Domaine Clusel-Roch
Des années 50 aux années 80, René et Joséphine Clusel cultivent comme beaucoup d'agriculteurs ampuisais des légumes, des arbres fruitiers, et des vignes de Côte-Rôtie dont ils commercialisent le vin en bouteilles. À cette époque-là, les vins de Côte-Rôtie ne jouissent pas de leur réputation actuelle, mais la Côte-Rôtie de René Clusel est appréciée des connaisseurs. Malgré le manque de notoriété du vignoble, son fils Gilbert Clusel parie sur l'avenir des Côte-Rôtie. Dès ses études terminées en 1980, il rejoint le domaine familial puis commence à défricher et remettre en valeur d'anciennes vignes abandonnées. En effet, le vignoble de Côte-Rôtie très prospère de l'Antiquité au début du XXème siècle avait été presque abandonné depuis la Première Guerre Mondiale, et beaucoup de coteaux étaient recouverts de genêts, d'arbustes et même de chênes poussant au travers des anciennes murettes. Quand René Clusel prend sa retraite le domaine compte trois hectares et demi de vignes. C'est à cette époque que sont abandonnées les productions fruitières et maraîchères. C'est aussi à ce moment que la vigne des Grandes-Places plantée en 1935 par Baptiste et Marguerite Clusel, parents de René, voit sa production mise en bouteilles séparément et que le domaine prend le nom de Clusel-Roch, du fait de l'association de Gilbert Clusel et de son épouse Brigitte Roch. Les années 90 voient encore beaucoup d'évolutions : plantation de sélections massales issues de la vigne des Grandes-Places, reprise des labours, arrêt des traitements chimiques, construction d'un nouveau chai moderne et fonctionnel qui permet un encuvage par gravité. Ces remises en questions conduisent naturellement à la certification en agriculture biologique au cours des années 2000 ainsi qu'à la reprise des greffages au domaine. Les années passant, une nouvelle génération a rejoint l'équipe : Guillaume Clusel, le fils de Gilbert et Brigitte travaille sur le domaine depuis 2009, et assure maintenant une très grande part des responsabilités. Il a introduit la troisième appellation du Lyonnais, l'AOC Coteaux du Lyonnais en louant des vignes sur les communes de Millery et Grigny qu'il cultive également en agriculture biologique. En 2014, il décide de créer une structure de négociant/vinificateur pour palier les mauvaises années et s’ouvrir à d’autres appellations. Il collabore avec des vignerons en qui il a toute confiance, certifiés bio dans les Coteaux du Lyonnais, et travaillant dans cet esprit pour le Saint-Joseph. Les vins rejoignent un style très peu extrait avec une partie non éraflée assez importante donnant de jolis bouquets floraux. Les différents vins des Coteaux du Lyonnais nous réjouissent par leur facilité gustative et leur gourmandise.