Magnum Cahors La Marguerite 2019
Domaine Cosse Maisonneuve

«Le millésime est immense, les vignes sont bien en place... Le gain majeur, entre tous les millésimes jusque là, réside dans la trame des tanins. On a, comme sur les 2018, cette texture velouté des argiles du plateau de Pétrus et Vieux Certan, avec une fraîcheur saillante. Je pense qu’il tutoiera le 2018 ou le dépassera »... Voici un extrait de mes échanges de jeudi dernier avec Matthieu Cosse, ce véritable Dieu du malbec, qui signe avec Catherine (sa partner in crime) sur Cahors, un des vins les plus hallucinants qui soit. Michel Bettane, dont on ne présente plus l’expertise et la culture des grands vins, dit de ce flacon « c'est le Petrus de Cahors, même mieux, je dirai que c'est Lafleur à Pomerol ». Si vous découvrez, nous parlons bel et bien d’une bouteille " hors catégorie " de son appellation, un vrai truc de malade en dégustation qui repousse toutes les limites de l'imagination ! Née d'une sélection massale des meilleurs malbecs (vignes centenaires de Touraine) plantés sur une veine d'argile rouge unique à Cahors (d'où le parallèle avec Pétrus), cette merveille est devenue en quelques millésimes ce qui se fait de mieux sur l'appellation et vole peu à peu la vedette à de nombreux Premiers Crus de Bordeaux qui se vendent six à dix fois plus chers, ce qui fait littéralement fantasmer tous les amateurs de grands bordeaux et collectionneurs ! Après les 2015, 2016,2017, 2018 qui ont emballé la critique (notes 19,5/20 en moyenne) voici les 2019 : un millésime qui prend le meilleur de 2016 (tension, fraîcheur) et de 2018 (pulpe, densité du fruit). A la dégustation, nous avons commencé avec la Fage (magnifique dans ce millésime, vendu une bouchée de pain), puis les Laquets porté par la force des calcaires, une grosse bombe à retardement, avant de monter dans les étoiles avec Marguerite qui n’a fait que confirmer ce sentiment : velouté de texture incomparable, trame séveuse et poudrée des tanins, allonge magnifique ! A chaque fois que je déguste ce flacon, je me fais la même remarque : on sait que c’est grand, mais ça l’est encore plus quand on l’a dans le verre! A 55€ ou 115€ le magnum, c’est juste hallucinant : étiqueté Pomerol ce flacon vaudrait 400€ ! Achetez tout ce que vous pouvez, vous nous remercierez dans quelques années en servant ce vin à vos amis. Vous leur direz au passage qu’avant 1865, Pétrus était 100% planté malbec !!

« Stratosphérique, juste dingue cette bouteille, on ne s’en remet pas »… Ce texto reçu en plein mois d'août 2021 de la part d’Arnaud BD, un de nos plus fidèles membres, fut accompagné d’une photo de Marguerite 2015, le tout premier millésime que nous présentions aux membres du club il y a 3 ans. Avec Julien, un autre fondu de la bande, ils ont pourtant l’habitude des Pétrus, des Lafleur et de ce qui se fait de mieux à Bordeaux. Mais c’est bien un Cahors, oui, un Cahors qui les a collés au mur. Quand on sait que les 2015 commencent à peine à s’ouvrir et que 2018 est supérieur, on devine un peu le séisme de plaisir que provoquera Marguerite 2018 dans quelques années. Un conseil, prenez en 1, juste pour goûter histoire de voir si on bluffe... Ou si Michel Bettane bluffe... Ou si la RVF bluffe. Elle écrit : « fluidité, luminosité, profondeur, Marguerite réunit toutes ces qualités plus une, il vieillit à la perfection. En 2018, sa sensualité est à son paroxysme, avec une bouche presque saline, un punctum graphite et un tanin granuleux, presque sablé, frais et mentholé. » Sinon, prenez en 6 et attendez les 5-7 ans... Là franchement, vous vous direz, comme nous, que c’est un des plus beaux achats que vous n’ayez jamais fait ! Moi, je m’en prends 12 !