Barolo Perarmando 2017
Parusso

L’essence des Grands Crus du domaine réunis dans une même cuvée pour fêter les 50 ans de la propriété ! Voilà ce qu’est Perarmando 2017 chez Marco Parusso. Certains n’ont pas connu cette étiquette, mais en 2005, Marco avait sorti une cuvée similaire, où ses plus grands terroirs étaient assemblés : Bussia, Coste Mosconi, Mariondino. À l’époque, l’étiquette était bleu clair, le vin nous avait fait fantasmer pendant des années, car très velours, riche et long comme un Grand Cru (un bouquet sensationnel), sans forcément avoir les tanins fermes de ces derniers. Dans ces 2017, Marco réitère cette pratique, pour célébrer les 50 ans du domaine et rendre hommage à Armando, grâce à qui tout a commencé. Il offre ainsi au travers d’un vin unique, la possibilité aux clients du domaine de se régaler d’un grand Barolo, et marque la décennie avec un tirage unique. En termes de structure, 2017 est une année chaude en Piémont, mais très bien gérée au domaine. On y retrouve cette signature aromatique envoûtante (rose ancienne, écorce d’agrume, pot-pourri) ainsi que les essences de l’élevage renforcent dans leur noblesse. En bouche, cette cuvée me rappelle les 2005 : puissante arômatiquement, mais assez déjà diplomate niveau tanins. Pour un vin composé de Grands Crus pour plus de la moitié de la cuvée, c’est rare ! Toute l’équipe chez Chais d’œuvre a adoré, pourtant, le Barolo 2016 (grand millésime) avait placé la barre à un certain niveau !

Sincèrement, j’ai longtemps été nostalgique de cette cuvée " étiquette bleu " de 2005 de Marco Parusso. J’aimais sa puissance arômatique, et son côté discipliné en tanins, qui ne nous obligeait pas à attendre 10 ans comme c’est souvent le cas avec des Grands Crus de Barolo. J’aimais aussi son prix, beaucoup plus attractif qu’un Bussia, même si avouons-le, le domaine n’a jamais été le plus gourmand de toute la région. En fait, cette cuvée Perarmando, c’est d’abord un flashback sur l’histoire, un hommage, et un clin d’œil à cette étiquette bleu de 2005. C’est aussi et surtout, un grand Barolo, qui combine le meilleur des Grands Crus dans leur dimension arômatique, et la gourmandise d’un jus apaisé par le reste de l’assemblage. Jeune, vous en profiterez à fond si vous lui offrez 30 minutes de carafe. D’ici deux ans, le feu d’artifice sera total dès l’ouverture. Dans 5 ans, vous regretterez comme moi à l’époque au Royal Monceau, de ne pas en avoir acheté plus ! Je vous laisse mesurer le rapport prix/plaisir, qui franchement est canon !