Côtes Catalanes Coste 2020
Domaine Danjou-Banessy

« Il y a très peu de couleur dans nos 2020, mais on s’en fout. La couleur, ce n’est pas ce qui forge les parfums, on veut faire des vins longs, parfumés, pas des vins colorés... » Voilà ce que me disaient à Paris fin novembre, les frères Danjou qui, de passage à Paris, présentaient leurs tous derniers trésors : Coste et Roboule, les deux petites cuvées du domaine que les passionnés de plaisirs à prix doux, ne manquent jamais ! Comme chaque année depuis 7 ans, nous ne manquons pas à cette période de l’année, les vins de ce domaine génial du Roussillon, qui brille de tous ses feux aujourd’hui, et qui écrit avec passion, le renouveau de la région. Les collectionneurs, passionnés, sommeliers et journalistes pointus, vous diront de goûter aux « Truffières », aux « Escounils », aux vieux « Rancio » aussi, que l’on peut déguster sur presque 100 ans au domaine. Car OUI, l’adresse est désormais culte, et les vins taillés dans du velours, avec des bouquets surexcitants ! Pour revenir à ces 2020, OUI, Roboules n’a pas de couleur... et alors ? Ophrys chez Zusslin n’en a pas non plus, et c’est une bombe. Rayas 2002 évoque une grenadine à l’œil, et jusqu’à preuve du contraire, c’est grand... Alors vous retrouverez Roboules, la petite cuvée gourmande en rouge du domaine dans un spectre floral, parfumé, teinté de petites baies acidulées. Framboise, pivoine, trait de menthol sont de la partie, le vin glisse sur la langue avec une aisance déconcertante. On salive, l’ensemble est long, malgré l’évidente jeunesse. Une quille géniale, à ouvrir dès le printemps 2022, lors des premiers rayons de soleil. En blanc, « Coste » joue la même partition ; des Macabeu récoltés sur le fil de la fraîcheur et élevés en foudres. Résultat enthousiasmant sur 2020, avec les agrumes, les fruits à coque, la petite pointe amandée du cépage. Là encore, zéro débat sur le rapport prix plaisir, on se régale à tous les étages et on en a largement pour son argent ! Chapeau !

Bon, les grands flacons de collection, les craquages de fin d’année, les séries de grosses quilles à prix d’or, c’est bien, mais c’est pas toute l’année quand même ! Voici avec ces deux cuvées, de quoi recharger le rayon « kit de survie » de votre cave, et de quoi mettre dans le coffre de la voiture si vous partez au ski (ou en vacances) en Février. Vu les plaisirs proposés, la cote du domaine, et la gourmandise de ces deux cuvées, vous ferez là un achat judicieux, et éviterez de claquer dans des circonstances inadaptées, des flacons bien plus chers, et bien trop jeunes ! A titre perso, j’ai toujours quelques bouteilles de ces deux cuvées à la maison, et les ouvre à chaque fois avec le même plaisir !