Bellet Rouge Vino di Gio 2019
Clos Saint Vincent

Mon adresse préférée en Provence... J’adore, j’adore, j’adore... Ne comptez surtout pas sur moi ou Mathieu pour paraître objectifs dans ces j’aime j’achète en parlant du Clos Saint Vincent, car on adore tellement depuis 12 ans qu’il devient presque impossible d’en parler sérieusement. Pour la petite anecdote, Mathieu est allé se la couler douce en Novembre au domaine (boulot de chien n’est ce pas ?) et s’est encanaillé avec Gio, sa famille autour de quelques bouteilles du domaine... Il est rentré 4 jours plus tard (faut au moins ça pour s’en remettre) avec des petites étoiles dans les yeux en balançant des petites phrases du genre : « Un pétard Manu le Clos blanc, un pétard tu va adorer…» Ses notes de dégustation plaident d’ailleurs dans ce sens : « Blanc 2020 hyper digeste, agrumé, plein de craie, fine amertume sur le cédrat, le gingembre... Dingue... Vino Di Gio 19 est parti pour 20 ans, avec plus de concentration, un corps plus enveloppé, pas de glycérol, fine patine de l’élevage... Pourra tutoyer des premiers crus de Bourgogne sans forcer, un vin qui sera atomique dans 7-8 ans ! » Coté rouge, tout le monde le sait, les Bellet du Clos Saint Vincent sont des balles... Mathieu les décrit comme « un rien fumé, porte la griffe de la folle noire : cendre, petits fruits noirs juteux et frais, bouche svelte, tonique, peu de tanins... un 2019 qui fait 13% ; juste délicieux, porté par une énergie contagieuse...Vino di Gio rouge, véritable quintessence des vignes du domaine est dans sa veine, avec un peu de rose, de santal, un bouquet plus complexe et une bouche plus intense aromatiquement... Un des plus grands rouges de Provence... ». Voilà, j'arrête là avec les commentaires de Mathieu, car dans son compte rendu de voyage, il a parlé aussi des vieux millésimes que le domaine a ouvert... Les 2013 par exemple, « poudré, entre un vieux Chianti sur la rose, l’origan, les herbes aromatiques et le côté noyau d’un pinot... » Car oui, les grands Bellet du Clos Saint Vincent vieillissent, et vieillissent admirablement même ! J’ai encore des blancs 2008 à se damner en cave, des vino di Gio aussi que je sers religieusement à quelques passionnés avertis... Aucune objectivité, ce domaine, c’est une drogue !

Ça ne nous rajeunit pas...Vous ne connaissez peut être pas l’anecdote, mais j’ai découvert en 2009, les vins du Clos Saint Vincent lors d’une dégustation à l’aveugle au Gault et Millau... Ce fut un choc, un coup de cœur immense, et un des premiers vins que j’ai servi au verre au Royal Monceau à l’ouverture en 2010. Depuis, je ne rate aucun millésime et les collectionne (avec les Simone blanc, c’est le vin que j’ai le plus en cave du sud de la France). Gio et ses enfants perpétuent donc dans ces deux beaux millésimes 2020 et 2019, leur œuvre sur cette appellation niche et ne font qu’affiner les traits.. Ne les manquez pas, c’est du grand art ! Il y a des bouteilles, des magnums et une poignée de jéroboams, qui sont hyper rares... Des quilles de collection !