Champagne Extra-Brut La Goutte d’Or Pinot Noir 2017
Champagne Tellier

Y a un truc... Un vrai truc à chercher dans ces terroirs de Pierry, et assurément, un dynamisme des acteurs de ces coteaux qui force le respect ! Plus les années passent et plus l’artisanat Champenois se déploie... les success stories s'enchaînent, le public accueille avec bonheur cette nouvelle offre, et se souffle dans le creux de l’oreille, les nouvelles pépites à découvrir, les tirages limités, les vins de lieux qui les font tant vibrer.  En parler, c’est regarder 20 ans en arrière, quand je commençais ma carrière chez Taillevent en 2002, où nous servions au verre les premiers vins de Selosse. A l’époque, une coupe sur deux nous était renvoyée par les clients, personne ne saisissait ce dessin de vin vineux, semi-oxydatif, né de vins de base fermenté sous bois. De nos jours, c’est la frénésie totale pour ce genre de cuvée, qui combinent vinosité, relief crayeux, et patine de l’élevage, le tout bercé par des bulles fines, et des dosages quasi absents !  Chez Chais d’œuvre, nous avons enchaîné les découvertes, les coups de cœur, les coups de foudre parfois : Adrien Dhondt Grellet, Fred Savart, Aurélien Suenen, Aurélien Gerbais, les Guiborat, Raphaël Bérèche, Dehours, ou certaines cuvées chez Lenoble... sans oublier Egly, ou Pascal Agrapart ! Mais la vraie question qui nous hante désormais, est plutôt : QUI ? Qui assurera la relève au cœur de cet artisanat que nous adorons défendre, quelle sera la parcéllaire qui nous éléctrisera autant parmi les millésimes qui arrivent ? En début d’année, nous mettions sous les projecteurs les vins fabuleux de Jean Marc Sélèque (immense coup de cœur), qui lui aussi, opère sur ces terroirs de Pierry. Et cette semaine, nous vous présentons avec fierté cette nouveauté : Quentin Tellier qui, sur la vendange 2016, signait son deuxième millésime ! Dans la gamme, en toute transparence, tout n’était pas encore incroyable, mais deux cuvées nous ont scotchées ! La première est la Vigne de Pierry, un assemblage transperçant de minéralité, de chardonnay et Meunier (assez rare) qui dans ce millésime 2017, trouve un relief fabuleux : de fines touches crayeuses trouvent dans la vinosité du vin une expression intense et saline. Elles viennent dynamiter le fond aromatique de fruits secs, et de poires qui nous ont fait craquer. En bouche, une bulle posée, à peine présente, vient égayer l’ensemble ! Autre coup de cœur : le blanc de noirs « Gouttes d’Or » (comme chez Sélèque, tiens tiens tiens...), dont le coffre, la puissance et le relief minéral nous ont mis le coup de grâce. J’ai adoré le contraste, la dimension tactile et saline à la fois de cette bouteille, son univers aromatique (pas très loin de certains Jacquesson) et sa race... Deux merveilleux souvenirs qu’il nous tardait de vous présenter... Un talent à suivre, c’est certain !

Comment choisit-on les Champagnes chez Chais d’œuvre ? Réponse simple : à l’émotion, au ressenti, aux petits poils qui se dressent sur l’avant bras. Si pour pas mal de Champagnes, j’ai parfois du plaisir à déguster certaines cuvées, j’aime désormais me pencher sur l’émotion, le côté vibrant du vin, la finesse de sa mousse (le plus important à mon sens) et son relief minéral. Si comme moi, vous aimez cette combinaison de paramètres, alors goûtez à ces deux cuvées de Quentin Tellier. Vous y trouverez certainement ce petit frisson qui fait toute la différence, et peut être une graine de grand domaine à suivre plus tard ! On avait eu ce même feeling, chez Adrien Dhondt, qui, désormais, fait partie des étoiles de la région !