Gevrey-Chambertin 2022
Domaine Fournier

« Un autre visage de Marsannay qui nous a séduit par sa cohérence de gamme, et sa diversité ! »

Chers membres passionnés,

Ce dimanche est une vraie journée « guerre des clochers » chez Chais d'œuvre. Ce matin, vous aviez rendez-vous avec Sylvain Pataille, l’ingénieur-poète qui est un peu notre « géo trouve-tout national », qui fait vibrer les terroirs de Marsannay. Et ce soir, on poursuit l’exploration avec un autre grand nom de l’appellation : Jean Fournier, étoile montante saluée par la RVF, que nous avons accueilli chez Chais d’œuvre, et dont nous avons apprécié la gamme ! Cette dualité de Marsannay dans la même journée, c’est donc voulu, et même assumé, car nous sommes convaincus que Marsannay est une terre de nuances, et que comparer deux styles côte à côte, c’est la meilleure façon de comprendre ce qui se joue vraiment sur cette appellation en pleine ébullition !

Et puis, entre nous, j’adore quand l’équipe se divise. Paul jure qu’il préfère la vibration infusée de Pataille, Arthur défend la droiture et la franchise des Fournier, Oscar trouve que Clos du Roy est « la synthèse parfaite des 1er crus futurs », tandis qu’Anna, pragmatique, qui dit ne boire qu’à partir du jeudi (personne ne te croit Anna) dit qu’elle prendra un peu de tout parce que « chacun a son moment ». Résultat : tout le monde a raison, et c’est ce qui rend la dégustation excitante. Plongez dans le j’achète, pour découvrir quelques cuvées !

Avant d’entrer dans les détails, soulignons le fait que ce sont bien des 2022 de Jean Fournier que nous proposons, vs des 2023 chez Pataille. Un millésime plus intense, qui booste le fruit et la présence des vins de Jean Fournier. La gamme se décline sur de nombreux parcellaires, et commence avec Saint-Urbain, un Marsannay charnu, juteux, moins marqué par la vendange entière en style, que ceux de Pataille. Idéale pour découvrir l’appellation dans une trame juteuse, sur les baies sombres et acidulées.

Le Marsannay Les Longeroies montrent plus de générosité et d’élan, sur une trame crayeuse et juteuse. J’adore ce terroir pour la cohérence des vins qui y naissent : jamais trop musclé, jamais trop court, jamais trop mince… Chez Bouvier, Pataille, ou comme ici Fournier, c’est ce genre de terroir qui fait réfléchir à la classification des 1er crus !

Le Clos du Roy est plus intense, forcément : plus noble, plus profond, aux accents de fruits rouges éclatants, associé à un relief floral et mentholé, c’est un des joueurs sérieux de la gamme ! Il pourrait tenir tête à des Gevrey bien situés !

Enfin, le Gevrey-Chambertin village est une signature de la maison qu’il ne faut pas manquer. Il nous rappelle que le domaine joue aussi bien dans la cour des grands terroirs de Gevrey, que dans ceux de Marsannay. Un vin vibrant de noyau, de cerise sombre, de cassis et de fleurs.