Bandol 2018
Baravéou

" Quand j'ai goûté ça, je me suis dit : je prends ma bagnole, et je vais voir le mec… Et ce genre de feeling avec un vin, ça m'arrive pas souvent..." Voici les mots d'Hervé Bizeul, avec qui je faisais un live en avril dernier, en plein confinement. Pour nous distraire un peu dans cette période assez morose, Hervé et moi abordions un thème qui a fasciné nos followers : peut-on se lancer en viticulture sans capital ? Un thème qui brule les lèvres de tous ceux qui un jour, se sont dit pourquoi pas moi ? En plein confinement dans le béton des grandes villes, je n'ose imaginer combien de personnes passionnés de vins, se sont projetés au milieu de la nature et des vignes. Nous en avons profité pour évoquer les jeunes pousses et les talents à suivre de près, et nos derniers coups de coeur. Pour Hervé, c'est sans hésiter le Domaine Baravéou et ses tous premiers millésimes sur Bandol, qu'il faut suivre de très près. Créé par Jean-Philippe Fourney, un bourguignon qui après avoir été chef de culture, au Château Vannières, et au Domaine de la Suffrène, est aujourd'hui en charge des vignes chez Tempier. Vigneron sensible, attaché à la nature et aux précèptes de la biodynamie, il a défriché 3 ha, planté il y a quelques années des massales de grands Mourvèdres sur le secteur de la Cadière-d'Azur. Il y produit deux vins : un rosé, et un rouge. Dans le verre, la bouteille qu'il faut absolument déguster est le rouge 2018, un trésor. Ce Bandol très fin, dessiné par des matières infusées fait jubiler de plaisir dès la première respiration. On plonge dans un jus de griottes, teinté d'épices chaudes, et de garrigues. En bouche, c'est assurément un des vins les plus sensuels de l'appellation, qui sans perdre de son potentiel de garde (10 ans san forcer), charme les amateurs de vins fins et vibrants ! Sur ce coup, Hervé à eu le nez fin, et on a bien fait de suivre ses conseils !

Trouver de nouveaux talents, raconter leur histoire, s'imaginer un jour à leur place… Franchement, n'aimeriez vous pas vous retrouver un jour, à la place de Jean-Philippe Fourney ? Bon, ok, c'est un métier difficile, et les récits un peu idylliques d'une vie dans les vignes mérite quelques warning. Je vous invite d'ailleurs à revoir en replay cet échange passionnant, il est disponible sur notre compte Instagram de Chais d'oeuvre. En attendant, saisissez ces rares bouteilles du domaine, qui s'est fait dévaliser de sa production. On annonce une sucess story assez dingue sur ce domaine, et nous sommes fiers de vous le présenter aujourd'hui !