Cahors La Marguerite 2017
Domaine Cosse Maisonneuve

" C'est le Petrus de Cahors, même mieux, je dirai que c'est Lafleur à Pomerol, Michel Bettane " ! Les conversations avec Michel Bettane semblent toujours suréalistes quand il parle de son " poulain " Matthieu Cosse à Cahors, mais quand on passe à la dégustation, tout devient limpide ! La Marguerite est bel et bien une bouteille " hors catégorie " de son appellation, un vrai truc de malade en dégustation qui repousse toutes les limites de l'imagination ! Née d'une sélection massale des meilleurs Malbecs (vignes centenaires de Touraine) plantés sur une veine d'argile rouge unique à Cahors (d'ou le parallèle avec Petrus), cette merveille est devenue en quelques millésimes, ce qui se fait de mieux sur l'appellation, et vole peu à peu la vedette à de nombreux Premiers Crus de Bordeaux qui se vendent six à dix fois plus cher, ce qui fait littéralement fantasmer tous les amateurs de grands bordeaux et collectionneurs ! Après les 2015 et 2016, notés 19/20, voici les 2017 : un millésime de gel, peu productif sur le Sud-Ouest, mais d'une texture merveilleuse sur La Marguerite ! Pour Matthieu Cosse, chaque millésime permet de lire un peu plus les argiles uniques du cru : les vignes vieillissent, plongent et les vins gagnent en longueur. De la trame velouté de ses ainés, Marguerite 2017 n'a rien perdu. On y retrouve cette trame satinée, unique sur Cahors, tout en préservant en coeur de bouche, cette tension salivante des grands Malbecs. Le grain, l'allonge, la race ne font qu'un. On se frotte en jeunesse, à une sève qui rappelle de très grands bordeaux, mais on a surtout, une classe dans les élevages qui change tout : ici, pas de toasté ravageur, pas de fumé des barriques... juste une myriade de baies acidulées, d'encens, livrés avec une classe et un charisme renversants ! Une quille époustouflante, que je vous souhaite réellement de goûter une fois dans votre vie !

Sincèrement, il faut absolument cocher cette case " immense Cahors " dans une vie d'amateur pour comprendre ce qui est en train de se passer chez Matthieu Cosse. Car une telle trame, une telle finesse et un vin aussi vibrant que ça dans cette appellation, je n'en avais jamais vu auparavant... Il faut en comparaison aller chercher les plus grands Bordeaux qui combinent race, puissance, et finesse (Las Cases, Lafleur, Petrus) pour avoir en jeunesse, le même rendu. La grande différence étant le prix et la rareté. Certains valent plus de 500€ et sont tirés à plus de 100 000 cols, La Marguerite en vaut 55€ et n'est tiré qu'à 2000 exemplaires... Vous comprendrez donc l'engouement des sommeliers, importateurs et journalistes qui voient dans cette cuvée, un genre de " Petrus " de Cahors !