Gevrey-Chambertin 1er Cru Petite-Chapelle 2021
Domaine Rossignol-Trapet

« Les 2021 sont un peu dans la veine des 2017, un millésime tendre, avenant, qui donne tout, tout de suite ! Chez Rossignol Trapet à Gevrey, on lit les instances terroirs à chaque étage de la gamme, qui fait partie des grandes réussites du village ! »

Chers Burgundy lovers, voici les rares mais très réussis 2021 de ce domaine que nous suivons depuis 7 millésimes, une gamme qui, lors de la dégustation, m’a rappelé les plaisirs proposés au domaine par leurs 2017. Juste avant, j’avais en tête les 2020, assez denses et profonds, partis pour une longue et brillante carrière en cave. En 2021, c’est tout l’inverse : des jus plus floraux, des matières poudrées, des parfums immédiats autour du noyau et des tanins souples.

En écrivant les quelques lignes autour de la gamme du domaine, je me suis dit : “Quand on boit les 2017 aujourd’hui, on se projette immédiatement dans quelques années avec ces 2021.”

Lisez le j’achète pour découvrir la gamme, et l’ascenseur émotionnel proposé par les Premiers et Grands Crus !

Le Gevrey Vieilles Vignes est un must de la gamme du domaine Rossignol Trapet, un métronome, le vin qui remporte la palme du rapport prix-plaisir au domaine. Ses atouts : des vignes vénérables, profondes, qui poussent l’intention plus loin que ne peuvent le faire de jeunes vignes.
Sur 2021, ce vin affiche un jus assez bluffant de construction, il reste séveux, mais tendre à la fois, son fruité autour de la burlat donne le ton à la gamme… En gros, on monte dans le cerisier et on ne descend plus !

Vous monterez clairement d’un étage avec la Petite Chapelle (et en prix aussi...), qui tient son rang de Premier Cru par son allonge.
Sur 2020, je mettais des warning en mode « pas d'infanticide » avec ce flacon. 2021 est à son opposé : les tanins sont doux et laissent déjà entrevoir la magie des Premiers Crus. Vous y trouverez plus de fleurs et d’épices dans le relief aromatique, son éventail est plus large !

Côté Grands Crus, on en prend plein les papilles et on peine à choisir.

Le Latricières n’est pas habillé de la trame de velours à laquelle on est habitué chez Jean-Louis Trapet, il a plus de nerfs.
On sent la proximité du Clos de la Roche, cette roche mère qui s’invite au cœur de la trame. Sa longueur est sublime malgré l’évidente jeunesse de ce flacon.

Dans le Chapelle-Chambertin, on gagne en étoffe, en profondeur aussi.
Son nez porte les sensations d’argile, c’est sérieux, bien élevé, on flirte avec les instances aromatiques du Chambertin sans pour autant atteindre sa dimension. En cliquant sur ce vin, vous rentrez un peu au couvent pour une bonne dizaine d’années, mais contrairement aux 2020, l’abstinence ne sera pas totale avant. Comme avec les 2017, vous pourrez en profiter autour de 6-7 ans…
Ce que j’aime avec ce genre de millésime, c’est que le Grand Cru reste le Grand Cru et qu’à la fin, malgré une trame en demi-corps, on se dit « ah ouais… ».

Enfin, le Chambertin impressionne par sa présence, son fruité impérial, épicé, porté dans une trame sombre par son sol.
Je le disais sur les 2020 : j’apprécie particulièrement les derniers choix d’élevage du domaine qui sont moins marqués sur le fumé et le torréfié ces derniers millésimes. Le fruit est plus rayonnant dans ce vin que jamais.
La longueur est à la hauteur de la légende et du prix. Il faudra casser son PEL pour en mettre une en cave, mais ça reste un excellent placement car la plupart des Chambertin ont déjà franchi la barre des 600 €...
C’est presque une affaire, si on compare à celui de la famille Trapet, qui le vend quasiment le double !