Bourgogne 2023
Domaine Dureuil-Janthial

Chers membres passionnés,

Je crois que je pourrais écrire ces lignes les yeux fermés, tant ce domaine accompagne Chais d’œuvre depuis le premier jour. Ma première visite chez Vincent Dureuil remonte à… 2002. Vingt-trois ans déjà que je goûte chaque millésime, sans jamais manquer un rendez-vous, et surtout le bonheur d’échanger avec cet homme adorable, si humble, si touchant ! Aujourd’hui, l’histoire entre le domaine et Chais d’œuvre se prolonge autour de 2023, un millésime de souplesse et de gourmandise qui, au domaine, fait vibrer les villages de la Côte Chalonnaise dans les deux couleurs.

C’est un très beau millésime de séduction immédiate, avec des blancs sans lourdeur ni excès, libérés sur ce millésime par des rendements qui ont favorisé ce profil en blanc. En rouge, j’aime beaucoup cette vendange qui ne durcit pas les terroirs de Rully ou de Mercurey. Les matières sont souples, mûres, mais sans raideurs liées à la chaleur.
Petite nouveauté cette année : certaines cuvées clés sont proposées en duo avec les vins de son élève le plus doué, Maxime Cottenceau — un clin d’œil magnifique à la transmission, et un parallèle passionnant pour nos membres.
Aujourd’hui, nous dévoilons en avant-première sur l’hexagone, les villages du domaine.
Les 1er crus, les magnums, les cuvées les plus recherchées ?… Patience. Elles arriveront plus tard, mais vous savez déjà, par votre statut chez Chais d’œuvre, que vous les aurez avant les autres !

Quelques mots sur les blancs pour commencer… Hautement addictifs, surtout le Rully village, qui rend fou par son équation prix-émotion !
Le Bourgogne Aligoté est un petit bijou fermenté sous bois, où l’on retrouve ce qu’on aime tant chez Dureuil : un fruit de verger croquant, une salinité qui étire, et une patine boisée délicate. C’est l’aligoté de table que les sommeliers (et toute l’équipe Chais d’œuvre) gardent pour eux. Vous le retrouverez en miroir avec l’aligoté « Chailloux » de Maxime, un bijou également.

Le Bourgogne Blanc est toujours ce secret de sommelier né… à Puligny ! Pas à Rully. Une tension minérale élégante, un éclat d’agrumes, une énergie digne d’un “mini Puligny”. Un diamant discret, qui parlera aux amateurs de vins classes, fuselés et raffinés ! Il est proposé avec le Bourgogne Verchères de Maxime, trésor au sud de Montagny qui avait fait le plus gros score au LAB « Spécial Bourgogne » de novembre 2024 ! Un vin plus ample, mais digne d’un village à mon sens !

Le Rully Blanc, je vous le disais juste au-dessus, est le cœur battant du domaine. Un vin élargi, vibrant, où le millésime 2023 donne de la chair sans écraser la fraîcheur. Un modèle de gras sec, de volume maîtrisé, avec toujours en ligne de mire une finale salivante.
Nous le proposons en duo avec le Rully 2023 de Maxime Cottenceau : un face-à-face passionnant entre maître et élève, sur la même appellation mais avec deux sensibilités.

Dans les Rully Maizières, on gagne en largeur, mais on ne perd à aucun moment la lumière ! Il séduira les amateurs de vins plus amples, plus généreux tactilement.

Le Rully Chêne respecte son ADN naturel. Plus haute en altitude, cette parcelle forge des vins plus frais, plus incisifs. C’est une cuvée à haute vertu apéritive, mais qui sait aussi parler aux instances un peu marines, lorsque l’on parle d’accord mets-vins. Perso, j’aime sa verticalité, sa fraîcheur et sa pointe mentholée. Nous le proposons avec un 1er cru de Maxime, qui est son opposé total : les vignes du soleil, qui comme son nom l’indique, profite d’une exposition particulière. En comparant ces deux vins, vous saisirez les nuances entre Rully et Montagny, tout en vous régalant à chaque gorgée !

Le Puligny-Montrachet Corvée des Vignes est l’uppercut de la série. Un vin doté d’une noblesse aromatique éclatante, avec un volume presque impérial pour un simple village. Comme Jean-Marc Vincent sur le même lieu-dit, Vincent transcende littéralement le potentiel des lieux.
Et cette année, nous vous offrons un duo de rêve : Dureuil x Cottenceau, une double lecture d’un même terroir historique.

Les rouges : sensualité, jus croquant, fraîcheur structurée — c’est la promesse du millésime !
Le coteaux bourguignons est un assemblage 90 % pinot, 10 % gamay. Un “Passetoutgrain” qui n’en a que le nom : fruit suave, gourmandise pure, finale poivrée… un vin de conversation à ouvrir sans réfléchir !

Le bourgogne rouge, pour rappel, naît sur Nuits-Saint-Georges. Il est doté d’un fruité plus sombre, plus épicé que les rouges de Rully, mais reste juteux. L’ambiance aromatique est presque nocturne, on plonge dans le cassis intense avec une pointe argileuse.

Si vous préférez les vins plus sapides, plus salivants : misez sur le Rully Rouge village :
croquant, vif, aux parfums de framboise sauvage et de noyau. Un village qui pulse, qui régale à chaque ouverture, même très jeune.

Le Rully En Guesnes sera le vin le plus sérieux, le plus profond de tous les rouges. On notera que cette année, Vincent n’a pas produit Wadana (En Guesnes, vinifié en pédicelle), car le millésime ne s’y prêtait pas. Mais En Guesnes garde son identité plus terrienne, avec cette touche d’oxyde de fer qui rappelle certains Pommard. Un grand classique du domaine.

Un petit mot enfin sur Mercurey, où Vincent s’illustre avec panache depuis quelques années désormais. Toujours une réussite brillante, avec une trame plus ample, un fruité plus corsé que sur Rully. J’achète cette cuvée depuis 4 millésimes avec conviction, et ne rêve que d’une chose depuis : que Vincent puisse un jour vinifier un premier cru de Mercurey… Peut-être un jour !

En attendant, vous savez quoi faire ! Cliquez vite !