Château Haut-Bailly
Le Château Haut-Bailly est niché au sommet d’une croupe du terroir historique des Graves, sur la rive gauche de la Garonne. Dès 1461, les archives locales font état de l’excellence de ces terres pour la culture de la vigne. Des siècles de travail et de conviction ont permis de faire de Haut-Bailly un domaine visionnaire et précurseur, mais aussi riche d’une grande histoire.
Le vignoble de Haut-Bailly, tel que nous le connaissons aujourd'hui, commence à prendre forme lorsque les familles Goyanèche puis Daitze achètent et réunissent de superbes parcelles de vigne dans les années 1530. La famille Daitze reste à la tête du domaine jusqu'en 1630, année à laquelle il est racheté par Firmin Le Bailly et Nicolas de Leuvarde, banquiers parisiens et amateurs des vins de Graves. Suite à des investissements conséquents, la propriété reste entre les mains de la famille Bailly jusqu'en 1736, année où l'Irlandais Thomas Barton reprend le flambeau. Grâce à son solide réseau d'affaires il réussit à faire connaître le Château Haut-Bailly pour sa qualité, à une époque où la passion pour le "French claret" connaît une notoriété grandissante en Angleterre et en Irlande.
Tout au long du 18ème siècle, des propriétaires puissants, connectés et ambitieux mènent Haut-Bailly vers de nouveaux sommets ; parmi ceux-ci figurent Christophe Lafaurie de Monbadon et son fils Laurent, qui devient Maire de Bordeaux en 1805. En 1872, Alcide Bellot des Minières acquiert le domaine et fait bâtir le château en pierre qui demeure aujourd'hui. Pionnier d'une approche scientifique et rigoureuse, il devient un personnage de légende connu sous le nom de « Roi des vignerons ». Grâce à son dynamisme, Haut-Bailly connaît un véritable âge d'or. Le prix de ses vins atteint le niveau des Premiers Crus Classés : Lafite, Latour, Margaux et Haut-Brion. Après la mort de Bellot des Minières, Haut-Bailly traverse une période d'instabilité, changeant régulièrement de propriétaires jusqu'en 1955. Néanmoins, la valeur et la qualité de ses vins ne sont jamais remises en question et conduisent naturellement le Château Haut-Bailly à figurer dans le classement des Graves en 1953. L'acquisition de Haut-Bailly en 1955 par Daniel Sanders, négociant en vins d'origine belge, marque le début d'une nouvelle ère. Daniel Sanders, puis son fils Jean se passionnent pour le vignoble, le remodèlent, construisent de nouveaux chais, privilégient la sélection dans les vignes. Jean Sanders achève de redonner aux vins leur style et leur réputation. Haut-Bailly retrouve son rang de très grand vin et sa place sur les marchés internationaux.
En juillet 1998, le Château Haut-Bailly devint la propriété de Robert G. Wilmers, américain francophile à la tête de la M&T Bank à Buffalo dans l'État de New York. Amoureux depuis toujours des grands crus de Bordeaux, Robert G. Wilmers s’investissa personnellement dans toutes les décisions stratégiques. Il veilla à ce que Haut-Bailly progressa de manière continue, tout en respectant son histoire et son patrimoine. En 1998, Robert G. Wilmers demanda à Véronique Sanders, petite fille de Jean Sanders, de rester et de prendre en charge la gestion du domaine, en commençant par un programme d’investissements de grande envergure visant à moderniser la propriété. Pour Bob et son épouse Elisabeth, Haut-Bailly allait bien au-delà d'un investissement financier: c'était une passion commune. Après le triste décès de Bob en décembre 2017, sa famille entend poursuivre son œuvre. Ensemble avec l'équipe, ils s'engagent à poursuivre le travail de Bob dans le même esprit et avec la même dynamique qu'au cours des vingt dernières années. Ils auront à cœur de porter les projets futurs.