Côtes du Rhône Les Quatre Terres 2022
Domaine Santa Duc

« Une révolution stylistique ébouriffante qui fait passer le domaine dans une autre catégorie… À mon sens, on touche au génie sur les 2021, qui sont des vins comme je les adore : parfumés, expansifs, taillés dans le velours. Tous mes confrères sommeliers qui ont dégusté avec moi étaient d'accord : Benjamin Gras va faire un carton ! » Chers membres passionnés, il y a deux ans jour pour jour, nous vous parlions des vins d’Arthur Mayard à Châteauneuf en vous disant : “alerte générale, il se passe un truc chez ce néo-player de l’appellation, prenez une longueur d’avance !” Je crois ne pas m’être trop trompé, comme l'attestent les statistiques de ventes sur le site du millésime 2022 : best seller EVER… en 12 ans de Chais d’œuvre. Aujourd’hui, c’est un peu le même feeling que je partage avec vous, autour des vins de Benjamin Gras à Gigondas. Nous avions souligné son arrivée au domaine et mis dans les coffrets de Chais d’œuvre à de nombreuses reprises les fameuses « Hautes Garrigues », « Aux Lieux-dits » et ce cru perché au milieu des bois du « Clos Derrière Vieille ». Nous avions parlé aussi des vins de son papa, Yves, qui signait des vins admirables dans l’appellation, mais plus extraits et un peu plus boisés. Aujourd’hui, c’est une véritable mutation qui s’opère dans la cave au domaine. Benjamin a compris la trajectoire qu’il voulait donner aux vins du domaine, avec une vision nette et précise. Beaucoup plus de grappes entières, ce qui floralise les jus et qui les aère en sensation. Des élevages imperceptibles, qui étirent les vins au lieu de les marquer. Dans les vins proposés aujourd’hui, vous retrouverez des teintes rubis à travers lesquelles on peut lire des bouquets renversants où l’agrume (peau d’orange) se glisse dans un peu de fraise au chaudron et des pétales de fleurs. Les bouches sont suaves mais jamais édulcorées et plus vous grimpez dans la gamme, plus les finales sont fines et persistantes. Plongez vite dans le j’achète pour découvrir la gamme !

La série débute sur les chapeaux de roues avec les assemblages de lieux-dits de Benjamin, qui posent déjà les plaisirs d’un style et d’une vendange fraîche : 2021. Ses nuances de maras des bois, de Sichuan et de tomate séchée invitent à approfondir la gamme du domaine. Très joli rapport prix-émotion et surtout, un vin qui ne farde pas les papilles comme c’est parfois le cas dans l’appellation. Je dirai la même chose du Côtes du Rhône Quatres Terres, dégusté à Wine Paris début février. C’est le kick off de la gamme, mais un vin très savoureux en 2022, qui ne porte pas les stigmates de l’année ! Goûtez-y, le rapport prix plaisir est évident ! Derrière, il faut absolument déguster la série des Châteauneuf… Les 2021 donnent le ton, et les 2022 qui sortiront en septembre 2025 vous prouveront qu’on ne s’est pas trompé ! Habemus Papam ouvre le bal, dans un rapport prix plaisir magnifique sur l’appellation, il n’a pas la même allonge que les autres, mais il pose déjà les bases d’un plaisir certain. Saintes Vierges, Pied de Baud sont là pour étirer les messages en bouche, dans ces messages floraux que j’aime tant. 1,2 ha pour le premier, à dominante grenache sur des sables qui sculptent la finesse ; 1 ha pour le second de vieux grenaches (90%) sur sables argileux. Ici, on corse les messages avec l’épice, en prime des fleurs et de la sensation de maras des bois. Vous retrouverez aussi une poignée de la Crau Ouest, terroir de légende de l’appellation, poussée en saveurs par un style qui électrise. Perso, j’adore !