Bourgogne Blanc BB 2023
Domaine Bernard-Bonin

« Un domaine fabuleux mais victime de son succès planétaire... Certains disent que les vins sont aussi désirés que ceux des voisins stars comme Coche-Dury ou Roulot ! »
Chers Burgundy lovers, vous proposer ce matin des vins de chez Bernard-Bonin est une fierté pour l’équipe, mais aussi un crève-cœur... car on sent bien que le dossier est en train de nous échapper !
Il y a quelques années, nous présentions les 2014 avec passion, en précisant le style charnel, assez libre de ces vins bourrés d’énergie. Nous les servons également dans des Masterclass Meursault, aux côtés de ceux de Lafon, de Roulot, de Bouzereau…
Ils étaient accessibles à l’époque, et certains d’entre vous avaient eu la brillante idée de mettre en cave, sur nos conseils, certains flacons dont la cote a triplé aujourd’hui.
Mais voilà, aujourd’hui le domaine est un des plus recherchés de Bourgogne, certaines bouteilles de villages et Premiers Crus atteignent des prix inimaginables sur le marché parallèle !

Le phénomène semble inarrêtable, voire inquiétant pour les passionnés de grands Meursault...
Allons-nous pouvoir continuer d’ouvrir ces merveilles à l’Atelier lors de nos masterclasses ? Peut-être, on l’espère en tout cas !
Mais parlons plutôt des vins, plutôt que de ce phénomène, et soulignons à nouveau cette patte que nous avions identifiée assez tôt comme l’une des plus en vogue du moment !
Pour rappel, ce micro-domaine de Meursault est mené en biodynamie depuis 2007, et c’est à Nicolas Bernard que nous devons ce profil concentré, charnel et énergique dans les vins.
Très tôt, le domaine a cru aux longs élevages et à l’absence totale de SO₂ lors de cette phase.
De longs élevages sur lies totales qui, sur près de 18 mois, étoffent la dimension des flacons et le ressenti de la concentration !
Lors de chacune de mes visites au domaine, je suis ressorti impressionné par la gamme, et ce, depuis le simple Bourgogne, qui prend des airs de Meursault Village chez les autres !
Dans chaque vin, on retrouve un ADN commun, une densité de goût, une étoffe qui ne laisse personne indifférent.

Après les 2022, qui marqueront certainement la décennie, voici les 2023, millésime un poil plus charnel encore que 2022 sur Meursault, mais qui ne perd pas de rythme ni d’énergie.
Au domaine, les rendements sont toujours un peu plus serrés que chez les voisins, ce qui a favorisé un grand extrait sec dans les vins.
Plongez dans le "j’achète", pour les découvrir.

Bon, j’ai du mal à décrire le Bourgogne que nous achetions une cinquantaine d’euros il y a 4 ans... Il vaut le triple aujourd’hui. Voire plus sur certains sites...
Franchement, c’est dur à admettre, mais le style ample, corsé et énergique, assez libre et épanoui, participe à l’engouement autour des vins du domaine.
Le 2023 me rappelle un peu la texture des 2017 (ample, crémeux, mais pas saturant). C’est encore une fois un village déguisé !


En parlant de village, il y a aussi cette cuvée de village, La Rencontre, qui rassemble trois parcelles dans les bas, les hauts et le cœur du village de Meursault.
Un vin plus corsé, intense, plus charnel que le Bourgogne, avec peu de bois en ressenti.


Les Tillets, haut de coteau, est plus frais et sapide, sa trame minérale excite les papilles.


Cromin, côté Volnay, est plus large, plus puissant, il a des airs de Premiers Crus dans son coffre.


On hausse le niveau d’intensité et de relief dans le Limozin, qui à l’aveugle, prend des allures de Premiers Crus chez les voisins sans problème !


Enfin, aucun adjectif ne correspond vraiment aux Charmes-Dessus et Genevrières, qui sont plus des Grands Crus qu’autre chose.
Le premier puise la minéralité de son voisin des Perrières, le second un équilibre magique entre tous les éléments, typique de ce terroir.


Petit nouveau dans notre allocation depuis 2 ans : le Charmes du Milieu, parcelle au cœur du cru, qui conjugue puissance, gras sec et socle minéral.
Rappelons que c’est dans ce secteur que Dominique Lafon signe ses Charmes.
Il plaira aux fondus de vins bâtis en largeur, une quille impressionnante…


Côté prix, on entre dans le cercle très fermé des domaines hyper désirés, et le trou d’air créé par 2021 a fait exploser les prix...
Heureusement, on sent que les choses se sont stabilisées depuis, mais…
Si vous pouvez vous offrir ces trésors, alors foncez : certains Premiers Crus s’arrachent à plus de 1000 €.