Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune Jardin du Calvaire 2023
Domaine Etienne Sauzet

« Une série étourdissante de 2023, portés par la lumière, le grain, la grâce. Mention spéciale aux Combettes, cette année ! »
Chers membres passionnés,
Chaque printemps, à l’aube du mois de juin, c’est la même impatience pour l’équipe de Chais d’œuvre : les vins d’Émilie et Benoît Riffault au Domaine Étienne Sauzet reviennent, et avec eux, cette sensation unique de blancs lumineux, dont la vibration minérale et l’allonge se décuplent au fur et à mesure de la gamme ! Pour ceux qui se le demandent, j’écris ces lignes le vendredi 23 mai depuis le muret qui domine les Pucelles, en plein cœur de Puligny, à peine 20 minutes après ma visite au domaine… Plus frais comme commentaire, ça n’existe pas ! Vous retrouverez le millésime 2023 qui ne fait pas exception parmi les immenses réussites du domaine depuis 2020 (je trouve personnellement que le niveau du domaine est exceptionnel depuis une dizaine de millésimes, et je les place au sommet de Puligny). Sur cette vendange qui fut assez généreuse (en volume et en maturité), Benoît et Émilie ont signé une collection ciselée, rayonnante, d’une justesse millimétrée qui prouve bien que la maîtrise est totale au domaine. Et ce n’est pas un hasard si vous êtes chaque année de plus en plus nombreux à plébisciter ces vins : Sauzet est devenu en 2024 un des 3 best-sellers chez Chais d’œuvre… Un hasard ? Non, vous comprendrez pourquoi à la dégustation ! Plongez dans le j’achète pour découvrir ces merveilles !

Alors avant de vous dire pourquoi j’aime, je tiens à souligner la petite nouveauté du domaine : une sublime salle de dégustation construite en 2024, juste face aux terroirs bénis de Puligny… Un cadre qui permet de tout comprendre, et qui rend encore un peu plus féerique chaque visite au domaine. Revenons à pourquoi j’achète ! D’abord, parce qu’on retrouve ce style maison si reconnaissable : des élevages d’une finesse rare, des bouches fuselées, un équilibre entre tension crayeuse et chair délicate. Même les millésimes chauds ne subissent pas au domaine !
La gamme commence avec les Hautes-Côtes de Beaune “Jardin du Calvaire”, vinifiées en foudre, qui ouvrent la gamme avec éclat : floralité, salinité, minéralité granuleuse, c’est une superbe ouverture.
Rappelons que Benoît et Émilie ont acquis ces parcelles en partageant le lot avec une autre star de la région : Pierre-Yves Colin-Morey… Un hasard ? Non !
Le Puligny village 2023 est superbe, alors que vous le savez, je suis assez difficile sur les villages de cette appellation. Toute la partie basse de Puligny a les pieds dans l’eau (les nappes phréatiques sont hautes) et je suis souvent un peu songeur sur l’équation prix-émotion de ces vins.
Là, on fait exception avec un vin déjà très pur, floral, déjà expressif, avec ce gras sec qui le rend gourmand sans le figer.
L’émotiomètre s’emballe au moment des premiers crus et la hiérarchie est limpide : Les Perrières est un trait tendu de minéral, de sensations de cailloux, de peau d’agrumes et de noisettes. Perso j’adore, mais c’est un vin dédié aux puristes qui aiment ce côté brut de la roche. Donnez-lui 4-5 ans pour lire toute sa magie !
Champ-Canet côté Meursault est toujours plus large, plus solaire, mais toujours tenu. Il s’adresse à ceux qui aiment Meursault et son confort, mais qui se laissent séduire parfois par l’étincelle de craie qui anime Puligny.
Les Combettes est un monument, un sommet d’étoffe et d’élan. Un vin ultra complet, de l’attaque à la finale, avec une persistance délirante !
Les Folatières En La Richarde est aussi étoffé, mais porte en son cœur une noblesse qui le distingue des Combettes. Pour moi, on flirte déjà avec le niveau Grand Cru.
Et justement, que dire des deux monstres sacrés : Le Bâtard-Montrachet est un bloc de matière noble, dense, sculpté, d’une interminable persistance.
Le Montrachet, lui, crée un long silence après le vertige des sensations… Il pousse dans tous les sens, et se livre avec plus de classe que le Bâtard. Un vin souverain, indétrônable !