Bonnes-Mares Grand Cru 2020
Domaine Robert Groffier Père & Fils

Une demande mondiale qui explose, un marché des très grands vins qui bouillonne, des prix qui explosent à cause de la très mauvaise récolte 2021... Vous présenter le contexte de cette vente flash des immenses vins de Nicolas Groffier, c’est avant tout s’évader du contexte nauséabond dans lequel on navigue... Chacun se demande s' il pourra encore rêver de boire certains flacons, et si le dossier des très grands vins de Côte de Nuits n’est pas en train de nous échapper... Mais bon, parlons plaisir, parlons surtout des grands vins sur 2020 de Nicolas Groffier que j’ai eu la chance d’aller voir au domaine en avril dernier. J’avais pu déguster les superbes 2019 et surtout pu écouter Nicolas parler de ce millésime 2020 assez inédit. Une vendange précoce, particulièrement intense, avec des jus colorés, mûrs, et frais à la fois. Clairement, c’est une grande année de pinots, qui pourrait peut-être détrôner 2019 dans le cœur des vignerons de Côte d’Or. Vous retrouverez donc dans ce millésime juteux et très savoureux, la superbe gamme du domaine : à commencer par le Bourgogne rouge né dans le secteur de Vougeot que Nicolas soigne particulièrement. Un pinot explosif boosté par un grand millésime qui porte haut et fort les messages d’un fruit sombre, très noyau et fruits rouges corsés. La bouche est tout en gourmandise, à peine tannique. Quand on tombe dans la bouteille, on est foutu ! Les Seuvrées sur Gevrey est 3 étages au-dessus, avec pour ce village, une matière flatteuse, enrobée d’un fruit sur la cerise et la pivoine, on ne pense qu’à Gevrey en se penchant sur le verre. L’ensemble est doux,très enrobé, sans pour autant tomber dans la simplicité. Sur Chambolle, sincèrement, vous avez l’embarras du choix. Le très velouté Haut Doix est taillé dans du satin, comme toujours. Rappelons qu’il naît juste sous les Amoureuses. Son grand frère dans les Sentiers, est plus proche d’un Bonnes Mares (30 mètres séparent la parcelle du Bonnes Mares), avec sur 2020, beaucoup de vendange entière car ce sont de très vieilles vignes : un jus séveux, racés, très très long.. L’Amoureuse est à la hauteur de la légende, son bouquet est juste renversant et la matière d’une puissance diffuse... Quelle persistance de dingue ! C’est hors de prix, mais tellement vibrant. Dans les Bonnes Mares, on tutoie là encore le monde du divin, avec un jus très accessible malgré la jeunesse. Je le place en émotion au niveau du Sentiers, mais avec plus de persistance. Enfin, le rarissime Clos de Bèze du domaine est là pour nous rappeler qu’il y a une hiérarchie dans les grands crus, et que le Clos de Bèze joue dans la catégorie A... On y met les Richebourg, les Romanées Saint Vivant, le Montrachet... La crème des crèmes quoi. A ce niveau, on entre dans les flacons de rêve, voir de collection ! Avis à ceux qui souhaitent compléter leur verticale de Groffier !

Des vins exceptionnels, mais des prix décoiffants.. C’est ainsi chez Nicolas Groffier, domaine archi désiré qui pourrait vendre plusieurs fois ce qu’il produit. Vous les proposer depuis 7 ans chez Chais d’œuvre est un privilège, même si nous sommes conscients que ces grands flacons ne sont pas accessibles à tous. Si vous n’avez jamais bu les vins de ce domaine, commencez par le Bourgogne et le Seuvrées, c’est déjà du lourd ! Les autres vins exigent un peu de patience, c’est un investissement. J'aimerais rappeler à ceux qui avaient acheté quelques 2012, qu’à l’époque, un Amoureuses valait 280€, ce qui nous paraissait hors de prix. C’est le double 8 millésimes plus tard...