Champagne Extra-Brut Millésime 2017
Champagne Cazé-Thibaut

Les parcellaires 2018 confirment nos impressions du début : Fabien Cazé fait partie de la relève champenoise à suivre de près ! » Chers membres passionnés, vous le savez si vous lisez attentivement ces j’aime j’achète, ça bouillonne en Champagne, et jamais la région n’a affiché autant de talents et de lectures artisanales de ses terroirs. Parmi les jeunes loups que je vous invitais à découvrir il y a 4 ans, il faut garder en tête les plaisirs de Fabien Cazé-Thibaut, que j’ai pu visiter l’an passé dans sa toute nouvelle cave ( une crayère impressionnante, super fraiche) et que j’ai recroisé il y a deux mois dans une belle dégustation à Paris. A chaque moment de ces rencontres, je me suis dit : « les traits s’affinent, et les efforts payent », comme l'attestent la régularité de la gamme et les nouveaux plaisirs proposés ce jour. Vous retrouverez en premier lieu le dernier tirage de «Naturellement», ce meunier fermenté sous bois désarmant de spontanéité et de gourmandise, dont la naissance est avant tout liée à une admiration de Fabien pour Jérôme Prévost, un des disciples de Selosse. Je me suis régalé à nouveau de l’approche aérienne, svelte et parfumée autour de ce cépage. Sa recette ? Des vignes menées comme un jardin au cœur de la vallée de la Marne avec, ici, un terroir où la roche mère est à 20 cm... En cave (très froide), les fermentations se font en levures indigènes ; les élevages sont étirés avec une absence totale de filtration et un gros travail sur les lies pour apporter texture et relief. ... Dans le verre, c’est du noyau, des teintes de céréales, une petite pointe de châtaigne qui habitent le corps aromatique de ce flacon. Le tout est bercé par un dosage à 1,5 gramme de liqueur, autant dire rien du tout... Autres plaisirs plus rares qui accompagnent cette cuvée : “ Les Leriens ”, parcellaire tirée à quelques milliers de cols selon les millésimes, avec ici le 2018, année généreuse, mûre, productive mais de grande qualité au domaine. La recette combine toujours pinot, chardonnay et meunier. Ici, le tuffeau est à 60 cm, on tire plus de sel, plus de craie, plus de vibration in fine, avec le sentiment que le temps participe à la magie des lieux. Bulle fine, dosage à 2 grammes, belle structure et vivacité au rendez-vous... on pousse le curseur un peu plus loin dans ce “brouillon” de parcellaire, mais quel plaisir déjà !!! Les plaisirs ne s'arrêtent pas là si vous aimez les chardonnays, avec les Fourches : parcellaire à fleur de craie ici, où le chardonnay offre autant de sel que de texture. Au cœur de son relief de fleurs blanches et de fines touches d’oléagineux, on rêve à la dégustation d’un beau risotto crémeux au parmesan et citron... Deux rosés aussi pour ceux qui aiment la recherche et développement : Jossias, un pur pinot de grande envergure, qui combine noyau, écorce, brun de menthol au cœur d’une bulle fine et ouatée. Là, c’est les figues rôties de septembre, et le quasi de veau qui s’imposent ! La vigne de Reuil rosé et l’extra brut 2017 sont aussi de haut vol, vous les décrire prendrait des dizaines de lignes... Mon conseil : les goûter, et les comparer à celles que vous avez en cave... Vous verrez pourquoi les pros du vin placent pas mal d’espoir derrière ce jeune et attachant vigneron de la vallée de la Marne !

Un jeune qui progresse, qui affine, qui cherche... c’est franchement magique de voir ce domaine prendre son envol et enchainer avec panache les récoltes malgré les pièges tendus par la nature. Si vous avez, comme moi, un côté entrepreneur qui aime voir les autres réussir, alors goûtez à ces cuvées qui, non seulement, sont délicieuses mais qui encouragent aussi cette jeunesse à faire encore mieux, toujours mieux. Croyez-moi, ça ne triche pas chez Fabien Cazé, vous le verriez au premier coup d’œil si vous le croisiez en dégustation !