Magnum Côte-Rôtie Maison Rouge 2022
Domaine Duclaux

« Des 2022 de velours qui rappellent un peu les 2020, juste sublimes aujourd’hui ! Ne manquez surtout pas les magnums et jéroboams de Germine, c’est l’affaire du siècle ! » Chers membres passionnés, on est à peine à la mi-octobre et toute l’équipe a déjà les yeux rivés sur la fin d’année ! Valentin rêve déjà d’un gros format sous le sapin, et par la même occasion d’une Eurocave, dont il a grand besoin… Louise essaye de gratter toutes les infos au pôle sourcing pour connaître les trésors que nous vous réservons dans le fameux Calendrier de l’Avin… (attention, c’est hautement addictif, je vous préviens). Mais en attendant, on se reconcentre sur le vignoble et les coups de cœur. En Côte-Rôtie, cela fait désormais 6 ans que nous sommes épatés par la trajectoire de Benjamin et David Duclaux qui gèrent leur micro domaine familial de 5,80 ha autour de Tupin Semon. J’ai en tête les 2016, millésime charnière pour ces deux frères qui ont fait évoluer leur patte avec des côte-rôties de velours aux boisés beaucoup moins marqués que dans le passé. Je repense aux Maison Rouge, totalement addictives dans ce millésime d’anthologie de Côte-Rôtie, avec ses tons d’olive, de poivre sauvage, de menthol, livrés sur un coussin charnel et voluptueux ! Les 2020 furent leurs héritiers stylistique, portés par la fraîcheur d’une année pas trop riche ! Voici leur grand frère, sur 2022, avec les fameuses Germine et Maison Rouge. Dans ce millésime précoce, solaire mais pas du tout pesant, je trouve que le Rhône Nord a préservé ses équilibres initiaux : de la maturité, mais pas trop de degrés, et beaucoup de finesse dans les traits. Germine est une caresse pour les papilles, avec une trame qui glisse sans accroc sur la langue et beaucoup de parfums. J’ai adoré le contraste salivant et la délicatesse tactile de cette cuvée, même en jeunesse. On imagine déjà son évolution sur 7-8 ans, avec un peu comme dans les 2016 ou 2020, une évanescence admirable. Dans Maison Rouge, cadastre bien connu de la partie Sud de l’appellation, notamment chez Vernay, on plonge un peu plus dans le sol, c’est un vin plus séveux mais tellement plus complexe... On ajoute à la suavité de trame, le caractère du terroir et un fruit plus intense qu’un élevage, qui vient à peine marquer la finale de bouche. Clairement, cette bouteille est à collectionner et à ouvrir dans 6-8 ans comme on peut désormais ouvrir les Maison Rouge 2016 !

Un style « suave et précis qui peut s’apprécier en jeunesse » ! Évoquer les plaisirs de Côte-Rôtie, c’est souvent se raccrocher à ces sensations de velours, à ces bouches qui renversent par leur velouté et leur quasi absence de tanins... Mais ce n’est pas toujours comme ça et j’aimerais, dans ce j’achète, préciser ce qui forge les grandes différences entre ce domaine que j’adore et les autres comme Jamet, Gangloff ou même Rostaing, souvent à l’affiche chez Chais d’œuvre, mais très différents en termes de profil. Chez Duclaux, on cultive cette accessibilité, cette finesse de traits qui permet d'accéder au vin tôt en dégustation. Alors que chez Jamet (surtout dans les côte-rôties du domaine), on joue la carte du temps long, de la vendange entière et de l’évolution sur 15-20 ans ! Perso, j’adore ce domaine, mais en jeunesse, c'est rarement drôle et souriant.

Alors que chez Duclaux, on se régale assez tôt, comme c’est le cas en ce moment avec les Germine 2019 ou 2020 !


Alors un conseil, mettez ces 2022 en cave, pour vous régaler. Germine s’exprimera assez vite et Maison Rouge viendra dans quelques années. Côté prix, c’est un domaine accessible, ce qui à l’heure où la Bourgogne nous échappe, est une super bonne nouvelle ! Faites le plein !