Bourgogne 2021
Domaine Dureuil-Janthial

« 10 hl/ ha en moyenne sur le domaine... A peine 1/3 de récolte au final ! En face, un public en transe, des dizaines de mails chaque mois pour acheter quelques trésors du domaine... » Chers membres passionnés,
contrairement à l’année dernière, où à tous les millésimes que j’ai adoré commenter au travers de presque 40 lignes autour de la gamme de Vincent Dureuil, je vais être concis, rapide et surtout très direct : « Cliquez vite »... En effet, nous parlons du cœur battant de la Côte Chalonnaise, d’une icône pour nombre de membres devenus fans du style de Vincent, nous parlons surtout d’un récolte microscopique qui va frustrer tellement de membres que tout le monde au bureau se passe la patate chaude en mode : « Qui gère les mails du service client lundi matin ? »... Évidemment, c’est notre exceptionnelle Louise qui va s’y coller mais que ce soit clair dès la lecture de ces quelques lignes : mieux vaut ne pas traîner !
Vous retrouverez donc cette vendange à la fois cruelle mais sapide, sans glycérol et concentrée.. A l’instar des vins de Maxime Cottenceau, que je vous ai présentés en septembre, l’année est bien plus belle qu’on n’aurait pu l’imaginer à sa naissance et au cœur de son cycle végétatif. Les blancs sont dynamiques, salivants, empreints d’une très belle lecture terroir. La gamme n’est pas au complet chez Vincent, notamment certains crus hauts de coteau, mais ce qui est né est remarquable... Notre allocation est concentrée sur l’essentiel, à savoir le très savoureux Aligoté qui fermente, rappelons-le, sous bois. J’adore cette cuvée pour son contraste entre la fraîcheur salivante, le gras sec, la fine patine des fûts Chassin et le côté «fruits de vergers » imposé par le cépage. Bouteille redoutable à l’apéritif, qui en dit long sur la maîtrise de Vincent !
Derrière, l’incontournable Rully blanc, qui ornait vos coffrets mensuels sur 2018 et 2020. Un MUST absolu en rapport prix-émotion sur ce flacon, avec dans le verre en jeunesse, un concentré de fraîcheur calcaire, associé à la châtaigne et une pointe fumée. Un contraste étoffe-sapidité qui donne le sourire, tout comme le prix angélique de ce flacon qui dans une série de vins de Côte d’Or vendus au même prix, fait d’énormes dégâts !
Une poignée de Premiers Crus sont disponibles, dont les fameux Meix Cadots... 40€ de pur bonheur, que je mettrais dix fois tant je vibre au contact de cette cuvée. 2021 sera comme les 2014 ou 2013 : jamais trop gras, mais tout en rythme et en longueur... Un millésime fuselé, qui ramène dans les années 90. Cela me ramène à un souvenir de 1999 de cette cuvée ouverte chez Fred Savart en Champagne, qui y voyait un grand Meursault à l’aveugle...
Les plus rapides d’entre vous ne laisseront pour rien au monde, les fameux Puligny Corvée des Vignes, pierre angulaire du patrimoine familial sur Puligny. Ici, la magie du style, la pureté de Puligny, l’éclat d’une vendange fraîche et concentrée... Ça claque ! Pas de Champs Gains hélas cette année, nous les retrouverons l’an prochain ! En rouge, rappelons que c’est entre Nuits et Rully que la partition se joue : le Bourgogne et le Nuits Argilières racontent la dimension des terroirs nuitons, avec un millésime qui rappelle 2017 : « infusé, parfumé, long »...
Et sur Rully, un crush de framboises sauvages et de cassis frais, qui se livre sans presque aucun tanin au cœur d’une bouche aussi salivante que savoureuse... L'île de la tentation !

Bon, je vais vraiment être court ce coup-là : Non, Louise ne pourra pas retrouver des bouteilles si vous manquez le coche de cette vente. Non, il n’y aura pas de deuxième round autour des vins du domaine...
Et OUI, ça vaut toujours autant le coup... Vincent est au sommet de son art et, ça, tous les passionnés qui visitent comme moi le domaine chaque année le disent... Alors faite vite !