Arbois Chardonnay Patchwork 2019
Domaine André et Mireille Tissot

2019 dans le Jura ? IMMENSE ! Mes amis sommeliers qui travaillent dans le Jura sont formels : 2018 et 2019 marqueront l’histoire, un peu comme les 1989 et 1990 l’ont fait à une époque. Dans ce millésime franchement sublime dans la majorité de l’hexagone (à part peut-être sur Sancerre, où les Sauvignons ont eu chaud), on retrouve tous les curseurs des très grandes années : concentration (le millésime est grand, mais peu productif), maturité, l’été fut chaud, sec, assez précoce, mais sans stress hydrique trop marqué, et acidité, très belle en règle générale, surtout en terme d’analyse, ce qu’on aurait jamais imaginé après les pics de canicule (43°c en juillet par exemple). Si on ajoute à cela, un état sanitaire de rêve, on touche au génie ! Le Jura, protégé par sa climatologie si singulière, a fait naître de grandes bouteilles, c’est certains. Les premiers jus, à l’instar de cette cuvée Patchwork de Stéphane Tissot, donnent le sourire. J’ai retrouvé dans cette cuvée d’assemblage du domaine, le savoir-faire fabuleux de Stéphane Tissot, qui comme vous le savez surement, signe des Chardonnay de haut vol. La " patte " du domaine réside avant tout dans les élevages, très bourguignons et orientés sur de fines réductions qui génèrent dans le verre, des sensations de pop-corn, de pignon grillé, de noisettes du Piémont, que l’agrume vient contraster avec panache. Dans la gamme du domaine, ce n’est que la première cuvée, mais elle reste imbattable ! Comme dirait Jean-Philippe, membre fondateur de Chais d’œuvre : " c’est délicieux, abordable, et ça met tout le monde d’accord " !

Chez Chais d’œuvre, on se réjouit à cette période de l’année de la sortie de Patchwork. Les stagiaires sont en transe, car ils se disent " enfin une bouteille pour nous ", et espèrent que vous leur laisserez quelques bouteilles. A cela, nous leur avons dit en souriant que l’année dernière, pour les 2018, la vente des Patchwork n’avait duré que 18 minutes. Nous parions sur 14 minutes cette année, car un Tissot abordable, né dans un millésime du feu de Dieu, ça ne se rate pas ! Mais alors, vraiment pas !