Beaune rouge 1er Cru Bressandes 2017
Domaine Henri Germain et Fils

"Idem, tendre, délicat, soyeux, juste top"… Eh bien, quelle série, quel niveau. Les amis, je pense avoir trouvé à Meursault le pendant du géniallissime François Mukulski à Meursault, dont les rouges sont aussi grands, voire meilleurs que ses rouges. Chez Jean-François Germain, en octobre dernier, je me suis roulé par terre de bonheur après la longue et délicieuse série de blancs en goûtant les rouges : Bourgogne, Chassagne VV, Meursault Clos des Mouches et ce splendide Beaune Bressandes. Entièrement égrappé, pour ne laisser souffler que le fruit de ce grand terroir premier cru de Beaune, ce 1er cru trône au sommet de la gamme du domaine en 2017. Sa précision est remarquable, son fruit étincelant sur une tombée de fruits acidulés tout en préservant la signature un peu sanguine des argiles de Beaune. Il m'évoque l'écorce d'agrumes, la cerise amarène, le pot pourri. Un shoot pour les sens. En bouche, ne cherchez surtout pas la fermeté habituelle des Beaunes rouges, elle n'existe pas chez Jean-François Germain. Ici, tout est souple, délicat, très long. C'est de l'orfèvrerie de pinot noir, un vin tout en dentelle qui joue dans la cour des meilleurs Volnay ou Chambolle ! Coup de coeur ! 

Avec plus de 47 premiers crus à Beaune, dont un bon paquet qui appartiennent à de gros négociants beaunois, trouver un Beaune 1er cru de haut vol n'est pas une chose aisée. Parmi mes plus gros coups de cœur de l'année, il y a eu celui de Nathalie Thollot dans les Grèves, et ce Bressandes de Jean-Francois Germain. Si votre cave regorge de ce qui se fait de plus célèbre en Bourgogne et que vous voulez varier les plaisirs, alors foncez. Les vins de ce domaine sont assez rares en France car 90% est exportée. Mais les quelques bouteilles que j'ai bues était toutes de très haut niveau, même dans les millésimes compliqués comme 2011 ou 2013... C'est à ça que l'on reconnait un grand vigneron !