Condrieu Coteau De Chery 2016
Maison M. Chapoutier

« Un millésime juste légendaire en Rhône nord, certainement le plus grand de la décennie ! Les blancs sont d’une justesse fabuleuse et aussi complets que les très frais 2014 ! J’adore ! »
Chers membres passionnés, voici une série de grands blancs de Michel Chapoutier, qui va surement parler aux collectionneurs, mais aussi à ceux qui cherchent la perfection en termes d’équilibre dans un flacon. Dès l’arrivée du millésime sur le marché, j’avais souligné la beauté des marsanne- roussanne ou viognier du millésime, en commentant avec passion les vins de Condrieu ou de l’Hermitage. D’ailleurs, vous retrouverez tout cela sur le site, sur les fiches des Coteaux de Vernon 2016 ( Vernay) ou des fameux Cherry d’André Perret. Voici une toute nouvelle bombe, que Michel Chapoutier vient de mettre sur le marché, un vin sur-dimensionnel qui a scotché un bon paquet de pros, dont mon ami Xavier Thuizat, fraîchement titré MOF. Cette merveille, c’est le Condrieu Cherry 2016 ! J’avais suivi le rachat de cette parcelle par Michel en 2012, mais n’avais pas fait trop attention à l’envergure que pouvait prendre ce flacon... Jusqu’à ce choc, sur 2016. Clairement, c’est un des Condrieu les plus impressionnants que j’ai bus dans ma vie, un vin qui tutoie un Côteau de Vernon... J’ai adoré ce coffre puissant, mais fuselé de ce flacon, qui combine autant de sel du terroir que d’intensité aromatique. A l’instar des fameux Cherry d’André Perret, c’est le sol qui prend le pas sur le viognier, avec dans ce millésime plein de tension, une persistance ahurissante ! Une énorme claque, sincèrement ! Dans la foulée de ce coup de cœur, impossible de ne pas commenter L’Orée et Méal, ces deux parcellaires que nous servions pas plus tard qu’hier soir sur le millésime 2014 à l’Atelier. Pour ces grands Hermitage, mon cœur chavire quand le millésime garde de l’acidité, de la tension, mais pas trop quand l’année est solaire. Là sur 2016, on retrouve le côté ciselé du cœur de bouche autour de ces deux Hermitage, le Méal propose un fond de miel frais, de plantes en infusion avec une texture envoutante. De L’Orée affiche une assise minérale plus prononcée, il se minéralise doucement et offre un relief fabuleux. Franchement, choisir entre les deux est un crève-cœur, perso, je mets les deux en cave, et m’amuserai à les comparer ! Trois énormes réussites !

A l’heure où la plupart des domaines proposent des 2021 à des prix stratosphériques, on ne peut qu’applaudir la politique de Michel Chapoutier qui met sur le marché ses grands vins à l’aube de leur phase de maturité. Avec ces 2016, vous vibrerez autant qu’avec les 2014 ( coup de cœur immense sur de L’orée l’an passé), mais mettrez en cave une année plus complète, qui ira plus loin dans le temps ! Côté prix, c’est haut de gamme, mais pas totalement délirant au regard de la rareté et de l’immobilisation en cave !