Meursault Blanc 2022
Benjamin Leroux

« Un visionnaire pour l’agronomie, un savoir-faire et un feeling qui ont forgé une success story ! On mesure toute la dimension de son œuvre en goûtant à ses 2020 sur Meursault, et en rouge, dans cet excellent Santenots 2018 ! »


Chers membres passionnés, avez-vous déjà coché cette case de Côte d’Or ou bu les vins de ce vinificateur hors pair ? Si ce n’est pas le cas, foncez, car on parle d’une des personnalités les plus sensibles et les plus épatantes de la région ! Pour la petite histoire, Benjamin Leroux s’est formé au domaine des Comtes Armand dans la décennie 2000, et s’est lancé dans la foulée de cette expérience dans d’un micro-domaine haute couture en Bourgogne qui connaît un succès fulgurant. Ses quelques cuvées, que nous avons eu la chance de déguster en fin d’année à Paris nous ont marqués par leur pertinence, leur précision, et surtout par le caractère artisanal poussé sur chaque vin : en gros, chaque cuvée est approchée dans le millésime selon l’inspiration du moment de son auteur...On est loin des vins qui « ont une patte » et qui n’en sortent pas !

Dans les blancs, j’ai craqué pour les deux magnifiques Meursault de la gamme, en commençant par le village 2020, superbe de texture, de gras sec et de tension à la fois. Un élevage subtil accompagne une tombée de poire et d’agrumes avec, en filigrane, les petites notes de châtaigne qu’on adore à Meursault .

Derrière, impossible de manquer « La pièce sous le bois », ce Premier Cru haut dans le coteau de Blagny, qui, s’il est planté en blanc, prend l’AOC Meursault Premier Cru, ou Blagny Premier Cru si c’est un pinot. Ici, on est dans la roche mère, avec un vin de haute tension minérale, toujours sur ce grand millésime de blanc 2020, un peu d’épaisseur et une superbe concentration. Là encore, on ressent très peu de bois et une race incontestable.

Côté rouges : impossible dans la gamme de passer à côté des Volnay; Mitans et Santenots sont des cases à cocher de la gamme. J’ai pu (re)déguster quelques Santenots 2018, qui portent en leur cœur la trame argileuse de ce cru et une suavité de finale qui déclenche l’émotion. Aromatiquement, on plonge dans un fruité sombre, mais assez libéré dans ce millésime de gourmandise, avec une allonge orientée sur les épices ! Superbe bouteille qui, comme les deux blancs, mettra tout le monde d’accord !

A l’instar de Philippe Pacalet qui, au début des années 2000, a écrit une nouvelle partition en Bourgogne, Benjamin Leroux est un peu comme un grand chef, qui opère sur de nombreuses appellations sans avoir d’attache précise. Les 30 vins dégustés avec lui nous ont montré l’étendu de son savoir-faire qui, sincèrement, mérite le détour ! Nous avons sélectionné les blancs 2020, juste remarquables (j’adore ce millésime en côte de Beaune pour les blancs) et en rouge ce 2018 qui est déjà super accessible à la dégustation ! 3 Chais d’œuvre qui vous régaleront et, ce, sans devoir attendre !