Champagne Extra Brut Terriscope 2016
Champagne Dehours & Fils

« Au-delà du prix hyper accessible de cette cuvée, Terriscope raconte l’histoire du Pinot Meunier du 21ème siècle... Le grand gagnant parmi les cépages de la région face au réchauffement climatique, c’est lui ! Et dans les mains de Jérôme Dehours, il prend des airs de grand vin ! » Chers membres, vous le constatez certainement depuis 3 ans, la Champagne a la fièvre de l’inflation, la folie des grandeurs parfois ... + 25% en moyenne sur deux ans sur des cuvées de base dans les maisons, lié à un effet rareté créé par la folie de consommation post-covid... Résultat, les délicieuses cuvées que vous aviez l’habitude de commander, sont passées de 45 à 60€... De quoi calmer les envies de claquer une petite bulle, lors des moments de détente ou de célébration. Est-ce un drame ? Pas franchement, j’y vois l’opportunité pour l’artisanat champenois de se distinguer et, surtout, de faire connaître son savoir-faire. Voici les délicieux champagnes de Jérôme Dehours, vigneron dont nous vous vantions le talent il y a 3 ans déjà, autour de sa cuvée « Terre de Meunier », soléra tirée de la base 2019 cette année dont les instances de céréales, de fruits secs et de noisette envoûtent autant qu’elles régalent. L’autre cuvée que j’ai appréciée au domaine est plus abordable : Terriscope, cuvée qui naît sur l’autre rive de la Marne, rive droite pour être précis, sur le petit village de Montigny sous Chatillon. On est juste en face de Cerseuil, fief du domaine familial ! De cette base 2016 (millésime superbe dans la région), on retiendra aujourd’hui la sagesse, le caractère posé et accompli de la cuvée. J’ai fait le choix de la garder depuis le printemps dans les caves de Chais d’œuvre, afin de vous les proposer en automne, saison de rêve pour les Meunier quand il s’agit de les mettre à table. Ce Meunier vous promènera dans un verger, avec son cœur de poire, de coing, de châtaigne aussi. Dosage extra-brut car au domaine, on ne triche pas sur les dates de vendanges, on va jusqu’au bout du rêve ! La bulle est fine, le cœur ciselé et appétant... Franchement, pour le prix, ça vaut le coup !

Au-delà de l’affection que je porte à ce vigneron de Cerseuil, saluons l'engouement de la jeune génération pour ce cépage Meunier, qui revient de loin... Il était jusqu’alors boudé pour sa fragilité en période pluvieuse, mais certains ont été visionnaires... Dehours, Jérome Prevost, Sélèque, la famille Coulon ou même Krug, qui en met près de 30% dans sa grande cuvée... Bref, ce cépage me parle, j’aime sa gourmandise et son univers sur les céréales et les fruits d’automne. J’aime surtout le positionnement tarifaire de ces vins qui, à moins de 50€, font très très bien le job !