Magnum Terrasses du Larzac 2017
Domaine de Montcalmès

"Un métronome de plaisir, un incontournable en Languedoc, surtout pour ceux qui aiment les grandes Syrah nord Rhodaniennes !" C'est ça, Montcalmès, un des trésors du sud de la France qui depuis le millésime 2000, m'a systématiquement régalé et épaté pour son cousinage stylistique avec les grandes syrahs du Rhône nord, sans pour autant perdre son identité sudiste. Ce domaine, c'est l'œuvre de Frédéric Portalier qui à ses débuts, travaillait en binôme avec son cousin Vincent Guizard (parti en 2011 pour créer le domaine Saint Sylvestre). Vigneron visionnaire qui a compris avant les autres dans ce secteur, que la maturité de ses baies devait être maitrisée et jamais poussée, Frédéric a dessiné l'identité de cette splendide bouteille en vinifiant séparément, parcelle par parcelle, ses grenaches, mourvèdres et syrah. En cave, les maîtres mots sont douceur et volupté, qui dessinent des courbes d'une étonnante finesse dans la région. J'ai toujours pensé que la magie des vins du domaine venait aussi l'élevage, hyper maitrisé et très Bourguignon. Celui-ci a toujours apporté à l'assemblage le coup de polish qui rend les finales de bouche suaves et caressante. Ce merveilleux 2017, que nous proposons pour la toute première fois dans Chais d'œuvre, porte avec lui l'intensité de ce millésime généreux. On plonge dans la garrigue, l'olive noire, la figue et le laurier. Une vraie carte postale liquide ! En bouche, le plus bluffant dans ce domaine, est assurément la fraicheur et la finesse qui se dégagent en sensation de cet univers aromatique. Jamais au domaine, les traits ne sont grossiers, pas la moindre sucrosité, le moindre tanin de travers, la moindre rusticité ! Montcalmès, c'est non seulement une merveille en dégustation, mais surtout un métronome de plaisir qui mérite un coup chapeau ! Bravo Frédéric !

Promettre et prouver. On en revient toujours à la même question : ces vins merveilleux de Puechabon peuvent-ils vieillir ? Sont-ils là, 15 ans après ? Pour Montcalmès, pas de soucis, j'avais au Royal Monceau et chez Taillevent, une verticale des vins du domaine, alors que personne ne les connaissait à l'époque. Les 2000, éblouissants de saveurs et de jeunesse, me rappelaient à l'époque de belles Côte-Rôtie dans leur proposition légèrement fumée, lardée, teintée d'olive noire. Nul doute que ce 2017, délicieux jeune, sera aussi un grand vin de garde. Je lui trouve des airs des 2011, superbes aujourd'hui qui conjuguent le velouté caressant merveilleux des vins du domaine à la plénitude aromatique de ses cépages. Un conseil, faîtes comme moi et prenez quelques flacons. Vous en boirez une, c'est certain, d'ici la fin de l'année, car vous serez forcément impatient de goûter si c'est votre première fois. Mais les autres, gardez les bien. Car un Montcalmès bien né, gardé 4-5 ans en cave, c'est le même kiff qu'une belle Côte-Rôtie, mais en deux fois moins cher ! Si vous êtes un poil plus patient, alors foncez sur les magnums !