Magnum Castillon Côtes de Bordeaux en coffret 2016
Domaine de L'A

« Best seller du club en rive droite l’année dernière sur l’immense millésime 2019, première place de nos masterclass “Vin de légende ou pas”, pour son rapport prix-plaisir exceptionnel (un 2010 fabuleux a pulvérisé des pomerols 6 fois plus chers), des trajectoires sensorielles enthousiasmantes vers des instances truffées et de bois précieux… De la magie dans le tactil des vins en jeunesse, tout comme au vieillissement ! »

Chers membres passionnés, un an sépare ces quelques lignes d’un article du Figaro qui citait le domaine de l’A comme « un des 5 domaines dont la côte va exploser ». Chez Chais d'œuvre, ça fait 12 ans qu’on le dit : Christine et Stéphane Derenoncourt signent certains des vins les plus émouvants de toute la rive droite, qui tutoient ou dépassent, en plaisir, la plupart des grands crus de Saint-Emilion ! Et ce pour une quarantaine d’euros !
Alors forcément, en remettant le projecteur en 2025 sur ce domaine que j’adore plus que tout, c’est enraciner un peu plus nos convictions profondes : un grand vin peut être délicieux, complexe, doué d’un immense potentiel de garde et abordable ! Dans ce rôle, le domaine de l’A excelle !

Voici quelques ressentis sur les derniers millésimes que Christine est venue nous présenter cette semaine : 2022, grand, construit admirablement, parti pour deux décennies… Puis 2020 ou 2018 qui réservent tant de surprises désormais ! Les magnums collection du domaine en caisse bois parleront aux collectionneurs, tout comme le rarissime blanc…

Plongez vite dans le j’achète pour les découvrir !

Bon, avant d’entrer dans le vif du sujet, impossible pour moi de ne pas repenser aux 25 ans du domaine, célébré en septembre avec les meilleurs ambassadeurs du domaine. Un déjeuner ébouriffant, où Stéphane commentait une douzaine de millésimes, tous plus beaux les uns que les autres. Je rêve encore du 2010 et du 2001, franchement subjuguant !

Un mot sur 2022, fraîchement sorti du domaine, qui affiche les courbes et la suavité que l’on attend d’un tel millésime. En y goûtant, je ne pouvais m'empêcher de penser aux décisions de Stéphane, qui dès 2014, avait renforcé la proportion de cabernet franc dans son assemblage : « un tuteur du sel, selon ses mots ! » Vous aurez donc dans ce millésime l’ampleur, mais la fraîcheur, le lift qui fait qu’on a déjà envie de se resservir !

2020 reste ce beau millésime au cœur tendre qui n’a pas à rougir derrière le 2019 (extraordinaire au domaine), un domaine de l’A très rive droite, porté par la suavité de certains grands St Emilion, et le grain poudré du cabernet qui étire la matière. Pour Stéphane, c’est un « beau millésime à Bordeaux, mais pas un millésime qui a la griffe des 2016 ou 2019 ! Et tant mieux, il trouvera sa place dans les belles caves pour nous régaler plus tôt que ces derniers. Rappelons aussi que c’est le 20ème millésime du domaine, un millésime de célébration !

2018 est désormais bien en place. Il laisse chanter la floralité du cabernet franc qui, comme je l’évoquais sur les 2022, s’est accentué depuis 2014. Il porte en son cœur ce grain fin, ce brun mentholé qui coiffe les instances de cassis, de fusain, de graphite ! Un vin qui cajole les papilles autant qu’il impressionne par sa présence, sa classe, sa persistance !

Pour les collectionneurs, le domaine ressort en magnum les 2017 et 2016, en coffret bois… 2016 se passe de tout commentaire, je n’ai pas de superlatifs suffisant pour souligner sa classe, sa densité, son allonge. J’ai planqué toutes mes bouteilles au fond de la cave !

2017, un millésime dont on se rappellera. Sacrifié par le gel, avec 16 hl/ha sur les 10,5 ha du domaine. La seule bonne nouvelle finalement dans ce millésime, c’est que ce sont les parties basses du domaine, et non les côteaux qui ont gelé. Le millésime est donc un concentré de roche. Il est plus minéral, plus ciselé, plus racé. Il s’adresse à ceux qui aiment les vins avec du grip, du sel, et de l’allonge autour de ces sensations !

Et puisqu’un plaisir n’arrive jamais seul, il y a aussi le blanc du domaine, totalement à part, qui raconte le potentiel des chardonnays en haute densité sur échalas (13000 pieds / ha) sur ce secteur calcaire qui accueille depuis peu d’années quelques plants. Un blanc dessiné en cave par 50% de Wine globe, 50% de bois et qui aromatiquement embarque vers des sensations bourguignonnes. Lors de nos masterclass, certains ont dit « grand meursault », avant de se lancer vers des noms très évocateurs… Non, c’est juste un vin de France de la rive droite à Bordeaux, signé par un génie du vin ! Si vous n’avez pas encore coché cette case, sincèrement, faites le, c’est un vin expérience que je vous souhaite de rencontrer dans un verre.