Châteauneuf-du-Pape 2023
Domaine du Vieux Télégraphe

« Une verticale fabuleuse de 2015 à 2007, qui raconte toute la magie des terroirs de la Crau quand le temps fait son œuvre. A leurs coté, les sublimes 2023 en blanc et rouges du domaine arrivent sur le marché. Ils comptent parmi les plus grands vins de l’appellation! Les fondus du style évanescent des grenaches du secteur de Piedlong, ne rateront pas les 2022, millésime anniversaire de la parcelle des Brunier »

Chers membres passionnés : ça y est, la vendange 2025 est rentrée, et à l’heure où vous lisez ces quelques lignes, on est à peu près sûr d’une chose: on tient un grand millésime! Derrière le chao de 2024, on en avait besoin!

La vente de ce matin s’adresse à celles et ceux qui comme nous chez Chais d’Oeuvre, vouent une admiration particulière au travail de la famille Brunier au Vieux Télégraphe. Une vente qui permet de saisir les derniers trésors de la gamme (franchement, les 2023 sont magnifiques), mais aussi remonter le temps, avec de vieux millésimes en provenance directe de l’oenothèque du domaine! Ces vins sont, sachez le, remis sur le marché à maturité pour compenser la perte totale du domaine sur 2022 (une grêle a pulvérisé la vendange)

Vous retrouverez donc le jeune et très équilibré millésime 2023 du domaine, avec honnêtement, des Châteauneuf de haut vol dans les deux couleurs.
Derrière le trou d’air laissé par 2022 (pas de production, ils ont tout perdu sur le plateau de la Crau), ce millésime arrive comme une bénédiction. Le blanc est impressionnant de dynamise, d’allonge, autour de nuances finement anisées, avec un souffle de pêche de vigne. Son cœur de bouche est animé d’un relief saillant, ce qui est rare à Châteauneuf, avec une finale sublime!

En rouge, là encore, on voit la trajectoire, la quête de raffinement du domaine. Des essences délicates de framboises sauvage, de fleurs, avec une pointe de girofle, un brun de menthol lié à un peu de grappe entière… Avec Florian, on s’est regardé à la dégustation car l’énergie de ce flacon est contagieuse… Une vraie bombe !

Derrière, celles et ceux qui voudront remonter le temps retrouveront 2011. Une pure merveille servie en masterclass vieux millésime fin août, qui fut le coup de cœur de toutes les personnes présentes avec la meilleure note des 15 vins servis à l’aveugle… Un vin qui combine léger réveil automnal (truffe noire, sous bois) à la richesse apaisée des grenaches. On sent encore dans le souffle de la finale, la dimension solaire de l’année (superbe à Châteauneuf) mais sans avoir les chagrins d’une bouche trop édulcorée.

2009 et 2007 prolongent ces sensations de maturité apaisée, avec une complexité encore plus marquée. . Le premier est truffé, sur l’encens, l’épice, les fruits compotés. J’en servais lors de soirées live en gros format, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce millésime tient toutes ses promesses. Moins structuré que le 2010, mais tout aussi savoureux et long, c’est un superbe flacon à servir sur les plats hivernaux ! 2007 tient son rang de grand millésime solaire de l’appellation, qui, avec 2001, est un des meilleurs de la décennie. Évanescent dans ses parfums de fleurs séchées, de poudre de tomate, de figue, il déploie lui aussi des petites notes automnales. Sa trame est totalement fondue, les tanins ont baissé la garde pour laisser s’échapper une remarquable longueur. C’est le Châteauneuf abouti, parfait pour méditer lors d’un repas de famille bien pensé !

Un mot sur 2008, millésime froid certes, mais tellement beau maintenant au domaine. Là, c’est un Châteauneuf qui pinote, un millésime qui ne livre aucune richesse en glycérol. J’en ai servi à l’aveugle en masterclass , et honnêtement, c’est une bouteille qui tord le cou à tous les aprioris sur cette vendange. Perso, j’adore la finesse de ce vin, et son registre posé, qui n’est pas très loin de celui du 2011!

En dehors de ces Vieux Télégraphe qui font honneur au plateau de la Crau, nous proposons aussi Piedlong 2022, qui fête son 10ème anniversaire… Le 2012 était rappelez vous, dans les coffrets de Chais d’Oeuvre en 2014, et à l’époque, je mettais en relief les terroirs très fins de ce secteur qui épousent le bois de Rayas. Dans le verre, c’est le grenache “parfum” qui chante, avec sur 2022, une structure qui complète la dimension évanescente de la cuvée. Il faut lui donner quelques années de bouteille pour se poser, mais diable que c’est fin et communicatif! Là encore, Florian et moi avons chaviré!