Magnum Savennières Champ Bourcier 2021
Domaine Damien Laureau

Chers membres passionnés,

Direction ce soir au cœur de l’Anjou Noir, ses socles volcaniques et schisteux ; ses trésors minéraux qui, perso, me donnent plus de frissons qu’un plongeon dans l’Atlantique !
Parmi les haltes obligées de tout amateur éclairé, Damien Laureau s’impose comme une évidence. Cela fait bientôt quinze ans que je sers ses cuvées avec passion chez Chais d’œuvre, que ce soit en soirées, en masterclass, en LAB ou dans vos coffrets… mais une chose est sûre, ce millésime 2022 du Bel Ouvrage fera partie des millésimes dont on se rappellera ! Tant pour l’équilibre qu’il propose, que pour ce qu’il apporte comme bouffée d’oxygène au domaine, derrière le trou d’air béant imposé dans la cave par 2021 !

Dans cette cuvée emblématique, on retrouve tout ce qui fait l’élégance savenniéroise : tension ciselée des terroirs de schiste et Rhyolites, texture ample, gastronomique et vibrante, livrée sur une aromatique de plante, de menthol, de coing, de pomme douce, avec une fine patine de bois. Un vin qui a du coffre, de la générosité, et de la classe en même temps ! Impossible d’ailleurs, en le décrivant, de ne pas penser au 2020, qui lors de la Paulée des vins de Loire, a trusté le podium des meilleurs blancs proposés à la dégustation, aux côtés des Saumur de Guiberteau, ou du Clos Rougeard ! Je parie que ce 2022 va encore se faire une place de choix dans le cœur des passionnés du domaine !

Et pour ceux qui voudront poursuivre l’aventure dans les fameux Champ Bourcier 2021, LA parcelle de famille où tout a commencé en 2006 pour Damien. Isolée depuis 2019, elle offre dans la gamme un vin d’une profondeur supérieure, avec une assise et une intensité qui vont plus loin que le Bel Ouvrage. Le 2021 est, à l’instar des 2019 (17 hl/ha à l’époque), un concentré de sol, qui offre en bouche des sensations presque tanniques en finale. Tous les 2019 et 2020 servis à l’aveugle en masterclass n’ont pas laissé la moindre hésitation aux participants sur le statut de « grand flacon » ! 2021 est moins large certes que ses aînés, mais en termes de relief, de fraîcheur et d’ancrage minéral, je peux vous dire que ça déménage ! D’ailleurs, comparez-le à la cuvée Roche aux Moines du domaine, vous verrez que la frontière entre les deux n’est pas loin !

Pourquoi j’achète ? Parce que Damien Laureau, c’est un artisan-poète, capable d’aligner les étoiles entre terroir, millésime et élevage… Et qu’il fait partie à mon sens, des grands de Savennières, aux côtés d’Éric Morgat, ou Thibaud Boudignon. J’achète aussi parce que ce duo de 2022 et 2021 est d’une rare justesse… On a connu dans les deux millésimes, des vins soit beaucoup plus chauds, soit vraiment trop minces !
Et enfin, parce que dans un monde où tout va trop vite, ces vins nous rappellent qu’un peu de lenteur, ça fait du bien ! Ces vins vous régaleront aussi bien à la rentrée, que dans 10 ou 15 ans… Les vieux millésimes que j’ai en cave sont là pour en témoigner !