Gevrey-Chambertin 1er Cru Les Champonnets 2018
Domaine Denis Mortet

Comment commencer ce commentaire sans avoir le sentiment de vous faire perdre un temps précieux ? Oui, ce matin n’est pas un matin comme les autres, les trésors d’Arnaud Mortet sont à nouveau disponibles et ils sont surtout, et j'insiste là-dessus, nés dans deux très beaux millésimes et en provenance directe de la cave du domaine. J’ajouterais qu’à 6 ans, les 2018 s’ouvrent comme des fleurs ! Alors foncez les yeux bandés si vous aimez le style intense, plein et juteux des vins du domaine… Perso, j’adore, je servais lors du dernier apéro d’équipe il y a 3 semaines, un simple Fixin 2016 qui a mis tout le monde d’accord ! Vous retrouverez la fameuse cuvée « 5 terroirs », trésor familial qui réunit une essence de vieilles vignes déployées sur différents secteurs de Gevrey. À l’aveugle, on pense à un Premier Cru sans hésiter sur ce vin franchement spectaculaire, qui affiche une race, une sève et une présence aromatique hors du commun pour un village ! Nous avons aussi quelques Perrières, Premier Cru côté sud du village, qu’Arnaud et sa sœur exploitent depuis 2016, année où ils ont repris en fermage quelques hectares dans ce secteur. Dans ce vin sur 2019, c’est une minéralité plus affirmée qui s’exprime, avec le panache et le caractère parfait de cette vendange historiquement qualitative dans la région (la meilleure à mon sens, depuis 1990 dans les deux couleurs). Une poignée de Premier Cru Champonnets aussi, parcelle qui fait le lien entre les Fontenys, qui ferment la bande des Grands Crus côté sud, et la fameuse combe des Lavaux. Premier Cru qui livre des vins plus sauvages mais qui profitent de la patte d’Arnaud Mortet pour briller par un fruité radieux et intense. C’est la toute première fois que nous en proposons chez Chais d’œuvre et c’est un bonheur de pouvoir le faire ! En Grands Crus, nous avons une poignée de Mazoyères, partie historique des Charmes à l’extrême sud du village. Là, vous prenez les Premiers Crus, vous affinez les traits, vous multipliez par 10 l’intensité sensorielle et la longueur. Prix décoiffant certes, mais on parle d’une énorme bombe en dégustation, un vin qui sonne la fin de la récré lors d’une longue série à l’aveugle entre amis passionnés !

Bon, je vais faire très court sur ce j’achète, ces vins ont très largement prouvé leur pedigree et leur splendeur dans le passé, nous en avons servi des dizaines de caisses sur quasiment toute la décennie sans que jamais nous ne soyons déçus. Alors si vous aimez ce style de pinots intenses, séveux et exceptionnels au vieillissement, la question du « faut-il en prendre ? » ne se pose même pas !