Bandol rosé 2024
Domaine Tempier

« 2022 condense la pulpe d’un beau millésime à une discipline de tanins admirable dans les mourvèdres. C’est ce grain, cette finesse à la fin qui a créé la légende du domaine ! Et cette année, à tous les étages, les plaisirs sont là, ils sont intenses et sincères ! On notera la présence aussi du rosé 2024, remarquable de fraicheur dans cette vendange au domaine ! »

Chers membres passionnés,
Retour aujourd’hui chez une icône de Bandol avec les derniers trésors du domaine Tempier à Bandol ! Chaque année à cette époque, c’est un peu notre dose de vitamine dans l’équipe, et le rayon de bonheur méditerranéen dont nous avons tant besoin.

Pour ma part, j’aime commenter chaque nouveau millésime, mais pense forcément, aux verticale de 2020 à 1986, servies dans de nombreuses masterclass « Vins de légende ou pas ». Des vins sublimes, souvent servis à l’aveugle qui au milieu de quilles à 200-300 ou 500€, ont semé un grand trouble et quelques doutes dans la tête des personnes présentes !

Aujourd’hui, nous saluons le niveau des excellents 2022 que j’ai pu déguster au Georges V, lors d’une grande cérémonie du vin baptisée : « L’union de gens de métier ». Une forme de ALL STAR GAME de domaines, qui concentre les plus grands noms de la viticulture (Roulot, Clape, Graillot, Kreydenweiss, Duband, et tant d’autres). Une occasion de passer voir Daniel Ravier, qui affichait 4 flacons en pleine forme, et d’une ouverture sensorielle assez bluffante pour ces grands vins à base de mourvèdre qui sont rarement gracieux quand on les ouvre un peu trop tôt !
J’ai noté des vins de haute définition, sans sécheresse ni amertume, et surtout, des vins charnels de grande persistance !

Plongez dans le j’achète pour les découvrir !

Bon, le festival de 2022 commence forcément par « Lulu & Lucien » cette cuvée qui donne le ton au millésime et au reste de la gamme. Contrairement à ce que je m’attendais sur une année si précoce et chaude, le vin est assez décontracté, avec un relief salivant, des touches fidèles de baies sauvages, de laurier et de fleurs. Les tanins sont aussi fins que enveloppés, on profite avec bonheur d’un cœur de bouche énergique et d'une finale assez longue malgré la jeunesse du vin ! Valentin, qui m’accompagnait dans la dégustation, n'a même pas craché !

Dans La Migoua, je retrouve cette année, un millésime où les grenaches ne s’imposent pas à la sève des mourvèdres qui cintrent les messages. On tient là, à mon sens, un grand millésime de Migoua, qui fait passer sa puissance, sans sucrosité.

Dans La Tourtine, on retrouve sa majesté la mourvèdre, dans un jus séveux, impérial, épicé. C’est toujours un vin de grande classe, un étalon de race et de profondeur qui à 7-8 ans de maturité, met tout le monde d’accord ! Son ambiance sur les fruits du maquis, la sauge, le laurier, et la pointe de cacao amer, embarque forcément.

Enfin, Cabassaou ferme la marche. Là, c’est le saint des saints, le cœur du cœur. Je ne connais personne qui a résisté à un cabassaou à maturité. Il y a donc deux manières de voir l’équation : soit vous cliquez vite, soit vous saisissez quelques vieux millésimes proposés aujourd’hui !

Ah oui, j’oubliais, le rosé 2024 est remarquable d’équilibre : déjà ouvert, sincère, sans puissance chagrinante, il élève tellement le niveau des rosés Provencaux, entre baies acidulées, fleurs, et une pointe d’ibiscus. Un délice !