Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune 2018
Domaine Jean-Marc Bouley

On vous l'avais dit… J'adore dire cette phrase, c'est un peu égocentrique, mais lire dans la presse que Thomas Bouley est un jeune talent de Volnay qui déchire tout en ce moment, c'est assez jouissif ! Rappelez vous, en 2018, nous sonnions l'alerte générale chez les Volnay lovers avec des phrases du genre : " attention immense talent ", " approche agronomique de dingue " et des centaines d'annecdotes autour de ce domaine. Alors évidemment, en début d'année dernière, juste avant la pandémie, nous nous sommes empressés de retourner voir Thomas Bouley, qui affinait ses 2018 en fin d'élevage. On s'est pris une nouvelle claque, qui n'a fait que renforcer ce sentiment ! Ce jour là, il faisait beau, et Thomas nous a fait faire un petit tour de vigne, juste à côté de la maison. C'est là, que nous avons pu voir où se situait ces vignes de Hautes-Côtes, qui en fait, n'ont rien de commun avec le reste des vins de cette appellation. En effet, les vignes épousent les " hauts de Volnay " et ne sont pas des vignes basses à faible densité de plantation. C'est du lourd, du solide même : on touche les 1er Crus, la vigne est plantée à 12 000 pieds par ha et et ses rendements sont faibles ! Infusés en vinification, les pinots trouvent sur cette parcelle, un petit air Volnaysien, que le fruit assez glorieux et mûr de 2018, est venu renforcer. On plonge un peu comme dans les 2017, dans une myriade de baies acidulées et de fleurs séchées, mais avec une teinte plus sombre en finale, c'est le petit boost de l'année ! En bouche, c'est comme dans tous les vins du domaine : le règne de la finesse, du grain fin en finale, et des boisés très très légers. Quand on boit un Hautes-Côtes de Beaune de ce calibre en rouge, on jubile, on se roule par terre et on rêve de le presenter à ses copains, car il n'y a dans ce Hautes-Côtes, que le nom. C'est bien plus jouissif que ce que l'étiquettte laisse présager !

Quelle super journée alors ! Les membres qui sont venus avec moi chez Thomas Bouley témoigneront, on a halluciné pendant 2 heures. Si vous avez la chance d'aller un jour au domaine, demandez à Thomas un feeback sur ses essais agronomiques en " taille haute ", sur le tressage de ses vignes (plus de rognage au domaine), ou sur sa quête de maturité phénolique complète (il aime vendanger tard, bien mûr même). Sa vision est assez fabuleuse ! En goûtant à ce Hautes-Côtes, vous l'aurez compris dans le j'aime, vous n'aurez pas à faire à un simple " Hautes-Côtes de Beaune " mais plutot à un baby Volnay magnifique ! L'altitude, de 380 mètres pour la parcelle, a été un atout sur 2018 qui fut un millésime chaud, et assez productif. Thomas a particulièrement bien reussi cette cuvée, qui a volé d'ailleur la vedette dans mes notes, au Volnay village ! Une super quille, qui permet de gouter aux vins du domaine, sans casser sa tire-lire !