Champagne Brut Cuvée Nicolas François 2008
Champagne Billecart-Salmon

Un flacon transperçant de bonheur, un des plus grands Champagnes griffés par la maison depuis Nicolas François Billecart 2002 ! ”
Chers Champagne lovers, vous le savez si vous suivez attentivement les offres de Chais d’œuvre, les cuvées de Maisons sont rares sur le site, car j’avoue avoir un petit faible pour l’offre actuelle des artisans champenois. Mais il y a des maisons et des styles que j’apprécie beaucoup, comme Bollinger ou, ici, Billecart avec sa fameuse cuvée Nicolas François que je commente avec passion et admiration depuis 15 ans ! Sur l’extraordinaire millésime 2008, je vous le dis et signe en dessous : c’est de la folie pure, le vin est fantasmagorique, unique, un peu comme le fut son aîné 2002, qui était dans ce profil, mais avec un peu plus de puissance. Avant de vous la décrire, rappelons que cette cuvée est une des fondations de la maison, qui, dès les années 60, à rendu hommage à l’un de ses fondateurs Nicolas François Billecart. Pour cette cuvée, on ne prend que la crème des crèmes du vignoble : des pinots en Grand Cru (Ay et Verzenay) et des chardonnays du Mesnil, Cramant et Chouilly, dans un assemblage 60%-40%. En cave, la maison a son style, sa griffe, qui passe par des fermentations en cuve pour 87% de la cuvée, et 13% sous bois. Le premier apporte la tension, la lecture terroir sans filtres, l’autre la complexité, l’allonge. Dans une présentation brillante de la cuvée faite sur instagram il y a quelques jours, Mathieu Billecart (7ème du nom) rappelait que la maison favorise les vinifications à basse température, pour préserver la fraîcheur. Les malolactiques sont partielles, afin de garder du peps et de la tension dans les vins. Après le tirage en bouteille, Nicolas François Billecart 2008 a passé 150 mois sur lattes... 13 ans, qui ont permis une homogénéisation de la matière, un fondu des éléments qui était nécessaire pour tempérer cet immense millésime. Dans le verre, c’est une pure merveille, un vin qui offre un véritable grand écart aux papilles entre sensations salines et salivantes (griffe du millésime) et structure des pinots. La robe est dorée, intense, lumineuse de ton vieil or ; la bulle posée, délicate, assagie par ces 13 années de maturation en bouteille. Les arômes surfent sur des instances de noyau, de mirabelle, de miel également, avec en finale des touches de fruits secs et de noisette du piémont. On notera la persistance très saline de ce flacon, qui s’étire sans jamais se contracter. Le dosage à 2 grammes sur la cuvée vient juste envelopper la finale de bouche ! Grande, grande bouteille !

Un vin exceptionnel, facturé comme tel ! A l’heure où la Bourgogne affiche des tarifs totalement décoiffants pour des Premiers ou Grands Crus du millésime 2021, la Champagne et les grandes cuvées comme ce Nicolas Francois Billecart 2008 deviennent une alternative exceptionnelle pour se régaler à table, lors des moments de fête et de gastronomie ! A titre personnel, je sers de plus en plus de grands Champagnes à table, sur un beau crustacé, un risotto aux champignons ou un fromage de haut pédigrée, genre comté 36 mois ! Par son côté fuselé, salin et pointu, NFB 2008 mérite une langoustine, un homard, ou un poisson à chair noble comme de la sole ou du turbot. Côté garnitures, pensez aux châtaignes, aux noisettes du piémont, à des petits croûtons dorés au beurre, à un feuilletage. A la question : est ce que ça vaut son prix ? Moi je dis oui, car on parle de Grands Crus, de 13 ans de lattes, et d’un millésime de feu... A choisir avec un Meursault Genevrières d’un domaine star de 2021, je préfère mille fois le Champagne ! Pensez-y, surtout si vous voulez cocher une case, parmi les meilleurs vins du millésime !