Bandol 2000
Château Sainte Anne

Une verticale de vieux millésimes totalement immanquable... et des 2020 en rouge à se damner. Encore une fois, Sainte Anne frappe fort dans l’offre de Bandol, leur cuvée Collection 2020 est une bombe, qui joue dans la cour de grands Barolo…”
Chers membres, la verticale proposée aujourd’hui, est une énième invitation à saisir de l’introuvable, de l’identitaire et de grands vins abordables... SI vous lisez régulièrement ces j’aime j’achète, vous connaissez ma passion pour les grands Bandol à maturité, nous en proposons souvent de Tempier, de Terre Brune, de Pibarnon, ou de Pradeaux. Vous avez été d’ailleurs, très nombreux cette année à souligner lors des masterclass « Vieux Bandol », la fascinante tournure que prend le mourvèdre, sur son écrin le plus précieux de l’hexagone. Vous retrouverez donc une poignée de vieux millésimes : 2010, dont les parfums très épanouis aujourd’hui, nous livrent des notes de poivre, d’encens, de lies de vin, une bouche suave et profonde, teintée de notes d’encre, de fumée, de sous bois, avec un peu de ronces et de fruits rôtis... Quelle merveille ! Derrière, le 2007 est à la hauteur de son millésime : très dense, car le millésime fut solaire, mais d’une classe admirable : des notes de cacao amer, de roche ensoleillée, un fruit plein et épicé qui reste intact, avec des tanins qui emmèneront ce sublime flacon sur 20 années supplémentaires dans une bonne cave. Comme disait justement Mathieu à la dégustation, c’est un jeune homme plein d’avenir ! Enfin, le 2000 fut le flacon le plus renversant de tous : cuir, tabac, truffe, un bouquet sensationnel qui annonce un grand vin à parfaite maturité. Les tanins fondus laissent un boulevard aromatique et tactile à l’ensemble, tout est posé, harmonieux, et très très long ! Bref, trois millésimes sensationnels, à mettre en cave si vous voulez remonter le temps. Au passage, n’oublions pas de saluer le niveau fabuleux des jeunes millésimes : le jeune blanc 2022 par exemple, sincère et juteux, sur le noyau, l’anis, les plantes... Un esprit de chartreuse jaune se libère en cœur de bouche, avec un corps charnel mais sans la moindre lourdeur. Coup de cœur. En rouge, les deux bouteilles de 2020 proposées aujourd’hui sont superbes, je projette sans difficulté la simple cuvée au niveau des vieux millésimes que nous proposons. Sans roti dominant, elle livre le caractère cacaoté du mourvèdre, avec une tombée de baies sombres et de fleurs. Un ou deux ans de cave vont libérer un potentiel évident. Côté tanins, c’est la classe. Derrière, ne manquez sous aucun prétexte la cuvée « Collection » qui m’a fait bugger plusieurs fois. A chaque gorgée, je me suis dit « La vache, quelle bombe... » Ici, on soulignera l’essence de grand terroir que propose cette cuvée, sculptée et longue comme un grand Barolo. C’est mûr, sapide, séveux, drappé de tanins somptueux qui étirent le fruit en persistance sans sécheresse. La persistance est magnifique, et l’ambiance aromatique qui tire sur les baies sombres et l’olive, sont à se damner. Une grande, grande bouteille à collectionner, et qui va faire des ravages dans 7-8 ans aux côtés de mets bien pensés !

Si vous cliquez, c’est que vous êtes un fondu de grands vins à maturité et que vous souhaitez acheter ce qui ne s’achète pas normalement : du temps  ! Chez Chais d’œuvre, on adore les vieux Bandol, en s’autorisant souvent la comparaison avec de grands Bordeaux, surtout quand ils franchissent la barre des 20 ans. Des bouteilles somptueuses, en provenance directe de l’œnothèque, et  à partager autour d’une belle recette d’hiver !