout dans sa manière d’apporter de la précision à ses grands crus de la Roche-aux-Moines. Derrière, nous avons fait une petite verticale du domaine 2015-2020, et avons souligné l’évolution. On se dirige, avec le 2020 en témoin, vers une partition plus pure, plus ciselée et toute aussi minérale des vins. Notes de plantes, de coing, de poire avec les schistes à fleur. La bouche de ce millésime est harmonieuse, moins corsée que les 2019, mais sincèrement, on chipote ! Bref, Savennières et son terroir de légende de la Roche-aux-Moines trouve dans ce domaine en mouvement une proposition solide ! Toute l’équipe adore et applaudit !
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L'avis de Manuel
« Un millésime à mettre dans la gourde du vélo... Peu de glycérol, des trames fraîches et peu tanniques, avec dans ces deux cuvées de pur bonheur, un goût de reviens-y assez addictif ! » Chers membres passionnés, deux des bestsellers de Chais d’œuvre sont à l’affiche ce soir, elles sont signées Mathieu Barret, ce brillant interprète de Cornas qui nous fait tant vibrer depuis 2016. Beaucoup de nos membres ont validé, avec bonheur, les fameux No Wine’s Land et Black Flag mais aussi les délicieux Brises Cailloux qui furent à l’affiche dans les coffrets mensuels ! Pour ceux qui découvrent, Matthieu Barret est un vigneron sensible et passionné. Le gros de son travail se fait à la vigne, là où selon lui, 80% d’une cuvée est esquissé. Le Bio est une religion, l’élevage (sans bois pour beaucoup de cuvée) un art, surtout depuis quelques années où la précision est en phase avec ce que je recherche... Dans ses cuvées de fruit, Black Flag est une illustration de son savoir-faire : une syrah d’Ardèche qui, sans afficher le pedigree de terroir des autres vins de la gamme, bluffe par son caractère floral, juteux et sincère. Dans le verre, c’est un cocktail de poivre sauvage, de violette, de noyau, livré sur 2021 avec évanescence. C’est parfumé, digeste, assez suave... Vous n’aurez pas fini la première gorgée que vous penserez déjà à la seconde en vous disant au passage que le cousinage avec un bon Crozes-Hermitage est proche ! Derrière, il y a No Wine’s Land, cette petite bande de terre perchée dans les hauteurs de Saint-Joseph et qui y ressemble terriblement. Là, plus de terroir en sensation, un vin plus expansif, plus complet, plus long. Ambiance de graphite, de fusain, de poivre sauvage, percutés par des baies noires acidulées. Côté tanins, le millésime est diabolique car toutes les barrières sont déjà ouvertes : peu de tanins, pas de richesse qui sature les papilles... Et beaucoup de fruits déjà ! Bref, j’ai bien peur que ces 2021 du domaine du Coulet ne soient pas franchement adaptés à votre Dry January, mais, est-ce bien grave ? Au pire, prenez-en (il y en a peu cette année) et visez les beaux apéros et dîners de printemps avec ces pépites !
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L'avis de Manuel
Avec le réchauffement, tu verras, beaucoup de grands domaines de Châteauneuf reviendront aux élevages en cuve béton... Regarde les vins de Laurent Charvin, tu as goûté les vins à maturité ? Les vins sont moins secs, plus jeunes et plus complexes, j’adore ! » Voilà ce que dit mon ami Antoine Pétrus des vins de ce domaine. Ce brillant sommelier double MOF (salle et sommellerie) qui déguste pour bettane et Dessauve dans le Rhône sud depuis des années, connaît l’appellation comme sa poche. À ses yeux, les domaines qui boisent peu ou qui, comme Laurent Charvin n’utilisent que des cuves béton, proposent les vins les plus authentiques et les plus identitaires de Châteauneuf. Des vins « à l’ancienne » comme on dit, qui, à maturité, donnent la chair de poule. La chair de poule, Mathieu et moi l'avions déjà eu avec quelques vins du domaine : à commencer par le simple Côtes du Rhône, diabolique en termes de rapport prix plaisir, qui, lui aussi, vieillit admirablement. Mais la conversation devient vraiment fabuleuse quand on croise dans un verre, le Châteauneuf-du-Pape du domaine qui naît dans les secteurs frais. Derrière le très dense et corsé 2019, que nous avons déjà commenté lors de soirées avec Mathieu, voici les 2020 : millésime moins extrême dans les sensations, doté d’une belle maturité mais qui, sur Châteauneuf en général, a enfanté des vins plus élégants que son aîné. Évidemment, c’est encore jeune et je préfère vous avertir, il faudra l’attendre un peu. Mais dès 5-6 ans, cette merveille quitte son univers de fruits à l’eau de vie, d’épices, de poudre de tomate pour une conversation beaucoup plus florale et complexe. En termes de trame, 2020 affiche moins de sucrosité que 2019, avec plus de relief salivant. Perso, je préfère ! Alors si vous aimez les grands Châteauneuf, que vous avez une bonne cave et que vous êtes un peu visionnaire, foncez. Les prix sont doux au domaine (43€, c’est +1€ par rapport aux 2019, on a vu pire comme inflation), ce qui pour un grand vin capable de tenir 20 ans, est juste un cadeau !
