Meursault 2023
Antoine Jobard

« Un autre grand nom de meursault qui brille chaque année un peu plus fort ! Derrière les grands vins de Roulot, Lafon, Bouzereau proposés ces derniers mois, cochez cette case que les amateurs avertis et chefs sommeliers adorent ! » Chers membres, c’est un peu la Burgundy Week cette semaine chez Chais d’œuvre. Avant-hier, Arlot, aujourd’hui Antoine Jobard… Demain sera une nouvelle surprise ! Alors forcément, mon cœur de Bourguignon vibre encore plus à l’écriture de ces quelques lignes ! Cette vente me ramène forcément à mes années chez Taillevent où j’ai servi avec passion les vins du père d’Antoine, dont le fameux « En la Barre » 1992, qui était, à mon sens, un des plus grands de toute notre carte des vins. Mais c’était une autre époque et les vins du domaine exigeaient à l’époque au moins 10 ans pour s’ouvrir ! Aujourd’hui, c’est Antoine qui est aux manettes et qui fait briller le magnifique foncier familial (leur Genevrières est un des plus grands de tous). Il signe des meursaults taillés au laser, pas trop gras et aux boisés à peine perceptibles, avec une fine réduction qui les ancrent sur des potentiels de vieillissement remarquables. J’ai pu obtenir une poignée des excellents Bourgogne blanc qui, dans la gamme du domaine, affiche l’étoffe d’un baby Meursault ! Il y a aussi les villages du domaine (bouteille très courue des sommeliers étoilés) qui permet de comprendre le style et de se régaler déjà sérieusement. Dans le verre, c’est une fine patine sur la châtaigne, la noisette, associée à une râpée d’agrume et un petit côté « pétard » qui vous attend. En bouche, les vins du domaine ne sont jamais trop tapissants, mais brillent par leur persistance ! Nous accédons sur 2023 aux 1er crus Charmes, Blagny et Genevrières, qui sont les bouteilles incontournables du domaine. Charmes joue bien avec les codes de son terroir et affiche le volume, ainsi que le gras sec qu’on attend sur cette appellation, tout en restant élégant et racé. Blagny profite de sa situation dans le haut du coteau pour afficher une tension supérieure, et une finale de bouche plus ciselée, plus saline ! Enfin, le Genevrières est un grand cru déguisé… C’est LA bouteille à cocher dans une vie d’amateur, autour du domaine, car tout dans ce vin transporte vers un autre univers… Long, large, sapide, concentré, c’est une merveille qui, en dégustation, justifie son prix ! En rouge, nous avons aussi une poignée du très bon pinot noir, qui croque le fruit, en affichant des tanins très doux. Nous avons également un peu de Beaune Montrevenots, un rouge discipliné, aux tanins fins et au fruité glorieux… On aimerait croiser des Beaune rouges de cette trempe plus souvent !

C’est une fierté pour l’équipe d’ajouter ce nouveau domaine aux nombreux domaines illustres de Meursault. Avec ces quelques bouteilles, les Burgundy lovers du club pourront comparer les profils qui, selon les méthodes et visions d’élevage, évoluent énormément entre les domaines. De quoi comprendre un peu plus chaque jour cette région qui fascine par son immense diversité !