Condrieu Les Chaillées de l'Enfer 2020
Domaine Georges Vernay

« 2023 est le millésime qui a tout : la grâce, le volupté, l’allonge… La Blonde du Seigneur est une pure merveille, ne la manquez pas ! »

Chers membres passionnés, difficile d’évoquer les grands vignobles de Côte-Rôtie et de Condrieu sans que le nom Vernay ne surgisse dans mes souvenirs. Véritable icône du Rhône nord, la famille a façonné ces appellations autant qu’elle les incarne. Il y eut Georges, puis Christine, et maintenant Emma, qui retracent 50 ans d’excellence au cœur de ces vignobles extraordinaires. J’ai toujours été un des plus grands admirateurs de cette œuvre familiale, je ne pense pas avoir manqué le moindre millésime depuis 1999…

Aujourd’hui, nous mettons le projecteur sur 2023 qui s’annonce comme un millésime historique, au niveau des 2016 et 2020 à mon sens, avec des rouges d’une souplesse tactile inouïe et des blancs d’une pureté cristalline.
La fameuse « Blonde du Seigneur » illustre à merveille ces propos, en offrant des tanins caressants, une bouche suave, élancée, des arômes de cerise acidulée et de violette qui s’ouvrent comme un pinot de grande origine… Un vin qui fera chavirer les amateurs de Bourgogne autant que ceux du Rhône à mon sens !

Côté Condrieu, Les Terrasses de l’Empire 2023 étonne par son éclat floral et sa fraîcheur, c’est l’anti-thèse des viogniers saturants, glycérolés, qui fatiguent… J’ai encore souvenir lors du marché d’Ampuis 2025, de ce vin qui ouvrait la gamme des blancs… Magnifique !

Aux côtés de ces 2023, nous retrouvons Les Chaillées de l’Enfer 2020, grand flacon à maturité qui déploie une profondeur de sensations que les jeunes millésimes n’offrent pas.
Coffre majestueux, minéralité plus lisible, et aromatique des viogniers apaisés… Une quille d’anthologie, qui certes, n’offre pas le même volume que le Coteau de Vernon, mais qui brille par son relief granitique en cœur de bouche !

Coté rouges, le versant de Saint-Joseph est incarné par deux millésimes de Dame Brune : 2020 offre le profil solaire et velouté du millésime, avec un cœur de cassis, mûre, olive noire et une trame de graphite/poivre portée par des tanins déjà crémeux ; un vin ample, caressant, à carafer 30 minutes sur une viande de goût.

2021, plus frais et aérien, joue la finesse d’un millésime plus frais : violette, framboise, poivre blanc, une bouche élancée, salivante, d’une grande buvabilité, parfaite pour qui aime la dentelle de syrah granitique.

En Côte Rôtie sur Maison Rouge, là encore, deux millésimes qui illustrent la progression fulgurante du domaine dans ce terroir. J’ai noté depuis 2015, le gain de raffinement, l’allonge et la personnalité plus affirmée de cette cuvée dans la gamme. 2020 est grandiose, car sensuel et racé à la fois. Il est au milieu de la phase de patience nécessaire à son ouverture. Offrez-lui encore 4-5 ans pour une apothéose sensorielle !

2021 est plus tendre, plus accessible. C’est un des meilleurs rouges bus à Ampuis sur ce millésime. On ne perd pas la dimension terroir, bien au contraire, mais le fruit est plus croquant et les tanins plus doux. Buvez les avant les 2020 !

Alors perso, j’achète pour ma cave, parce que quand je sors un Vernay de la cave à maturité à mes amis, tout le monde est scié… Et les vrais connaisseurs saluent la finesse des blancs, qui n’ont quasiment pas de challenger à Condrieu , surtout quand on parle des Chaillées, ou du coteau de Vernon !

J’achète aussi parce que l’année dernière, j’avais pris des Blonde du Seigneur 2022 (délicieuses) et que je pense que 2023 sera encore plus beau (moins solaire, plus de fraicheur en cœur de bouche…). Je vais donc prolonger ma collection de cette Côte Rôtie qui fait partie des préférés de ma belle-mère… Mieux vaut donc être sérieusement équipé !

Enfin, je sais que les 2020 et 2021 raviront ceux qui les ont manqués il y a deux ou trois ans… Une manière habile de remonter le temps !