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L'avis de Manuel
« Un millésime 2019 extra, qui propulse ce Chante-Alouette dans les étoiles ! » Chers membres passionnés, voici en avant première dans l’hexagone, le fabuleux millésime 2019 dans les parcellaires de Michel Chapoutier. Lors de ma visite au marché d’Ampuis il y a 10 jours, où la plupart des producteurs de Condrieu et Côte-Rôtie présentaient leurs derniers trésors, j’ai pris un plaisir immense à découvrir cet Hermitage que l’équipe du domaine planquait un peu sous la table. Il faut dire que les appellations reines lors de cet événement, sont bien sûr Condrieu, Saint-Joseph et Côte-Rôtie. Seuls une poignée de vignerons avaient apporté quelques Cornas et Hermitage comme celui-ci. Au premier tour de verre, j’ai lu dans le regard complice de la personne qui tenait le stand et ai senti qu’il allait se passer un truc. D’abord au nez où la précision de Chante-Alouette dépasse de très loin celle de ses aînés 2018 et 2017. Ici, un nez pur, bercé d’instances mellifères avec une pointe amandée qui épouse le noiseté très bourguignon de l’élevage. Les plantes viennent ensuite pour égayer ces fragrances autour du tilleul, avec un peu de gingembre, de peau d’agrumes. En bouche, on saisit la dimension du millésime par sa capacité à faire passer de la puissance en finesse. Le sel du bloc granitique de l’Hermitage est lisible, ce qui me fait dire que 2019 n’est pas juste une année chaude en Rhône nord, elle porte aussi la minéralité au gré de la concentration. Cette équation rend ce Chante-Alouette franchement magique, il me rappelle les immenses 2010 de l’époque ! Foncez les yeux bandés, c’est un Hermitage accessible, délicieux, qui vieillira admirablement et pour lequel, vous n’avez pas besoin de faire un emprunt à la banque !
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L'avis de Manuel
Jacky Blot, chouchou incontesté des membres du Club depuis sa création, est et sera toujours le gardien du temple de Montlouis. Son style, ses vins, quels que soient les millésimes, nous font décoller à chaque fois avec le même enthousiasme. Prenez Rémus 2021 par exemple, cette cuvée qui ouvre la gamme, où le Chenin affiche déjà toutes les intentions du domaine: c’est mûr, frais, sur la poire, le floral, avec la fine patine de l’élevage qu’on adore. Certes, ce millésime nous ramène à des équilibres plus frais et à des degrés moins élevés que dans les années solaires qui l’ont précédé, mais franchement, quel plaisir, quel panache… Perso, je me suis régalé !
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Avis de passionnés
Site très bien fait, avec différents flacons et tous les niveaux de prix, ce qui est très bien ce sont les notes et commentaires pour chaque bouteille. Le service client est très bien également avec une équipe sympa et flexible.
Incroyable sélection de vins et service parfait, super équipe !
Pertinence de la sélection. Justesse des prix des grands vins. Logistique parfaite.
Une très belle sélection de vins ainsi qu'un service client personnalisé ont fait de mon expérience une réussite. C'était d'ailleurs déjà ma deuxième commande, qui a été livrée encore plus vite que la première. Nous prenons un immense plaisir à déguster ces vins en famille ! Merci l'équipe Chais d'oeuvre!!
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