Gevrey-Chambertin 2022
Domaine Sylvie Esmonin

« Absolument incontournable chez les amateurs de grands pinots en vendange entière ! Le Clos Saint Jacques est un must sur 2021, il est transcendé par son terroir ! » Chers Burgundy lovers, à l’heure où vous lisez ces quelques lignes, c’est l’effervescence dans les vignes de Bourgogne, où les vendanges 2023 ont parfois débuté sur de bonnes ondes. Il fait bon, chaud, le fond de l’air est sec… D’ici quelques jours, on cueillera sûrement les plus beaux raisins d’un millésime en « 3 » depuis 1953... et peut-être un grand millésime dans la région! En attendant que l’on puisse confirmer tout cela, et vous en parler avec passion, voici les rares mais très identitaires 2021 de Sylvie Esmonin, figure incontournable du paysage de Gevrey. Si vous êtes, comme nous, des adeptes du domaine, vous savez qu’elle signe de grands pinots en vendange entière sur la commune. 2021 est, comme je vous le disais dans de nombreux j’aime j’achète, l’héritier structurel et stylistique de 2017 : des couleurs moins appuyées, des teintes aromatiques plus claires qu’en 2020, des composés polyphénoliques plus légers, qui laissent place au plaisir plus tôt que les années chaudes. Et ce genre d’équilibre, les puristes de Bourgogne adorent ! Dans le Gevrey, on plonge dans le panier de cerises acidulées qui rappelle bien les codes de Gevrey, mais auquel on greffe le spray floral et mentholé du style. Le bois, moins prononcé qu’à une époque au domaine, laisse s’exprimer ce village avec panache. D’ici 4-5 ans, un seul mot définira ce flacon : délicieux ! Dans le Vieilles Vignes, on corse les messages, le vin affiche un peu plus de sève et de sérieux, on est à mi-chemin entre le légendaire Premier Cru Clos Saint Jacques et le premier vin de la gamme. Enfin, pièce maîtresse de la gamme, flacon de rêve pour tout collectionneur, le Clos Saint Jacques est un shoot pour les sens, que je trouve encore plus addictif dans ce genre de vendange que sur les années dites plus « solaires ». C’est un vin expansif, en parfums, en sensation salivante et fines, qui décline des notes de noyau, de fraises écrasées, de menthol, avec la fine trame de l’élevage qui l’accompagne. Le genre de vin qui à 10 ans, servi dans de beaux verres à Bourgogne, crée un grand silence à table...

Bon, à l’heure où les foires aux vins dégainent leurs catalogues à prix barrés, Chais d’œuvre est fier de vous proposer quelques trésors de Bourgogne. Les prix du domaine sont loin des postures spéculatives des domaines stars, ce qui rend évidemment la chose plus tentante. Mon conseil : cliquer vite, sécuriser une ou deux quilles, et les attendre sagement 4-5 ans comme on a pu le faire avec les 2017, un millésime délicieux aujourd’hui.